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DE L'AVEYRON.

PROCÈS-VERBAL

Présents

DE LA

Séance du 18 aout 1878.

Présidence de M. BOISSE, président.

MM. Boisse, Valadier, Affre (Henri), Vanginot, l'abbé Marcorelles, Palous, Artus, l'abbé Julhe, Cabrol, Lefranc, Bordier et Maisonabe, vice-secrétaire.

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La séance est ouverte à 4 heures et demie.

Le procès-verbal de la séance du 3 juillet dernier est lu et adopté.

M. le président donne connaissance de lettres par lesquelles MM. Assiot, ancien préfet de l'Aveyron, et l'abbé Bosc remercient la Société de les avoir admis au nombre de ses membres.

Il propose, au nom du Comité, l'admission, en qualité de membre titulaire, de M. Haward de La Blotterie, nommé depuis la dernière séance préfet de l'Aveyron, et qui a exprimé le désir de faire partie de la Société ; et celle en la même qualité de MM. Lortal, bijoutier à Rodez, et Constans, originaire de Millau, professeur au lycée de Nîmes.

Conformément aux usages, l'admission de M. le préfet de l'Aveyron est prononcée sans scrutin. Un double scrutin a lieu, au contraire, pour MM. Lortal et Constans, qui sont proclamés membres de la Société. M. Constans, à l'appui de sa demande, a adressé un travail manuscrit intitulé: Etude historique sur le dialecte du Rouergue, qui a obtenu le premier prix de philologie au dernier concours de la Société pour l'étude des langues romanes. Ce travail est renvoyé au Comité pour les Mémoires.

M. le président fait encore, et successivement, les communications suivantes :

1. Une lettre de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 28 juillet, annonce l'allocation accordée

156° séance.

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par lui à la Société d'une somme de 300 fr. M. le président a déjà répondu à cette lettre.

La Société vote à M. le ministre ses remerciments. 2. M. Léon Vaïsse, membre de la Société, a adressé au secrétaire la lettre suivante :

Paris, rue Gay-Lussac, 49.
Vendredi, 16 août 1878.

Monsieur le Secrétaire et honoré Collègue,

La lettre de convocation que vous avez bien voulu m'adresser, à Salles-la-Source, pour la séance d'après-demain, m'a été remise à Paris. C'est que je n'ai pas, cette année, fait à l'époque habituelle mon séjour dans l'Avey

ron.

Ne pouvant assister à la séance, je saisis du moins l'occasion de votre obligeant avis pour vous demander un renseignement qui peut intéresser la Société en même temps qu'il m'intéresse moi-même.

Arrivé à l'âge où il est prudent de faire certaines dispositions, je m'occupe de l'emploi à donner à ce qui, des choses qui meublent mon modeste cabinet, ma cellule de travail, peut avoir encore pour d'autres quelque intérêt.

J'ai déjà pu offrir à l'établissement que dirige, à Rodez, notre cher collègue M. l'abbé Roquette, les livres et autres objets relatifs aux sourds-muets et à leur éducation que quarante ans de profession ici m'ont fourni l'occasion de réunir.

Maintenant, je me demande si quelques-uns des volumes encore sur mes rayons ne pourraient pas passer utilement sur ceux de notre Société.

Je possède la collection complète, jusqu'à ce jour, du Bulletin de l'Association scientifique fondée par notre regretté Leverrier, ainsi que celui de la Société d'astronomie, le Journal du Ciel. J'ai également le Bulletin et les Mémoires de la Société de linguistique depuis la fondation, ainsi que le Bulletin et les Mémoires de la Société d'anthropologie depuis 1864, époque de mon admission dans cette compagnie savante. Ces publications seraient-elles. pour notre Société une addition à ses collections acceptable? Si elles l'étaient, je ne laisserais pas à mes héritiers le soin de vous faire l'envoi, tout en prenant des mesures pour que la suite vous pût parvenir.

Je destinerais, en même temps, à la bibliothèque de la' ville de Rodez l'Armorial national que j'ai publié de 1842 à 1860, ainsi que mon exemplaire de l'Itinéraire descriptif de la France publié par mon père de 1813 à 1831, pour le cas où l'ouvrage n'y existerait pas complet déjà. Dans le

cas contraire, je croirais devoir laisser mon exemplaire à la Société de Géographie de Paris, dont mon père a été lauréat pour son volume des Routes de Paris à Rouen et au Havre, et qui, je le sais, ne possède que ce seul volume de la collection.

Votre réponse, relativement à la bibliothèque de notre Société, me fixera.

Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire et honoré Collègue, l'assurance de mes sentiments bien dévoués. L. VAÏSSE.

La Société, qui ne possède dans sa bibliothèque aucune des collections si généreusement offertes par M. Vaïsse, est d'avis de les accepter avec empressement et charge son président d'offrir à notre collègue ses remercîments.

3° Une lettre de M. Faraguet, membre correspondant de la Société, en accusant réception de la liste des membres ayant fait partie de la Société depuis son origine jusqu'à la séance du 25 mai 1876 inclusivement, charge le secrétaire de vouloir bien le rappeler au souvenir de ceux des membres de la Société qui l'ont connu durant son séjour à Rodez.

4 Une lettre de M. Collineau, membre correspondant, accompagne l'envoi d'une brochure : Les matières colorantes insalubres, substitution à ces composés dangereux de produits d'extraction végétale et d'une parfaite innocuité, mémoire lu à la Société médico-pratique de Paris, dont il est l'auteur.

Dans la même lettre, M. Collineau signale la mort de M. Ferdinand Martin, docteur en médecine, élu membre de la Société en 1865, et qui est décédé l'année suivante; c'est donc à tort que ce membre a été signalé comme démissionnaire.

Le mémoire de M. Collineau est renvoyé à M. qui voudra bien en présenter un compte-rendu.

Galy,

5° Une lettre de M. Léotard, libraire à Paulhan (Hérault), accompagne l'envoi du premier numéro du Bibliophile du Bas-Languedoc, recueil trimestriel, et contient une demande d'acquisition des publications de la Société de Rodez. Cette dernière partie de la lettre de M. Léotard est renvoyée au Comité.

6 Une lettre de M. Palous est relative au travail à lui confié par la Société et qui devait contenir un compterendu des publications des sociétés correspondantes en 1877.

Le travail complet de notre collègue n'a pas porté sur

moins de cent quatre volumes d'assez grand format et il contient en manuscrit 352 pages.

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Conformément aux propositions contenues dans cette lettre, la Société est d'avis que M. Palous donne lecture en séance d'une partie de son travail et qu'il lise le surplus à la prochaine réunion du comité.

Parmi les ouvrages offerts à la Société et déposés sur le bureau, M. le président signale : La pratique du plainchant, par M. Bischoff, membre de la Société.-Asile d'aliénés le Pau. Compte moral et administratif et rapport médical de l'exercice 1877, par M. le docteur Auzouy, membre de la Société. La perception des sens opération exclusive de l'âme, par M. l'abbé Duquesnoy, docteur ès-lettres, ancien professeur de philosophie au lycée de Rodez, et le tome VIe de la sixième série de la Revue des Sociétés savantes, qui contient un compte-rendu du X volume des Mémoires de la Société de Rodez. Le livre de M. Bischoff est renvoyé à M. l'abbé Alibert, et celui de M. Auzouy à M. Jules Viala, qui présenteront des rapports à leur sujet.

M. le président dit encore que les Tables des matières contenues dans les publications de la Société de 1838 à 1876 sout terminées et seront distribuées sous peu de jours, en même temps que le X1° fascicule des procès-verbaux.

Présentées avec clarté et méthode, les tables des matières offrent un résumé complet des travaux dus à chacun de nos collègues ; elles seront un guide sûr, pour quiconque aurait à faire des recherches dans les recueils de nos publications. M. le président remercie, au nom de la Société, M. le vice-secrétaire, auteur de ce travail éminemment utile.

Le vice-secrétaire dit que, malgré toute sa bonne volonté, des inexactitudes ne peuvent manquer de s'être glissées dans ce travail, et particulièrement dans la liste des membres qui le termine. Il demande pour ces fautes l'indulgence de ses collègues et les prie de lui signaler toutes les rectifications qui leur paraîtraient utiles: compte en serait tenu dans les publications ultérieures.

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M. Palous donne lecture de la partie de son travail relative à l'Académie des Jeux floraux de Toulouse.

M. Cabrol dit que M. l'abbé Cérès et lui se sont proposé de faire cette année des fouilles à la Madeleine, près Vil

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