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Les mouvements du corps étaient bien indiqués ; ils montraient que l'ouvrier qui avait exécuté ce travail était presqu'un artiste.

Plat d'argent au musée de la ville.

Ce plateau, qui a trente centimètres de diamètre et dont les bords se relèvent sur le fond de trois à quatre centimètres, est couvert de ciselures dans sa partie intérieure ; ce sont au centre huit losanges disposés en étoile, ensuite huit carrés placés entre les rayons, puis de nouveau huit losanges entre les côtés extérieurs de ces carrés; toutes ces figures géométriques dans lesquelles se trouve une rose ou un fleuron de genre différent finissent par former un octogone régulier, lui-même entouré d'une guirlande de petites feuilles trèsallongées, creusée très-légèrement.

Le rebord du plat, qui est évasé, représente une guirlande de festons et d'enroulements, mais celle-ci découpée à jour dans sa partie supérieure.

Les espèces de doucines qui séparent entre elles les figures géométriques du plateau, ainsi que les motifs qui composent la bordure découpée à jour sont alternativement dorées et unies.

On voit que ce plateau est une œuvre d'orfévrerie remarquable; mais l'intérêt qu'il présente est beaucoup augmenté par la rareté des objets en or et en argent appartenant à l'époque gallo-romaine.

Pierres gravées trouvées dans le jardin de
M. de Laprairie.

La plus grande des trois pierres est de forme ovale; son plus grand diamètre est de dix-huit millimètres, et son plus petit de quinze. Elle représente un satyre assis et jouant de la lyre; devant lui est une petite table

à trois pieds de bouc sur laquelle sont placées une oinochoé (vase où l'on mettait le vin consacré aux libations) et une tasse à boire. Dans le fond, on voit un rocher (probablement la montagne de Nisa) sur lequel est un petit temple de Bacchus, bien caractérisé par un grand thyrse orné de bandelettes ; ce satyre doit être Dithyrambos. Cette pierre, incontestablement antique, de la bonne époque et de travail grec, est très-curieuse.

La seconde pierre, qui est cassée, représente un Eros (amour). Le mouvement du bras droit armé d'un fouet indique que le dieu conduisait quelqu'animal (peut-être un dauphin) sur lequel il était placé. Cette pierre est, comme l'autre, incontestablement antique.

Une troisième pierre a encore été trouvée dans le wême jardin, mais elle a été perdue; elle représentait un oiseau sur un perchoir.

Bague.

Nous n'avons pas vu cette bague, et nous ne savons ce qu'elle est devenue, si elle a été réellement trouvée ; nous ne la connaissons que par ce passage de l'Histoire de Soissons de H. Martin et P. Lacroix : « On a trouvé › parmi les ruines un anneau de bronze sur lequel était › gravé ce vers :

Non tituli pretium, sed amantis accipe curam.

» C'est-à-dire accepte ce présent, non pour son prix › mais en souvenir de la personne aimée. La délicatesse intraduisible des expressions latines, et jusqu'à la faute de quantité que renferme l'hexamètre, attestent › assez que ce vers sortit du cœur d'une femme, et non › du cerveau d'un poète. ›

Tuile trouvée en 1848.

Ce fragment de tuile, orné de dessins divers, porte

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l'inscription suivante qui était peut-être précédée et suivie de plusieurs autres lettres :

VIE SAVORUM.

Le premier jambage du V se confondant avec le second de l'A, on pourrait lire, à la rigueur, Sanorum.

DÉSIGNATION DES MARBRES ET PORPHYRES TROUVÉS AU PALAIS D'ALBATRE.

Porphyre rouge.

Porphyre vert.

Serpentine verte.

Marbre cipolin ou pentélique.

Brèche antique d'Italie.
Vert antique.

Jaune antique.

Jaune de Sicile.

Rouge de Sicile.

Rouge antique, deux espèces.

Noir.

Brèche violette (du Lebidas. Nous ne savons ce que veut dire ce mot qui paraît estropié).

Brèche de Memphis.

Espèce d'albâtre calcaire.

Marbre statuaire blanc de Paros.

Deux autres variétés de marbre blanc-gris, de Paros. Et quatre autres espèces de marbres qui ne sont pas dénommés, notamment une brèche violette dont il existe deux tables dans la décoration du cadran du Palais à Paris.

Marques ou estampilles de potiers.

Tous les vases ou fragments de vases sur lesquels sont frappées les estampilles sont, à l'exception de ceux

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