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miné leurs demandes : MM. Anglade (Benjamin), natif de Rodez, négociant à Amiens; Henri Delpech, banquier à Villefranche ; et l'abbé Marcorelles (Amé), sousdirecteur de l'institution Sainte-Marie à Rodez, tous trois en qualité de membres titulaires.

M. le président fait les communications suivantes : 1° Par une lettre adressée à M. le président le 22 août dernier, M. Haward de la Blotterie, préfet de l'Aveyron, remercie la Société de l'avoir admis parmi ses membres.

2o Une lettre de M. Constans, professeur au lycée de Nîmes, remercie également la Société de l'avoir admis à la dernière séance et entretient le secrétaire de son travail philologique, précédemment renvoyé au Comité pour les Mémoires.

3 M. Camille Gros, par une lettre du 12 septembre, a de nouveau remercié la Société de l'appui qu'elle avait donné à son invention d'un télégraphe hydrostatique. La lettre de M. Gros est accompagnée d'un extrait authentique de la délibération du Conseil général de l'Aveyron, en date du 24 août dernier, qui vote une subvention en faveur de cette découverte et la recommande au gouvernement, ainsi que d'un exemplaire d'un opuscule adressé à la Commission des inventions qui siége à Paris.

4o Une lettre de M. l'abbé Bosc, curé de Mayrinhac, membre de la Société, accompagne l'envoi de deux atlas et d'une grande carte géologique, ouvrages manuscrits dont il est l'auteur.

Les ouvrages de M. l'abbé Bosc sont renvoyés à M. Boisse, qui fera à leur sujet un rapport à la Société.

5° Une lettre de madame Cambe d'Aguilhon, membre correspondant de la Société, accompagne l'envoi d'un volume de nouvelles, imprimé en 1875 sous ce titre : Quatre pages du cœur, dont elle est l'auteur.

Cet ouvrage est renvoyé à M. l'abbé Vidal, qui fera un rapport à la Société.

6° Une lettre de M. Arguel, membre correspondant de la Société, accompagne l'envoi du Catalogue du Musée archéologique de Constantine dont il est l'auteur.

7° M. Robaglia, ingénieur du chemin de fer de Rodez à Millau, membre de la Société, a adressé la lettre sui

vante :

Rodez, le 3 octobre 1878.

« Monsieur le président,

» J'ai l'honneur de vous adresser quinze photographies

des principaux ouvrages du chemin de fer de Rodez à Millau destinées à la bibliothèque de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.

>> A mesure que d'autres ouvrages seront photographiés, j'aurai l'honneur de vous adresser un exemplaire de chaque photographie.

» Veuillez agréer, Monsieur le président, l'assurance de mon respectueux dévouement. » A. ROBAGLIA. »

La Société vote des remercîments à M. Robaglia pour cet envoi important, souvenir d'un des travaux d'utilité publique les plus considérables accomplis en notre département.

Le catalogue des photographies envoyées figurera à la suite de ce procès-verbal.

8 Une lettre de M. Léon Vaïsse, membre de la Société, annonce l'envoi, pour la bibliothèque, des ouvrages qui faisaient l'objet de la lettre communiquée à la dernière séance et de quelques autres.

Les ouvrages dont l'envoi était ainsi annoncé sont arrivés le catalogue en figurera à la suite de ce procès-verbal.

La Société vote de nouveau des remercîments à M. Vaïsse.

9° Une lettre de M. l'abbé Revel, membre de la Société, contient des observations en réponse au rapport lu à la dernière séance par M. Galy. Cette lettre est renvoyée à la commission spéciale nommée le 31 mars dernier pour apprécier le grand travail botanique de M. Revel.

10° Par une lettre adressée à M. le Président le 25 novembre, M. Palous annonce qu'il a déposé le travail à lui confié par la Société sur les volumes de mémoires ou autres publications des sociétés savantes correspondantes parus en 1877. M. Palous a entrepris un autre travail : une table générale des matières contenues dans tous les volumes de semblables publications que possède la Société et qui sont au nombre de plus de douze cents.

La Société ne peut que louer M. Palous de son zèle et l'encourager dans une entreprise qui sera pour tous les membres d'une utilité incontestable.

M. Maisonabe donne lecture d'un compte-rendu sommaire de la nouvelle édition de l'Explication élémentaire du code civil, par M. Delsol, sénateur, membre de la Société, dont il a été chargé d'offrir un exemplaire au nom

de l'auteur. Ce compte rendu sera publié à la suite de ce procès-verbal.

M. le président, parmi les ouvrages offerts à la Société et déposés sur le bureau, signale: Histoire de sainte Foy, par M. l'abbé Servières, membre de la Société. Guide du pèlerin à Sainte-Foy de Conques, par le même. - La République de Saint-Marin à l'Exposition universelle de 1878, brochure, par M. Advielle, membre de la Société. - Montcalm et le Canada français, par M. Charles de Bonnechose, essai historique couronné par l'Académie française. Cet ouvrage, offert par un membre de la Société avec un numéro de la Revue littéraire, qui en contient une appréciation, est consacré pour la plus grande partie à un homme dont le nom est une des gloires de notre province.

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Les deux petits volumes de M. l'abbé Servières sont renvoyés à M. l'abbé Vaylet, et la brochure de M. Advielle à M. Maisonabe, pour en présenter des comptes-rendus à la Société.

M. le président signale encore le programme d'un concours ouvert pour l'année 1879 par la Société des sciences et arts de Vitry-le-Français.

M. Bordier offre une collection du journal la France militaire et religieuse (années 1875-1878), et présente au sujet de ce recueil un compte-rendu qui sera publié à la suite de ce procès-verbal.

M. Bordier lit encore un travail sur un fusil d'un modèle particulier trouvé récemment dans les magasins de la mairie de Rodez et offert par M. le maire à la Société. Ce travail, dont la lecture est accompagnée de démonstrations pratiques faites avec l'arme elle-même, est renvoyé au Comité pour les Mémoires.

M. Durand lit un rapport sur les fêtes latines tenues à Montpellier au mois de mai dernier. Ce rapport contient une appréciation au point de vue philologiqne et en même temps au point de vue social de l'œuvre entreprise par la Société le Félibrige sous les auspices de laquelle se sont tenues les fêtes latines. Il sera publié à la suite de ce procès-verbal.

M. Grinda demande la parole à la suite de la lecture de M. Durand et proteste contre certaines assertions de l'auteur touchant les tendances du Félibrige. Il annonce

pour la prochaine séance une réfutation écrite et plus complète pour la partie philologique.

M. Grinda donne successivement lecture d'un travail sur Salmiech, dont il fait l'histoire au point de vue archéologique, et de notes diverses sur Lunac et Sévéracl'Eglise. Il termine en signalant une magnifique villa gallo-romaine à Condat, près Entraygues, qu'il se propose de faire fouiller. Il communiquera à la Société le résultat de ses recherches.

Cette lecture est suivie d'observations de M. Albespy sur les monuments mégalithiques. Les travaux de M. Grinda sont renvoyés au Comité pour les Mémoires.

M. Grinda dépose aussi une copie d'un plan du château de Bertholène remontant à l'année 1671. L'original de ce plan est déposé à la Bibliothèque nationale, à Paris, où M. Henri Pons, aujourd'hui architecte départemental de l'Aveyron, en prit une première copie sur laquelle a été faite celle aujourd'hui offerte à la Société.

M. Albespy donne lecture de la suite de son travail sur la taille des conscrits de l'arrondissement de Rodez. Ce nouveau travail est renvoyé au Comité pour les mémoi

res.

Il est donné lecture d'un compte-rendu de M. Galy sur un opuscule du docteur Collineau, membre de la Société : Les matières colorantes insalubres, substitutions, à ces composés dangereux, de produits d'extraction végétale et d'une parfaite innocuité. Ce travail sera publié à la suite du présent procès-verbal.

M. Cabrol signale à la page 94 de l'Histoire de l'orfévrerie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, par M. Ferdinand de Lasteyrie, membre de l'Institut (de la Bibliothèque des merveilles, librairie Hachette, 1875) le passage suivant qui, sans approuver absolument la tradition locale relative à une des pièces les plus précieuses du trésor de l'église de Conques, tend à la confirmer.

« Charlemagne fit de nombreux dons d'orfévrerie aux principales églises de son vaste empire. Une vieille tradition affirme qu'il fit présent à vingt-quatre abbayes différentes d'autant de reliquaires présentant chacun la forme d'une lettre de l'alphabet. Cette tradition n'est rien moins que prouvée ; toutefois il faut dire qu'un inventaire

du trésor de la Sainte-Chapelle de Paris, en 1480, mentionne, sans en dire la provenance, deux pièces de vermeil ornées de pierreries en forme d'M; qu'une bulle du XIIe siècle fulmine l'excommunication contre des voleurs qui avaient dérobé à l'abbaye de Brioude un reliquaire en forme de C, et qu'enfin, aujourd'hui même, on conserve dans le trésor de Conques (Aveyron), un reliquaire se rapprochant de la forme de l'A, que dans le pays on a toujours désigné sous le nom d'A de Charlemagne.

» L'on joint ici la figure, parce que, en tout cas, c'est une fort belle et fort ancienne pièce d'orfévrerie. Quelques parties, telles par exemple que la traverse du bas, ont été ajoutées postérieurement, quelques ornements rapportés; mais les parties principales, c'est-à-dire les deux montants et l'espèce d'ombilic qui les réunit sont bien de travail carlovingien. »>

Un membre renouvelle le vou, fréquemment exprimé, que les séances générales de la Société soient plus fréquentes et qu'il y en ait une au moins tous les deux mois. Ce vœu est adopté en prineipe par la Société, qui délégue au Comité les mesures à prendre pour l'exécution de la

mesure.

La séance est levée à quatre heures.

COMPTE-RENDU PAR M. MAISONABE DE L'OUVRAGE
DE M. DELSOL.

Je suis chargé, Messieurs, par notre collègue M. Delsol, sénateur de ce département, d'offrir à la Société un exemplaire de la troisième édition de son Explication élémentaire du Code civil. Il y a vingt-quatre ans que, sous un titre un peu différent, le Code Napoléon expliqué d'après les doctrines généralement adoptées à la Faculté de droit de Paris, cet ouvrage parut pour la première fois.

Connu déjà dans le monde du palais par son éloge de Lemaistre, qu'il avait prononcé à la rentrée du barreau de Paris, le 5 janvier 1854, notre collègue mêlait à ce moment à la pratique des affaires le travail fécond de l'enseignement. C'est un livre d'enseignement qu'il voulut faire, un livre pour les étudiants. Les étudiants lui furent reconnaissants et goûtèrent son œuvre ; mais ils ne furent pas seuls. Dans cette branche des connaissances humaines, en effet, comme dans toutes les autres, un livre élémentaire est utile, à quelque âge et à quelque degré de la

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