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SÉANCE EXTRAORDINAIRE.

(Mardi 20 juin 1854.;

Le but de la réunion extraordinaire de ce jour était d'entendre les communications de M. Delbarre relatives à la loterie d'Essômes. M. le président donne lecture d'un rapport de M. Delbarre sur l'historique et sur l'organisation de cette loterie. Il résulte de ces communications que les commissaires de la Société ont pour ainsi dire été entraînés par le concours enthousiaste et énergique des principaux personnages de leur localité, et en particulier des deux magistrats qui se sont succédé depuis peu de temps à la sous-préfecture de Château-Thierry. D'une voix unanime, il fut décidé que le seul moyen de réaliser les sommes nécessaires à la restauration de l'église d'Essômes était d'avoir recours à une loterie; mais les circonstances difficiles dans lesquelles on se trouvait alors à cause de la cherté du pain en ont ajourné l'exécution. Aujourd'hui, les temps étant meilleurs, M. le préfet a rendu l'arrêté d'autorisation. La loterie est constituée sous le nom et le patronage de la Société archéologique de Soissons. Une commission de surveillance est établie à Château-Thierry sous la présidence de M. le sous-préfet, et la Société de Soissons est invitée à nommer trois de ses membres pour faire partie de cette commission.

Comme à la séance du 5 juin, cette question soulève des débats assezvifs qui se terminent cependant par le vote suivant MM. Husson, Delbarre et de Villermont sont délégués par la Société pour faire partie de la commission

:

de la loterie d'Essômes instituée à la sous-préfecture de Château-Thierry; mais la Société charge son président d'informer M. le préfet de l'ignorance dans laquelle elle est restée relativement à l'organisation de la loterie. Tout en approuvant le motif louable qui a guidé ses commissaires, elle fait ses réserves pour l'avenir, dans le cas où elle sentirait elle-même un jour le besoin d'avoir recours à un semblable moyen. Elle espère qu'alors M. le préfet ne viendrait pas lui objecter l'antécédent de la loterie d'Essômes à laquelle elle ne fait que prêter

son nom.

DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE
ET SCIENTIFIQUE

DE

SOISSONS.

SEPTIEME SÉANCE.

Lundi 3 Juillet 1854.

Présidence de M. de Laprairie.

DONS ET OFFRANDES.

M. Fleury adresse quinze feuilles de pavages émaillés formant plus de 250 types.

Bulletin des Sociétés savantes. 6e livraison.

Mémoire de la Société des antiquaires de Picardie. 13° volume.

Sceau du moyen-âge. N° 8.

Bulletin de la langue, de l'histoire et des beaux-arts. N° 7.

Revendication des biens de l'ancienne maladrerie de Rozoy-sur-Serre. In-4°.

Bulletin de la Société académique de Laon. In-8°. Société des antiquaires de la orinie. 2 Année. 3e livraison. 1676 pages.

COMMUNICATIONS.

M. Lecomte dépose, au nom de M. Ed. Fleury, une

collection de pavés historiés sur la provenance desquels il donne les détails suivants :

M. Fleury, de Laon, notre honorable collègue, si connu par l'activité de ses recherches et ses nombreux écrits, me charge de faire hommage à la Société d'une partie de sa riche collection de pavés émaillés trouvés tous dans le département; ces pavés ont pour nous un double mérite. Vous y verrez dans une quarantaine de sujets une série bien remarquable de pavés de toutes les époques. J'ai cru que vous donner l'origine de chacun d'eux serait doubler le plaisir de les posséder.

Laon s'y trouve représenté dans un large pavé nou émaillé portant gravée à la manière de nos dalles une fleur-de-lys ornée de deux fleurons.

Vauclerc y apparaît avec une palmette extrêmement légère dont le type appartient au 13° siècle, et rappelle les élégants feuillages des chapiteaux que vous avez admirés dans les cloîtres de cette abbaye.

Saint-Médard va tressaillir de joie en voyant revenir, non loin de ses murs, un chevalier de l'époque, vieux vassal de l'abbaye, qui, après avoir chevauché au loin, revient enfin sur ses terres, casque en tête et l'aigrette

au vent.

Un échantillon de Nizy-le-Comte va nous forcer à trouver Castille dans les découvertes romaines de ce pays monumental. I représente un donjon planté au milieu d'une forteresse.

Soissons reverra quatre fleurs-de-lys disposées en rayon; c'est peu pour le pays, mais nous sommes là.

Vous verrez avec plaisir Prémontré donner signe de vie dans une fleur-de-lys assez laide.

Coucy laisse de meilleures traces dans un losange. La fleur-de-lys y affecte le 15° siècle.

On ne sera pas peu surpris de voir venir de Laon un

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