Page images
PDF
EPUB

tobre 1784; il est par conséquent âgé de 69 ans ; il a rempli jusqu'à ce jour les fonctions de vicaire capitulaire.

A Linares, dans l'Amérique septentrionale, la cathédrale qui se trouve dans la ville de Monteray, où réside l'évêque, est dédiée à l'Immaculée Conception de la sainte Vierge, et dépend de l'archevêque de Mexico. Le chapitre se compose de 5 dignitaires, 6 chanoines et autant de prébendés, outre plusieurs prêtres et clercs attachés au service divín. Le ministère des âmes est exercé par un curé assisté de deux vicaires. La ville de Monteray a aussi un couvent d'hommes, un hôpital et un séminaire.

Mgr François de Paule Verea, promu au siége de Linares, est né le 14 décembre 1813, aux environs de Guadalaxara. Gradué en droit canon, professeur, ensuite recteur au séminaire de Guadaiaxara, il a été chanoine doctoral dans cette cathédrale, et vicaire général du diocèse pour le spirituel. Les informations ont été envoyées par Mgr Clemente, délégué apostolique dans la République mexicaine. Mgr Verea, qui a fait la profession de foi entre les mains de l'évêque de Guadalaxara, est promu à l'évêché de Linares, avec réserve d'une nouvelle circonscription de ce diocèse au gré de Sa Sainteté, et avec indult de recevoir la consécration épiscopale des mains d'un seul évêque assisté de deux prêtres, constitués en dignité ecclésiastique.

Plusieurs évêchés de Sicile ont eu leurs évêques préconisés dans le consistoire du 27. A Palerme, le chapitre se compose de 27 chanoines, 40 bénéficiers et clercs. La charge des âmes appartenant au chapitre est exercée par un bénéficier assisté de trois autres prêtres. On possède le corps de saint Mamilien, archevêque et martyr, et celui de sainte Rosalie, patronne de la ville. Il y a 18 paroisses dans la ville et les faubourgs; les revenus de l'archevêché s'élèvent à 15,000 écus romains, grevés de plusieurs charges.

A Syracuse, la métropole est dédiée à la Nativité de la sainte Vierge. Le chapitre se compose de 14 chanoines et de plusieurs bénéficiers, appelés chanoines secondaires : 4 d'entre eux excercent les fonctions curiales dans la métropole. Ils sont amovibles au gré de l'archevêque. Il y a 6 autres paroisses dans la ville, 11 couvents d'hommes, 7 de femmes; 2 conservatoires et le séminaire. L'abbé J. COGNAT.

RUSSIE.

CHANCES DU RETOUR DE LA RUSSIE a l'unité catholique Sous le rapport de l'état actuel du gouvernement dans ce pays. L'Empereur› Nicolas.

Le gouvernement en Russie n'est qu'une machine dans les mains

d'un seul. Celui qui met en mouvement cette machine doit se conformer à sa nature, crainte de la briser et de se briser avec elle, mais ses mouvements ne dépendent que de lui. Aussi, avant de traiter du gouvernement russe en lui-même, il faut parler d'abord de celui qui gouverne. L'un et l'autre offrent des chances et des obstacles pour le retour de la Russie à l'unité catholique. Nous avons l'intention de parler d'abord de l'empereur Nicolas et ensuite de sa famille, ce qui servira de transition aux détails sur le gouvernement russe, sous le rapport religieux.

L'empereur Nicolas, vu l'importance de l'influence qu'il exerce sur le monde depuis vingt-huit ans, est très-peu connu en Europe. Il unit, avec l'énergie et la rudesse de Pierre I, l'éclat de Catherine II et les manières diplomatiques d'Alexandre. Sous le rapport religieux, il pratique tous les devoirs d'un russe pieux; assiste à toutes les messes, souvent même fait deux retraites (govénié) par an, aime à bâtir des églises et des chapelles et à veiller à ce que tout s'y fasse avec ordre. Hors des devoirs extérieurs du culte, il est puséiste, croyant que le catholicisme est partagé en plusieurs églises; dans le cercle privé, il plaisante parfois des pratiques religieuses. Pour ce qui touche ses sentiments intimes, les Russes convertis sont de trois opinions; les uns doutent s'il est de bonne ou mauvaise foi en ses pratiques et en ses attaques contre le catholicisme; les autres croient qu'il est tout à fait de bonne foi; enfin plusieurs soutiennent le confraire. Le grand nombre de faits et d'anecdotes qu'on cite au sujet de l'empereur Nicolas pourront peut-être servir à former l'opinion qu'il faut avoir touchant ses véritables dispositions religieuses, et faire connaître les chances, si impossibles, au point de vue purement humain, de sa conversion.

Avant de monter au frône, Nicolas s'est montré tout différent de ce qu'il est devenu depuis. Modeste et retiré depuis son enfance, il vivait comme oublié à la cour d'Alexandre et n'était connu que par une ode faite en son honneur à l'occasion de sa naissance par le premier poëte russe Derjavine, et par les honneurs que lui a rendus, presque dans son berceau, le fameux Souvarow, revenant de l'Italie en 1799 : les deux hommes les plus populaires en Russie à la fin du xvin siècle.

L'Ode de Derjavine et les prostrations de Souwarow qui apportait de son voyage le titre de prince d'Italie et de cousin du roi de Sardaigne, que lui avait conféré Charles-Emmanuel IV (prostrations faites spontanément et devant toute la cour aux pieds d'un enfant de quatre ans), sont devenues comme des prophéties de la grandeur de Nicolas, qui, troisième fils de l'empereur, n'avait alors aucune chance de régner. Son enfance s'est passée sous l'influence protestante de la baronne Lieven, qui, à la recommandation du comte Browne, gouverneur de la Livonie, fut placée auprès des enfants de

Paul I". L'influence de la baronne Lieven a été tellement grande à la cour, que Paul I" lui a conféré le titre de comtesse, et l'empereur Nicolas, à son avénement au trône, le titre héréditaire de princesse et d'altesse (1). En 1815, Nicolas a visité la France et a passé aussi da inaperçu à l'étranger qu'en Russie. Il n'a été remarqué en 1817 se qu'à l'occasion de son mariage avec la fille du roi Frédéric-Guillaume III, de Prusse, mariage assez rare parmi les princes, à cause de la correspondance d'amitié qui l'a précédé, et qui a augmenté l'influence protestante que subissait déjà Nicolas, en vertu de son éducation première sous une gouvernante luthérienne, et à une époque où l'alliance anglaise portait la Russie plus que jamais vers le protestantisme. C'est en 1818 que le grand-duc Nicolas apparaît la première fois, et non sans un heureux éclat, aux yeux du peuple, par la lettre qu'il a écrite à Augustin, alors archevêque de Moscou, lettre rendue publique, dont voici la traduction :

« Monseigneur,

« J'ai vu avec la crainte d'un faible mortel, mais avec l'espérance « d'un chrétien fidèle, approcher le moment le plus décisif de ma « vie; incertain de ce que la Providence m'avait réservé, j'avais < affermi mon âme par un vou religieux, et j'attendais avec rési< gnation la volonté de Dieu.

all a plu à la divine Providence de me faire goûter le bonheur a d'être père; elle a bien voulu conserver et la mère et le fils. L'ex« pression de la reconnaissance, qui n'est pas nécessaire à celui qui <scrute les cœurs, devient indispensable pour un cœur qui en est pénétré. Le vœu que je m'empresserai de remplir, est d'ériger, << sous l'invocation d'Alexandre Nevsky, une chapelle dans l'église a de la Nouvelle Jérusalem. C'est l'humble offrande d'un père heu«reux qui confie au Tout-Puissant son bien le plus précieux, la des<tinée de sa femme et de son fils.

Vous, Monseigneur, vous serez mon aide et mon guide dans « l'accomplissement d'un vœu si cher à mon cœur. Que de ferventes <prières pour la mère et le fils soient adressées au ciel, au pied de < cet autel élevé par la reconnaissance d'un père. Que le Tout-Puissant prolonge leurs jours pour leur bonheur, pour le service du « souverain, pour l'honneur et le bien de la patrie! >>

On pourrait regarder cette lettre comme une pure formalité en pensant à la conduite de Nicolas, devenu empereur, vis-à-vis des catholiques; mais peu d'années après, à peine monté au trône, il écrivait une autre lettre autographe qui ne pouvait qu'exprimer ses véritables sentiments et ses dispositions religieuses. Voici la traduction de cette lettre adressée au comte Miloradovitch, gouverneur gé

(1) C'est un des fils de cette princesse Lieven qui a été ambassadeur en Angleterre.

[graphic]

d'un seul. Celui qui met former à sa nature, ci mais ses mouvements trailer du gouvernemen de celui qui gouverne. obstacles pour le retour l'intention de parler d'a famille, ce qui servira de russe, sous le rapport re L'empereur Nicolas sur le monde depuis vi Il unit, avec l'énergie e et les manières diplom gieux, il pratique tous les messes, souvent m à bâtir des églises et de avec ordre. Hors des croyant que le catholic cercle privé, il plaisas qui touche ses sentim opinions; les uns do pratiques et en ses att qu'il est tout à fait de traire. Le grand nom stles life l'empereur Nicol Ire. LI.97ire. faut avoir toue Le connaître les ch in, de sa conv

[ocr errors]

------nt de monter il est 1 Jas fiil est est devenu ire. LI .97ire. Lacomme ou IT une ode f

[ocr errors]
[ocr errors]

il est ! Jes fiil est presque

ire. LI .97ire. L.I lie en 1799

[ocr errors]

de 1825 1826 quelques me entre Nicolas at int cler à l'autre l'empire &p days Nicolas pre plus direc entendo de

Trose appris ir T'empe

c'est de ne pas rec donner plut le trios me, sus prilete du

[ocr errors]
[ocr errors]

Bulletin Politique de l'Etranger.

Moniteur d'abord, la parole officielle :

Le Gouvernement a reçu de Bucharest, le 2 juillet, une dépêche téléique ainsi conçue :

jourd'hui, 2 juillet, le corps d'armée qui doit occuper la Valachie le Pruth, par Léova. Il est commandé par le général Dannenberg. Le ral Gortchakoff est attendu à Bucharest. Demain, le corps destiné à la ale passera également le Pruth par Skouleni.

Ozeroff se rend à Constantinople pour entamer de nouvelles négois. On a donné aux hospodars l'assurance qu'aucune modification ne apportée aux gouvernements des principautés. »

econd de ces paragraphes est évidemment destiné à atténuer l'effet remier. La médaille a ainsi son revers; à côté d'un commencement stilités dans le présent, il reste des espérances d'arrangement pour --nir. D'une part, l'invasion des Principautés pour contraindre ConstanDie à céder; de l'autre, le retour de l'ancien ambassadeur, dont le prince Patschikoff était venu, par sa mission extraordinaire, interrompre les ux et les efforts moins bruyants.

•is, si la politique russe se montre encore sous deux faces à l'Occident, ée déclare et se manifeste avec un autre éclat aux peuples dont elle enflammer l'enthousiasme. Aujourd'hui, ce n'est plus un des grands tires de l'Empire, c'est l'empereur Nicolas lui-même qui fait entenA ses sujets sa voix souveraine. Les journaux n'ont fait connaître enque des extraits fort incomplets et inexacts de ce manifeste. Nous don→ la traduction entière du texte qui a été publié officiellement à Saintrebourg:

Par la grâce de Dieu, nous, Nicolas Ier, empereur et autocrate de toutes bassies, roi de Pologne, etc., etc., etc.

2

Déclarons à tous nos peuples :

i est connu de tous nos bien-aimés et fidèles sujets que la défense de hodoxie a été, de tout temps, le vœu de nos bienheureux ancêtres. Del'époque où il a plu à la toute-puissante Providence de nous confier le na héréditaire, la conservation de ces saints devoirs qui en sont insépa es a été l'objet constant de notre sollicitude et de nos soins. Et ces desayant pour base le célèbre traité de Kainardji, confirmé par des traisolennels subséquents avec la Porte-Ottomane, ont toujours eu pour rèla garantie des devoirs de l'Eglise orthodoxe.

- Mais, à notre extrême douleur, dans ces derniers temps, malgré tous nos rts pour défendre l'inviolabilité des droits et priviléges de notre Eglise, Modoxe, plusieurs actes arbitraires de la Porte ont attenté à ces droits et nacé d'une complète destruction l'ordre consacré par les siècles et si rà l'orthodoxie. Nos efforts pour empêcher la Porte de commettre.de mells actes sont demeurés vairs; et la parole solennelle qui nous a été Sonnée par le Sultan lui-même a été bientôt traîtreusement violée.

« Ayant épuisé tous les arguments et avec eux tous les moyens d'obtenir a satisfaction pacifique de nos justes demandes, nous avons jugé indispen ** de faire entrer nos troupes dans les principautés du Danube, afin de rà la Porte où pouvait la conduire son opiniâtreté,

« PreviousContinue »