Les œuvres d'Éginhard

Front Cover
Firmin Didot frères, 1856 - 340 pages

From inside the book

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 25 - Albin surnommé Alcuin, né en Bretagne et d'origine saxonne, l'homme le plus savant de son époque. Le roi consacra beaucoup de temps et de travail à étudier avec lui la rhétorique, la dialectique et surtout l'astronomie. Il apprit le calcul et mit tous ses soins à étudier le cours des astres avec autant d'attention que de sagacité.
Page 24 - ... jeûnes. Il était fort rare qu'il donnât de grands festins, excepté aux principales fêtes, et alors il y invitait de nombreux convives. Son repas ordinaire se composait de quatre mets, sans compter le rôti, qui lui était ordinairement apporté dans la broche par les chasseurs, et dont il mangeait avec plus de plaisir que de toute autre chose. Pendant qu'il était à table il aimait à entendre un récit ou une lecture, et c'étaient les histoires et les hauts faits des temps passés qu'on...
Page xvii - Comme tous restaient frappés de stupeur, et que quelques-uns doutaient encore du fait, tant ce erime inouï leur paraissait grave, l'empereur le leur prouva jusqu'à l'évidence en leur racontant avec tous les détails ce qu'il avait vu de ses propres yeux, et leur demanda quel était leur avis à ce sujet. Les opinions furent divisées. Ils ne s'accordèrent point sur la nature et la gravité de la peine qu'il fallait imposer à l'auteur d'un pareil attentat. Les uns voulaient qu'on lui infligeât...
Page 57 - Sigefried, roi des Danois. Quant aux autres qui étaient venus à Paderborn, ils se remirent entre les mains du roi avec tant de soumission, qu'ils méritèrent d'obtenir leur grâce, mais à cette condition, toutefois, que, si désormais ils rompaient leurs engagements, ils seraient privés de leur patrie et de leur liberté. Un grand nombre d'entre eux se firent baptiser en cette occasion; mais c'était avec des intentions bien peu sincères qu'ils avaient témoigné vouloir devenir chrétiens....
Page 58 - Bardengaw ; et là , ayant appris que Witikind et Abbion se tenaient dans la partie de la Saxe située de l'autre côté de l'Elbe, il leur envoya des messagers saxons, pour les déterminer à renoncer à leur perfidie et à venir sans hésiter se placer sous sa sauvegarde. Ceux-ci, qui avaient la conscience de leurs crimes, n'osaient pas, d'abord, s'en remettre à la clémence du roi ; mais, ayant obtenu de lui la promesse d'impunité qu'ils désiraient...
Page 21 - II était gros et robuste de corps. Sa taille était élevée, quoiqu'elle n'excédât pas une juste proportion ; car il est certain qu'elle n'avait pas plus de sept fois la longueur de ses pieds. Il avait le sommet de la...
Page 90 - ... heures, et au moment où chaque heure s'accomplissait, un nombre égal de petites boules d'airain tombaient sur un timbre placé au-dessous, et le faisaient tinter par leur chute. Il y avait encore douze cavaliers, qui, lorsque les douze heures étaient révolues, sortaient par douze fenêtres , en fermant derrière eux , dans le choc de leur sortie, ces fenêtres qui auparavant étaient ouvertes. On admirait encore beaucoup d'autres merveilles dans cette horloge, mais il serait trop long de...
Page 22 - Il portait sur la peau une chemise de lin et des hauts-de-chausses de la même étoile, par dessus une tunique bordée d'une frange de soie; aux jambes, des bas serrés avec des bandelettes ; aux pieds, des brodequins. L'hiver, un justaucorps en peau de loutre ou de martre lui couvrait les épaules et la poitrine. Par-dessus tout cela, il revêtait une saie bleue, et...
Page 97 - L'empereur y donna son consentement; mais une foule d'incideuts qui survinrent en empêchèrent l'exécution. Les Maures ayant rassemblé de toutes les parties de l'Espagne une flotte considérable , allèrent débarquer en Sardaigne et de là en Corse; ils trouvèrent cette île sans défense et la soumirent presque tout entière.
Page 57 - Théoderic, qui était placé de l'autre côté de la montagne. La perte des Francs fut considérable, moins encore pour le nombre, que pour le rang de ceux qui succombèrent. Les deux lieutenants, Adalgise et Geilon, quatre comtes, et vingt des officiers les plus distingués et les plus nobles de l'armée, perdirent la vie dans cette action, sans compter ceux qui , les ayant suivis, aimèrent mieux périr avec eux que de leur survivre. A la nouvelle de ce désastre, le roi, pensant qu'il n'y avait...

Bibliographic information