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Lith A Decamp, Soissons

Mosaïque découverte dans les fouilles faites par le génie militaire sur l'emplacement du Château d'Albâtre à Soissons.

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vent traité dans l'antiquité, et dont une suite existe à la galerie de Florence. Sa hauteur est de un mètre soixanteseize centimètres. Les deux têtes, le bras gauche du pédagogue, le droit du jeune homme, ainsi que la main et son poignet gauche manquent; tout le reste, à quelques plis près dans la draperie du Niobide, est d'une belle conservation. Le sentiment, disent H. Martin et P. Lacroix, avec lequel le sculpteur a traité cet » épisode d'un si tragique sujet, est aussi élevé que son › exécution est correcte et pure; ce n'est point une › copie, mais une variante du fameux groupe de Florence. Le pédagogue ou plutôt l'esclave chargé de › la surveillance de l'enfant paraît moins occupé de son propre salut que de celui de son élève, et semble, avec » un geste rempli d'angoisse et de sollicitude, s'efforcer › de protéger l'enfant qui prend la fuite. »

Les deux séries, celle de Soissons et celle de Florence, diffèrent assez pour qu'on puisse reconnaître que l'une n'est pas la copie de l'autre. A Florence, le jeune homme beaucoup plus grand que celui de Soissons, n'a jamais pu se grouper avec le pédagogue de la même suite. Des différences importantes existent aussi dans l'agencement des draperies. La galerie de Florence possède aussi un groupe où l'on voit Niobé cherchant à dérober une de ses filles aux flèches de Diane. Cette remarque nous a fait penser que la statue de femme trouvée en 1551 et prise alors pour une Isis, pouvait être une Niobé avec une de ses filles, et que ce groupe aurait fait, dans une grande composition, le pendant de celui du pédagogue et de son élève.

Mosaïque conservée à la bibliothèque de Soissons.

Ce pavé est formé de compartiments octogones et carrés; le dessin principal est donc le même que celui de

nos dallages ordinaires en pierres blanche et noire. Dans chaque grand octogone sont inscrits alternativement un carré et un losange qui contiennent soit des quatrefeuilles, soit des fleurs, soit des branches de feuillages. Une riche guirlande d'un motif cependant assez commun forme encadrement. Cette mosaïque n'est composée que de petits cubes blancs, noirs et rouges.

Mosaïque découverte par nous près du chemin
de Saint-Crépin (1).

La salle où était placée cette mosaïque avait quatre mètres quarante-cing centimètres de large sur cinq mètres vingt cinq centimètres de long. Les dés dont elle se composait étaient de cinq couleurs différentes, savoir: de la pierre blanche, du marbre noir, du marbre rouge, de la brique jaune et de la brique rouge. Au centre de la pièce se trouvait un espace circulaire vide de un mètre dix centimètres de diamètre qui devait être occupé par un piedestal et une statue, ou plus vraisemblablement par un bassin. Ce rond était inscrit dans un carré régulier de deux mètres seize centimètres de côté formé par une bordure de dés rouges, noirs et jaunes; venait ensuite une seconde bordure dessinant une grecque et une troisième composée de torsades. Aux quatre angles du carré intérieur se trouvait représentée une espèce de Triton dont les bras élevés semblaient soutenir le cercle, et dont les jambes recourbées et se terminant en queue de poisson se prolongeaient à droite et à gauche jusqu'à la rencontre au milieu de chaque côté de la queue du personnage occupant l'angle voisin, de manière que tout l'espace compris entre le cercle et les côtés du carré était rempli d'une manière élégante et ingénieuse.

(1) Nous en possédons quelques fragments et un beau dessin.

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