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ropéennes ne représentent d'abord aux conseillers du sultan la responsabilité qu'entraînerait une résistance ultérieure de la Porte, et que d'un autre côté on n'agisse de manière à contenir, par l'influence de la raison, les manifestations fougueuses du fanatisme. »>

D'après les lettres qu'on a reçues des Principautés, il n'y a guère lien de penser que les Russes songent à un mouvement de retraite. On écrit de la Valachie, 7 septembre, au Lloyd de Vienne :

« paraît certain que les Russes font des préparatifs pour passer l'hiver dans les principautés danubiennes. Les troupes ne partiront pas avant le printemps prochain. Dans la Bulgarie, les Turcs ne peuvent plus camper en plein air, car l'hiver arrive déjà. Dans les principautés, il faudra que les Russes échangent, dans trois semaines, leurs tentes contre des casernes. » Mêmes renseignements dans le Journal allemand de Francfort:

« La Russie, dit-il, n'a pas suspendu un seul instant ses armements. Le corps d'armée du général de Luders, qui était cantonné à Moscou, s'est mis en marche. Les colonies militaires occidentales, et la grosse cavalerie qui s'y trouve, attendent l'ordre du départ. Si, par suite d'événements graves, la guerre n'éc atait qu'au printemps prochain, il n'en faudrait pas moins que la Russie eût fait ses préparatifs dès à présent. »

Le fait suivant donné, d'après une lettre de Constantinople, par la Gazette du Midi, montrera combien est active la propagande politique de la Russie, puisqu'elle ne craint pas de prendre pour son théâtre Constantinople même :

« Les sujets russes et les protégés de cette nation, qui sont demeurés à Constantinople, s'y livraient à une telle propagande contre le gouvernement turc, soit par la publication de brochures, soit par la parole que ReschidPacha, ministre des affaires étrangères, a dû inviter le consul général de Russie à prévenir ses nationaux de mettre un terme à leur blâmable conduite.

Le Sunday-Times parle d'un second Manifeste du Sultan qui, bien qu'imprimé, n'a pas été publié par déférence pour le désir des ambassadeurs des puissances amies. Cette pièce, dit le journal anglais, équivaut à une déclation de guerre ou en est le prélule.

Le Journal des Débats a reçu, de son correspondant de Vienne, une pièce importante c'est l'analyse détaillée de la dépêche russe, destinée à expliquer les motifs par lesquels l'empereur Nicolas a rejeté les modifications demandées par le gouvernement du Sultan à la Note des puissances.

Indépendamment de cette dépêche, M. de Nesselrode a adressé à M. de Meyendorff une Note spéciale dans laquelle sont discutées point par point les modifications elles-mêmes.

On écrit aussi de Vienne, 15. septembre, que M. de Buol, aussitôt après avoir reçu de M. de Meyendorff la communication de la dépêche de M. de Nesselrode du 7 septembre, a réuni dans une conférence les ministres de la France, de l'Angleterre et de la Prusse, qu'il leur a fait part de la communication que M. de Meyendorff venait de lui transmettre, et qu'après une longue discussion, il a été décidé qu'il y avait lieu d'insister auprès du gouvernement du Sultan pour le décider à retirer les modifications et à accepter purement et simplement le projet de Vienne.

En conséquence, un courrier a été expédié pour Constantinople, le 12.

septembre, portant à M. de Bruck les dernières instructions du gouvernement autrichien.

Cependant, ce matin, le Constitutionnel publie ces importantes nouvelles : « Quelques journaux ont dit que la conférence de Vienne s'était réunie pour travailler à une nouvelle rédaction de sa Note. Cette information nous paraît erronée.

« Une nouvelle rédaction devrait être soumise au double agrément de la Turquie et de la Russie, et c'eût été créer une double difficulté. La conférence de Vienne n'a dù et n'a pu se réunir que pour examiner ce qu'il y avait à faire en présence de la situation créée par les modifications proposées par la Sublime Porte à sa Note. »-L. Boniface.

L'action des puissances n'aurait donc plus lieu en concert. On en trouvera une autre preuve dans ce qu'annonce la dépêche suivante reçue de Vienne par la télégraphie privée :

«Vienne, mardi, 20 septembre.

« Dans la conférence de Vienne, la puissance médiatrice n'a pas adhéré, dans toute son étendue, à la proposition des deux puissances occidentales, tendant à donner à la Porte, dans une note collective, des garanties contre l'ingérance future de la Russie entre la Porte et ses sujets.

« Le comte Buol a déclaré que le projet de note proposé par M. Drouyn de Lhuys, n'était pas assez pressant dans le sens de l'acceptation.

« Des instructions énergiques sont transmises à M. de Bruck (l'ambassadeur d'Autriche à Constantinople). Les circonstances ne permettent plus l'action collective: chaque puissance est libre de donner des assurances. Il faut, avant tout, insister auprès de la Porte pour l'acceptation de la note primitive.

« On pense que si la Porte accepte, l'empereur de Russie pourra donner, d'Olmütz ou de Vienne, l'ordre d'évacuation.

La conférence considère la situation comme très-sérieuse à Constantinople.»

Buénos-Ayre ». — L'histoire aura fort à faire, un jour, d'enregistrer les innombrables révolutions qui se sont succédé dans les petites républiques américaines avec une rapidité inouïe, et qui, probablement, sont destinées à être suivies de nouveaux bouleversements. Tel général est proclamé le sauveur de la patrie qui, le lendemain, s'entend traiter de traître et se voit chassé soit par le peuple, soit par un compétiteur heureux.

A peine la ville de Buenos-Ayres commençait-elle à se remettre de la longue oppression exercée par Rosas, qu'elle est devenue un champ de bataille où luttaient avec acharnement le parti unitaire qui avait fait de cette ville le centre de son autorité, et le parti fédéral représenté par les généraux Lagos et Urquiza: ceux-ci étaient venus mettre le siége devant Buenos-Ayres, tandis qu'une insurrection éclatait à Montevideo, et forçait le président actuel, don Juan Francisco Giro, à changer son ministère et à prendre pour conseillers des hommes appartenant aux nuances modérées.

Cependant, on apprenait à Buenos-Ayres que le général Florès, dévoué au parti unitairien, avait quitté Las Higueritas pour venir au secours de Buenos-Ayres. Toutes les troupes envoyées à sa rencontre par Urquiza, au lieu de combattre Florès, se réunirent à lui. A cette nouvelle, les assiégés se déterminèrent à faire une sortie où il y eut des pertes des deux côtés, mais qui tourna à leur avantage.

Le général Urquiza, voyant que la démoralisation avait gagné toute son armée, ne songea plus qu'à s'embarquer avec sou état-major sur les vapeurs de guerre français et anglais le Sésostris et le Locust. Ce ne fut pas sans avoir couru de grands dangers qu'il parvint à opérer son embarquement : poursuivi par les siens et les forces de la ville, il n'eut que le temps de se rendre à la plage de Palermo pour se jeter dans une embarcation qui le conduisit à bord du Sésostris, où s'étaient déjà réfugiés ses ministres Pico et Lopez.

Le général Urquiza est retourné dans sa province sur le vapeur américain Water Wich,ccablé par un échec qui détruit tout le prestige de sa réputation militaire. Le général Lagos s'est retiré dans la province de Santa-Fé; son armée est passée au gouvernement de la place.

Les nouvelles postérieures à ces événements sont favorables à la pacification générale de la province. Le général Florès a rétabli l'ordre dans toute la campagne, puis licencié les troupes. Sous son influence, le docteur Pastor a été nommé gouverneur de Buenos-Ayres.

Maintenant, le prochain courrier ne nous apportera-t il pas les détails de quelque nouvelle révolution?

Chiue. --- 10 Paily-News du 19 septembre donne ce bulletin de l'insurrection chinoise:

« Les nouvelles de la Chine apportées, par la malle des Indes, confirment le succès de l'insurrection. L'armée impériale a été repoussée dans ses efforts pour reprendre Chin- Kiang-foo et Amoy. Les officiers de l'Hermès, qui ont remonté le Yun-Tsee-Kiang pour chercher des déserteurs, ont appris que des forces considérables avaient été dirigées au nord sur Pékin. La partie méridionale de l'empire, à quelques exceptions près, est au pouvoir des révolutionnaires. Une insurrection qui s'est promenée de la province de Kouangsi dans le sud-ouest, jusqu'à Nankin, au nord-est, traversant plusieurs riches provinces sans être entravée, peut être considérée comme un pouvoir établi et bientôt comme légitime. La prise de Fékin par les insurgés décidera bientôt la question entre les deux dynasties. Si Tae-Ping a stimulé le zèle de ses partisans en annonçant par une proclamation que le Ciel le presse de marcher sur Pékin, il y a lieu de croire que les rebelles réussiront dans cette entreprise comme dans les autres. »

Alfred DES ESSARTS.

Nouvelles Religieusea.

ROME. Nous lisons dans le Journal de Rome, du 10 septembre :

« Sa Sainteté a daigné, lundi dernier, honorer de sa visite inattendue le monastère des Religieuses du Sacré-Cœur, à la Trinité de Monti. Après avoir adoré le Saint-Sacrement, le Saint-Père s'est rendu à la sacristie où il a admis au baisement de la mule, non-seulement les religieuses, mais les jeunes filles nobles qui sont élevées avec tant de soin dans cette maison. Il a été voir ensuite une de celles-ci qui est infirme, et par des paroles pleines de bonté accompagnées de la bénédiction apostolique, il lui a rendu la force et le courage. En outre, il a voulu examiner les bâtiments, et s'en'tourant des enfants pauvres qui fréquentent les écoles extérieures tenues par les religieuses, il les a interrogées sur les vérités de la religion. Leurs réponses ont enchanté le Saint-Père qui, outre les éloges qu'il a daigné leur

accorder, a donné à chacune de ces jeans files ane petite récompense qui sera pour elles ao trésor..

Monsignor Barthelemy Orsi, cat si la Desi,ue; atriarcale Libérience, vient de mocher dans un age avec

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FRANCES. Em. gr le cardinal are ou de Bordeaux vient d'envoyer à l'ambassadeur d'Espagne, a P:..s, 5,00 fr.roveant des quêtes faites en faveur des mald-greux ha itens de La souscription ouverte à l'archevêc é de Lyon dans le mêm Sestevé à 20.000 fr. Le prélat a deja fait remise, par le c.nai de ambassa er d'Es, agne à Paris, de la moitié de cette, et at a tervoger reste. La Galice recevra avec reconnaissance ce dou de la chaite française. (Heraldo.)

DIOCESE DE MARSEILLE. - Une congregadon re..gieuse, bien connue pour les services qu'elle a rendus et rend encore chaque jour dans le Levant, l'Afrique et l'Italie, ceile des Sueurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition, vient d'établir sa maisou-mère à Marseille.

• Quand nous aurous dit, ajoute un journal de cette ville, que ces dames ont des maisons d'éducation à Chypre, à alte, en Grèce, à Trébizonde, à Jérusalem, à Jaffa. en Algérie, dan la Peninsu e-Ita.ique et à Moulmein dans l'Indo-Chine, on comprendra facilement qu'elles aient choisi Marseille de préférence à toute autre ville pour le point de départ de leurs saintes colonies. »

DIOCÈSE D'ANGERS. Fondée par la pieuse munificence de Sa Majesté l'Empereur d'Autriche, et de plus appelée par Son Excellence Mgr le princearchevêque de Vienne, une colonie de religieuses du Bon-Pasteur d'Angers vient de partir de cette ville, pour commencer en Allemagne un établissement destiné à recevoir des pénitentes et des jeunes détenues.

Ces dames, de familles distinguées et d'une éducation porter dans leur nation les vertus religieuses et l'esp

ont puisés à leur maison générale, où elles laisser composé de jeunes personnes de toutes langu

jour, iront aussi annoncer dans leur pate

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DIOCESE DE BESANÇON. On lit « Le jour même de la distrib lation, S. Em. le cardinal Mat devait avoir lieu, le lendem une petite paroisse située Morteau. Un double tur d'une nouvelle route cer dans l'intervalle

deux pays, sur l

Marie, patronne de la France. Une belle niche avait été pratiquée à la hauteur de six mètres pour recevoir la statue dorée.

La fête de saint Louis a été heureusement choisie ponr l'inauguration de la vierge de Chauffaud. Dès le matin, l'église paroissiale, qui n'avait sans doute jamais été honorée de la présence d'un prince de l'Eglise, était remplie d'une foule compacte de fidèles, et bientôt une grande multitude, qui ne pouvait trouver place à l'intérieur, environnait les murs de ce modeste temple. Les habitants des villages voisins accouraient avec joie à cette fête de Marie. Nos frères séparés de Suisse, du Locle surtout, loin de faire défaut, venaient en toute hâte se joindre aux catholiques. Un nombreux clergé s'était associé à son digne chef, à l'occasion de cette fête populaire.

« Deux gendarmes à cheval précédaient les bannières. La statue, ornée de belles guirlandes de fleurs, était portée par quatre hommes sur un brancard, et plus de huit cents personnes faisaient partie de son cortège. Les rochers étaient couverts de spectateurs recueillis.

«Lorsque la Vierge a été placée dans sa niche, entourée de ces mots : Illos tuos misericordes oculos ad nos converte, le prélat a prié Marie pour la France, pour l'Helvétie, pour l'Eglise catholique, vaste comme l'univers; et le peuple aussi a prié avec lui. Il s'est levé tout à coup, et les paroles qui tombaient de ses lèvres en sortant du fond de son âme, étaient si pleines de по билот foi et de charité, qu'elles ont pénétré vivement les assistants.

« Après une émouvante allocution, le prince de l'Eglise a entonné le Magnificat, et ce sublime cantique de la Vierge a été solennellement chanté au milieu de ces rochers et de ces abîmes, puis le cortége a repris le chemin de la chapelle d'où il était parti. »

DIOCÈSE DE RENNES. Une circulaire de Mgr l'évêque de Rennes a été lue dans toutes les églises pour recommander une quête générale destinée à venir au secours des immenses besoins de la mission du Maïssour, dont Mgr Charbonneau est le digne apôtre.

DIOCESE DE SAINT-BRIEUC. - Le conseil général des Côtes-du-Nord a émis le vœu que la sanctification du dimanche soit protégée par l'Etat et par la loi; le vœu que les tours soit maintenus; le vœu que les mesures répressive contre les mauvais cabarets soient sagement employées. Il a protesté contre la prime que la nouvelle loi d'assi ce publique permet d'allouer aux fillesmères; il a émis le vœu que, primaire, on

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