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DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE
ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS.

HUITIÈME SÉANCE.

Lundi 7 Août 1854.

Présidence de M. de Laprairie.

NOMINATION.

M. Ernest-Aglaüs Bouvenne, artiste peintre, rue de la Victoire, 82, à Paris, est proclamé membre correspondant.

OUVRAGES OFFERTS.

Annales de la Société d'agriculture, sciences et arts du Puy. Tome 17. Année 1852. In-8°.

Annales du bien. Juillet et août. 4o livraison.

COMMUNICATIONS.

M. Laurendeau présente à la Société quelques médailles anciennes trouvées à Soissons et dans les environs, sur lesquelles il donne les détails suivants:

Messieurs,

M. Tingry, ancien bijoutier, m'a chargé de vous offrir

quelques pièces de cuivre anciennes, romaines et françaises trouvées à diverses époques, tant à Soissons que dans les environs. Ces pièces, de reste, ne sont pas rares. Parmi les romaines, la plus ancienne est d'Antonin. Quatre autres parfaitement conservées ont été trouvées aux environs d'Hartennes; l'une est de Dioclétien, deux des deux Maximien, et l'autre de Constantin. Au nombre des françaises, quatre du moyen-âge sont connues, je crois, sous le nom de méreaux. Celle qui porte un navire a été trouvée entre deux feuilles de plomb, sous la pierre première de la façade de la maison de la rue du Collége-Saint-Nicolas. Cette maison appartenai: anciennement au chapitre de Saint-Gervais et dépendait de l'ancienne auberge de la Grosse-Tête, formant alors le coin des rues de la Buerie et du Collège. Ces maisons appartiennent maintenant à M. Tingry.

Une autre petite pièce en argent un peu rongée est de Henri, duc de Lorraine.

Deux doubles tournois, l'un de Henri IV (1603), l'autre de Louis XIII (1615) sont bien conservées.

Un double tournois de Maurice de la Tour (1632) de Lorraine très-bien conservé; un autre de F. M. de La Tour, duc de Bouillon un peu altéré, et un denier tournois de Charles de Maurice (1652).

Si ces pièces peuvent être de quelqu'intérêt pour la Société, je suis chargé par M. Tingry d'en faire don à son musée.

M. le docteur Billaudeau réclame ensuite contre l'opinion émise par M. Laurendeau dans la dernière séance relativement à l'âge qu'il assigne aux ossements trouvés dans une fouille faite aux Feuillants. L'honorable membre pose en principe que les squelettes ne se conservent pas plus de deux à trois siècles sans se décomposer.

M. Vatelet se basant, de son côté, sur des faits nombreux, est opposé au sentiment du docteur Billaudeau. Il ajoute que toutes les observations et les découvertes géologiques viennent déposer contre cette assertion et lui ôter toute sa valeur. La Société ne croit pas devoir non plus adopter l'opinion du docteur Billaudeau. Elle lui en laisse la responsabilité.

M. Billaudeau admet que les cadavres peuvent se conserver plus longtemps dans certains pays, comme en Egypte où le sable domine, où le sol est chauffé par un soleil ardent; mais que dans nos contrées où nous avons affaire à un climat humide, à des terres imprégnées d'eau, il ne reste plus aucun ossement après trois siècles, surtout lorsque les cadavres sont enterrés sans préparation et sans être défendus par une tombe.

M. Clouet, présent à la séance, combat aussi cette assertion. Il rappelle qu'il a trouvé à Courtieux, à MontignyLengrain, à Epagny, des ossements des époques les plus reculées placés en dehors des tombes et parfaitement conservés.

M. de Laprairie est du même sentiment, et il pense que cet amas d'ossements qui occupe une superficie de trois cent soixante-cinq mètres cubes renfermant environ cinq cents cadavres, pourrait remonter non au 10e siècle, mais à l'année 1414, lors de ce fameux siége de Soissons qui fit de cette antique capitale de la France un véritable tombeau.

M. Billaudeau donne lecture d'un long et savant mémoire sur les léproseries du moyen-âge, et où il s'attache à prouver que cette terrible maladie n'est pas contagieuse.

DES LÉPROSERIES.

Les léproseries étaient des établissements où l'on enfermait les malades atteints de la lèpre. Ces établisse

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