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DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS.

DEUXIÈME SÉANCE.

Lundi 1er Février 1864.

Présidence de M. de Laprairie.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Ouvrages offerts et déposés.

1° Bulletin des Sociétés savantes, t. II, 3o série. Novembre 1863.

2o Bulletin de la maison Ducieux, donné par M. l'abbé Poquet.

3o Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie.

Correspondance.

M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Raymond de Bertrand, annonçant à la Société la mort regrettable de M. Raymond de Bertrand, son père, homme de lettres, membre correspondant.

Il lit également une lettre, en date de Saint

Quentin et du 22 janvier 1864, par laquelle M. Charles Gomart offre de publier dans les Bulletins de la Société, si celle-ci veut supporter une partie des frais, un plan du siége de Soissons, de 1617, gravé au trait par Abel Bérault, peintre et graveur français qui vivait dans la première moitié du XVIIe siècle. Il représente plutôt la position des troupes assiégeantes, leurs batteries, leurs redoutes et les quartiers de l'armée royaliste, que le plan de la ville elle-même, dont on n'a retracé que le périmètre des bastions, avec leurs noms, ainsi que ceux des faubourgs, abbayes, villages qui entourent la ville, écrits à la main comme renseignements, sans doute, par quelque capitaine de l'armée royaliste; sur l'indication de ces renseignements, la Société n'a pas hésité à accepter l'offre de M. Gomart, mais elle désire préalablement avoir une copie de ce plan pour juger de l'intérêt qu'il peut offrir.

Communications et travaux.

M. le Président lit le programme du Congrès des délégués des Sociétés savantes, pour la session de 1864, qui aura lieu le mardi 15 mars. Sur sa proposition, la Compagnie délégue trois de ses membres: M. Prioux, M. Suin et M. De Laprairie, pour la représenter dans cette réunion.

M. Suin dépose sur le bureau, au nom de M. Rogé, une pièce de monnaie d'argent du roi Eudes, frappée à Soissons. Elle porte d'un côté: Odo gratia Dei rex, et de l'autre : Suessio civitas.

M. Prioux communique à la Société le répertoire archéologique du canton de Vailly, qu'il a été chargé de rédiger, mais il fait précéder son travail des observations suivantes:

Notre Société avait été priée par M. le Ministre de l'instruction publique d'établir le Répertoire archéologique de l'arrondissement de Soissons. Ce travail a été fait, ensuite soumis à la section d'archéologie du comité institué près du Ministère; puis enfin couronné à la réunion des Sociétés savantes qui a eu lieu à la Sorbonne en 1863, sous la présidence de M. le Ministre de l'instruction publique.

Déjà, la Société ayant publié, dans les tomes XV et XVI de son Bulletin, les cantons de Soissons, Braine et Villers-Cotterêts, rédigés par MM. De Laprairie et Prioux, elle doit compléter cette publication par les cantons de Vailly, d'Oulchy le Château et Vic sur Aisne.

RÉPERTOIRE ARCHÉOLOGIQUE

DE L'ARRONDISSEMENT DE SOISSONS.

CANTON DE VAILLY.

Par M. S. Prioux.

Aizy, Asiacus, Esiacus. ÉPOQUE ROMAINE : Monnaies, dont une en or, portant à la face un cheval, les roues d'un char, un croissant, une tête de Germanicus avec cette légende: Germanicus cæsar. T. Aug P. Divi. - Revers: C. Cœsar, Aug. Germanicus, Pont. Max. tr. p. S. C. (vers l'an 19). L'autre en bronze: une tête de Néron laurée. Légende: Nero. Cæsar. Aug.

Germ. Imp.

Revers

S. C. une victoire ailée

tenant de la main droite un bouclier sur lequel

on lit: S. PQ. R (vers l'an 58).

Près de la ferme d'Hammerest on découvrit, il y a vingt ans, un grand nombre d'urnes, sept amphores, mais toutes brisées, sauf deux, par moitié seulement et dont l'une se trouve dans le cabinet de M. J.-L. de Laprairie et porte sur chacune de ses anses la marque du potier : H. N.; débris gallo-romains tels que tuiles, briques et poteries.

MOYEN-AGE: Eglise paroissiale de Saint-Médard; style de transition; plan en forme de croix latine, avec abside et chapelles absidales aux bras du transsept; longueur 18, y compris l'abside de 6m de longueur et 2m 30c de large; largeur au transsept 17m y compris le choeur; à la nef 14m 50c; hauteur aux maîtresses voûtes 9m, au plafond de la nef 10m aux bas-côtés partie en ogives 5m 70c; quatre travées à la nef, dont les arcades reposent sur des piliers carrés flanqués de colonnes et ornés de chapiteaux à crochets. Arc triomphal extradossé et brisé; vitraux représentant les quatre Evangélistes, saint Pierre et un autre sujet; peintures murales sous le badigeon; débris de pierres tumulaires et pavages émaillés; cuve baptismale en pierre ornée de feuillages sculptés du XIe siècle. Au dehors la façade principale, celle de l'abside et les bras du transsept sont très-remarquables par leur disposition et leur décoration. Les corniches de l'abside, du transsept et des bas-côtés sont garnies de figures grimaçantes, masques, animaux, doubles arcades, etc.

Fenêtres geminées en plein cintre et en ogives surmontées chacune d'un oculus lobé. Clocher quadrangulaire et à bâtière sur le chœur. Très-belle porte latérale en ogive au bas-côté de droite avec archivolte composée de tores et de diverses sculptures. Cette église, dont le style a subi l'influence de la cathédrale de Laon, est un des plus curieux monuments en ce genre, dans l'arrondissement de Soissons.

MOYEN

Allemant, Alemantum. - ÉPOQUE ROMAINE: Le terroir de ce pays est traversé, à l'Ange Gardien, par l'antique Chemin des Dames, qui de Pontarcy va rejoindre la voie romaine de Soissons à Saint-Quentin. ÉPOQUE MÉROVINGIENNE : Au lieudit le Cimetière des Sarrazins, Tombes en pierre dans lesquelles on a trouvé des ossements, des poteries, des armes et divers autres objets carastéristiques. AGE: Eglise paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, fin du xiie siècle pour une partie du sanctuaire, de la nef, de la façade et du clocher; les bascôtés ont été remaniés à diverses époques; plan en forme rectangulaire; longueur 14m 50c, largeur 8m 60o, hauteur 5m 65c au plafond en bois; quatre travées ogivales à la nef reposant sur des piliers cylindriques ornés de chapiteaux en tailloirs; clocher en pignon sur le portail et renfermant sa cloche dans une des deux arcades à jour.

Braye, Braium.

MOYEN AGE: Eglise pa

roissiale de Saint-Brice; XIe siècle pour le sanctuaire et le chœur ; xvIe siècle pour le por

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