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dans le rapport du docteur Billaudeau, quant à la contagion, puisque cette maladie a été rapportée de l'Orient à la suite de l'expédition de Pompée d'abord, ensuite de Philippe-Auguste, enfin de saint Louis.

M. Billaudeau donne quelques explications sur ce qu'il faut entendre par maladie contagieuse, et de quelle manière on peut être atteint par le contact.

M. Delbarre, aussi présent à la séance, invite la Société à faire une excursion archéologique à ChâteauThierry, afin d'y tenir une séance publique, et de visiter ensuite la belle église d'Essômes.

La Société a vivement regretté de ne pouvoir accepter l'invitation de M. Delbarre; mais elle espère être plus heureuse dans le cours de l'année prochaine. Elle pourra, lors de son excursion annuelle, diriger ses pas vers Château-Thierry et aller étudier la magnifique église d'Essômes.

La séance est levée à cinq heures.

Lo Président,

DE LAPRAIRIE.

Le Secrétaire,

L'Abbé POQUET.

DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE
ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS.

NEUVIÈME SÉANCE.

Lundi 2 Octobre 1854.

Présidence de M. Maxime Lemaire.

M. le président et M. le vice président étant absents, M. Maxime Lemaire est prié, comme doyen d'âge, de remplir les fonctions de président.

COMMUNICATIONS.

Un membre informe la Société qu'il croit urgent de faire une visite aux tours de Saint-Jean-des-Vignes. La seconde tour se crevasse en différents endroits; un des contreforts, poussé par une charge trop forte, tend à se renverser. Il serait nécessaire d'établir un pilier pour contrebuter cette partie de l'édifice.

M.Vatelet annonce qu'une somme de 1,300 francs composée des 1,000 francs du gouvernement et de 300 francs de la ville est destinée à obvier aux inconvénients qu'on vient de signaler; mais l'honorable membre pense aussi qu'il faudrait enlever toutes les plantes parasites, les

broussailles et les arbrisseaux qui croissent entre les joints de la maçonnerie, soulèvent les pierres, ôtent la liaison du mortier et auraient bientôt compromis la solidité de l'édifice.

La Société prie la commission qu'elle a créée dans son sein, pour la conservation des monuments, de se transporter à Saint-Jean, afin de juger par elle-même de l'état des choses, et de lui en faire un rapport.

M. Laurendeau donne quelques renseignements sur l'origine d'une petite rue attenant à l'hôpital général, et désignée sous le nom d'Oulchy-la-Ville.

Le même membre commence la lecture d'un mémoire qui a pour objet de défendre son travail sur la découverte d'ossements faite aux Feuillants, et surtout de combattre l'opinion émise par M. le docteur Billaudeau relativement à la conservation des ossements en général.

M. le docteur Billaudeau étant absent, M. le président engage M. Laurendeau à remettre la lecture de son travail à la prochaine séance, afin que le docteur Billaudeau à qui ses fonctions n'ont sans doute pas permis d'assister à la séance, puisse répondre aux faits qui lui sont opposés, et défendre par de nouvelles preuves l'opinion qu'il a émise dans la séance du mois d'août.

M. Suin, pour qui la recherche des anciens actes du notariat ont de l'attrait, et qui a le talent d'y découvrir des aperçus historiques qui ne sont pas sans intérêt pour l'histoire locale, voudrait qu'on dépouillât les anciennes minutes qui sont chez MM. les notaires de Soissons, et notamment les études de Mes Lefèvre, de Reimpré, Lecercle et Suin. Il pense que si l'on voulait se faire une idée exacte de la Société soissonnaise, par exemple, sous

les Guise à la fin du 16° siècle, si l'on voulait connaître la puissance de l'évêque, l'influence des couvents, les progrès de l'industrie, les rapports des citoyens entre eux, l'état même des mœurs, en un mot la statistique physique et morale d'un pays, il n'y aurait rien de plus utile que l'étude de ces documents ignorés, et que personne ne consulte, pas même ceux qui en sont les dépositaires obligés. Il assigne comme plus particulière. ment intéressante pour Soissons l'époque de 1580 à 1620.

La Société partage le sentiment de M. Suin. Elle le prie de formuler, à cet égard, un questionnaire ou de donner un résumé qui facilite les recherches de ceux de ses membres qui auraient à cœur de faire un travail semblable à celui que propose l'honorable préopinant. Ces recherches seraient d'autant plus importantes pour une commune comme Soissons, que cette ville a eu le malheur de perdre ses archives en 1814.

Un membre appelle l'attention de la Société sur les fouilles qu'il y aurait à faire sur le territoire de Laffaux, dans un lieudit le Champ des Morts.

La Société est d'avis de faire ces fouilles le plus tôt possible; et elle charge quelques-uns de ses membres de s'entendre avec M. Chauvin, maire de Laffaux, fermier du terrain.

M. Decamp remet son rapport sur le dépouillement des archives de Morsain.

Archives de l'église de Morsain,

Canton de Soissons (Aisne).

Dans un grand nombre d'églises et de municipalités, il existe encore une foule d'anciens titres manuscrits dont le dépouillement fait par des hommes patients et cons

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