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DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE

ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS.

QUATRIÈME SÉANCE.

Lundi 3 Avril 1854.

Présidence de M. de Laprairie.

OUVRAGES OFFERTS.

Bulletin du comité de la langue, de l'histoire et des

arts de la France. No 6. In-8°. 1853.

Bulletin des sociétés savantes. 3o liv. 1854.

Sceaux du moyen-âge. Novembre 1853.

Annales du bien. 2o liv. In-8°.

Société des antiquaires de la Morinie. 3o liv.

Collection des mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie. Neuf volumes in-8° avec planche, à l'exception du premier qui est épuisé.

Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie. No 4. Remercîments et classement aux archives.

CORRESPONDANCES & COMMUNICATIONS.

La Société vient de faire une nouvelle perte dans la personne de M. Charles-Victoire Fouquet, membre corres

pondant, décédé à Chauny. Homme modeste et recommandable par son caractère et ses goûts, M. Fouquet avait su gagner l'estime de ses concitoyens. Ami de son pays, il avait recueilli avec un soin religieux tout ce qui se rattachait au souvenir de sa ville natale. Il laisse, diton, un cabinet assez intéressant et où se trouvent une foule d'objets curieux pour la localité.

La bibliothèque de la ville fait proposer à la Société de désigner la publication archéologique à laquelle elle désirerait prendre un abonnement.

M. Betbeder propose de nommer une commission qui devra s'entendre avec M. le maire relativement au local qui conviendrait au musée. L'ancienne commission est chargée de faire toutes les démarches nécessaires, et surtout de solliciter l'abandon d'une salle convenable, afin d'y placer les objets dont la Société est déjà en possession.

M. l'abbé Poquet fait passer sous les yeux de la Société les fac-simile extraits du cérémonial de l'église de Soissons au 13° siècle. Ces fac-simile consistent en lettres majuscules ornementées et en morceaux de plain-chant. Ces extraits feront partie de la publication qui se poursuit au nom de la Société, et dont l'exécution typographique est confiée à M. Ed. Fleury, un de nos collègues.

M. de Laprairie passe en revue les travaux de la Société académique de Laon, et en donne, au point de vue archéologique, une appréciation qui en relève toute l'importance.

Ce volume de la Société académique de Laon est, comme les deux précédents, bien rempli. Nos confrères

du chef-lieu du département continuent à travailler d'une manière intéressante et utile au pays.

Pour nous qui professons une espèce de culte pour l'architecture du moyen-âge, nous remarquerons avec regret que les travaux relatifs aux églises et autres monuments des 12o, 13o et 14° siècles sont rares parmi les mémoires de la Société de Laon. Et cependant, quel pays est plus riche en édifices des époques où fleurirent les styles roman et ogival? L'admirable cathédrale de Laon, Saint-Martin, les églises d'Urcel, de Nouvion, et bien d'autres encore sont là debout pour montrer avec quelle facilité cette terre privilégiée produisait des édifices qui nous frappent encore par leur hardiesse, la beauté de leurs proportions et la richesse de leur sculpture.

Les découvertes en toutes choses ont un charme auquel personne n'est insensible. Les fouilles de Nizy-leComte, sol qui est si fertile en débris romains que l'on croit y avoir retrouvé une ville entière, ont attiré à plusieurs reprises l'attention de la Société académique de Laon, et ont été l'objet de plusieurs rapports intéressants de M. Ed. Fleury.

Une notice de M. Melleville sur la commune du Laonnois fait cesser la confusion qui existait dans les esprits à l'égard de la charte de commune qui comprenait divers villages des environs de Laon et celle de Laon même. Ce besoin du mieux qui tourmente incessamment l'humanité, et qui fait qu'on peut le comparer dans son ensemble à un malade qui s'agite dans son lit pour trouver une meilleure position, se montre avec un caractère plus tranché qu'à toute autre époque sous les règnes de Philippe Ier, Louis-le-Gros, Louis VII et Philippe-Auguste, et répand sur l'histoire de ce temps un intérêt tout particulier.

Nous devons tenir note de deux articles de M. Bretagne sur un denier de Henri Ier qui aurait été frappé à

Saint-Médard, et sur une monnaie de Robert II frappée à Soissons, afin de comprendre ces deux monnaies dans le travail qu'un de nos confrères a commencé sur toutes celles qui concernent le Soissonnais.

Plusieurs autres études parmi lesquelles nous citerons la Biographie du peintre Berthelemy, par M. Duchange; le College de Laon et ses bienfaiteurs, par notre confrère, M. Matton; la Vie, les ouvrages et les fondations du pastelliste de La Tour, par M. Desmaze, nous montrent que la Société académique de Laon veut se mettre au nombre des Sociétés qui laisseront après elles d'intéressants mémoires.

M. l'abbé Daras donne communication de la première partie d'une notice qui a pour titre : Monuments historiques du culte. L'auteur y traite des patrons, des fêtes patronales, des pélerinages qui appartiennent à chacune des paroisses du diocèse de Soissons. Les saints dont il est question tiennent au diocèse de Soissons par leur naissance ou par leur martyre, ou bien encore par quelques circonstances importantes de leur vie.

MONUMENTS HISTORIQUES DU CULTE.

Je me propose de rappeler les monuments historiques du culte dans le diocèse de Soissons et Laon. J'essayerai de classer ces monuments dans leur ordre chronologique; auparavant, et comme première base de ce travail, je vais esquisser le calendrier liturgique des saints, des patrons et des pélerinages propres au diocèse.

Parmi les saints, il en est qui sont nés dans le diocèse, comme saint Ansery, saint Drausin, saint Remy, saint Voué, saint Gaudin, etc. D'autres qui, nés hors du diocèse, ont accompli leur martyre sur le sol, dans les villes et les bourgades qui le composent, comme saint

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