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a établie lui-même dans l'église de Morsain, et, à son défaut, à la fabrique même de l'église, à la charge de faire acquitter les obligations et prières qu'il indique.

La date est du 2 janvier 1691.

La séance est levée à cinq heures.

Le Président,

DE LAPRAIRIE.

Le Secrétaire,

L'Abbé POQUET.

DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE

ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS,

DIXIÈME SÉANCE

Lundi 3 Novembre 1854.

Présidence de M. de Laprairie.

COMMUNICATIONS.

M. le président informe la Société qu'il vient de recevoir de M. le Préfet une expédition d'un arrêté en date du 20 septembre, par lequel, conformément aux instructions de M. le Ministre de l'intérieur, il autorise l'émission à Paris des billets de la loterie pour la consolidation de l'église d'Essômes, dont le placement avait été restreint au département de l'Aisne par l'arrêté du 2 juin dernier.

C'est sur la demande de M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des musées impériaux et membre du conseil général de l'Aisne, que M. le Ministre a bien voulu permettre cette dérogation à ses premières prescriptions.

La Société prie son honorable président d'être l'interprète de ses sentiments de vive gratitude auprès de M. le comte de Nieuwerkerke, en considération de l'intérêt

qu'il manifeste pour la belle église d'Essômes, et pour sa bienveillante et gracieuse intervention auprès de M. le Ministre.

M. Matton écrit au président de la Société :

J'ai l'honneur de vous adresser copie d'une lettre du roi Louis XIII, transcrite sur le registre des conclusions de la ville de Laon. Cette dépêche offre un immense intérêt historique pour votre cité.

« De par le roy

› Chers et bien amez nous vous donnons advis du › détestable acte quy a esté cejourdhuy commis en la ⚫ personne du roy nostre tres honoré seigneur et pere ⚫ lequel a esté blessé d'ung coup de cousteau dont il est › déceddé. Celluy quy a commis le faict est pris duquel ⚫ on poura scavoir ceulx qui l'ont porté à cela. A ceste › cause cependant nous vous mandons et ordonnons par ⚫ la présente signée de nostre main que vous ayez a › prendre garde de contenir nos subjectz de votre ville › au debvoir et obeissance qui nous est deue et à faire > observer les edictz de paciffication selon la parfaicte › confiance que nous avons de vostre fidelité et affection au repos publicq par le tesmoniage que en avez rendu » pour ce que a esté du bien et service de nostre dit › seigneur et pere. Car tel est nostre playsir. Donné à › Paris le XIIII de may 1610 signé Louys et plus bas ⚫ de Lomenie.

A nos chers et bien amez les magistrats maires et eschevins de nostre ville de Soissons. >

M. Suin est porté à croire que cette lettre n'offre pour Soissons qu'un intérêt ordinaire, attendu qu'il faut voir ici une circulaire adressée sans doute à tous les gouverneurs de province, et non une pièce spéciale et particulière à la ville de Soissons.

L'honorable membre ajoute que rien, au reste, ne justifierait l'espèce de défiance que le gouvernement aurait eue en cette occasion, puisque Mayenne était au mieux avec la cour, et qu'il était absent de Soissons lors de ce fâcheux évènement.

M. Suin rend compte de quelques recherches historiques faites dans les archives municipales de la commune de Blérancourt.

Messieurs,

Dans notre séance du mois de décembre 1852, j'ai eu l'honneur de vous lire un rapport sur le résultat des recherches que j'avais faites au mois de septembre précédent dans les archives de la commune de Blérancourt. Le seul but que je me proposais à cette époque était de découvrir l'acte de baptême du chirurgien Lecat, et les délibérations du conseil municipal dans lesquelles pouvait apparaître le nom du conventionnel Saint Just.

Depuis, le gouvernement impérial a mis à l'ordre du jour la question du dépouillement et de l'étude des archives communales. Notre Bulletin de 1852 et d'autres antérieurs prouvent que la Société archéologique de Soissons n'avait pas attendu l'initiative du gouvernement pour s'occuper de la même question.

Nous avons appris, par un premier rapport de M. le Ministre de l'intérieur, que l'étude des archives communales est commencée, que déjà même elle fait connaître des documents intéressants non-seulement au point de vue historique, mais aussi pour le bien-être et la richesse de certains pays, en rappelant l'existence de mines, de carrières qu'on avait cessé d'exploiter depuis longtemps et qui étaient inconnues des générations actuelles.

Ce rapport me fit souvenir que, dans les pièces lues par moi dans le courant de septembre 1852 à la mairie

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