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On vient de voir un certain nombre de moulures typiques du roman secondaire : celles qui ont été figurées page 79 appartiennent à la région monumentale du Nord et du Nord-Ouest, c'est-à-dire aux départements situés au Nord de la Loire; ce sont, la plupart, des moulures dites géométriques, parce qu'elles décrivent des carrés, des lozanges, des triangles, etc., etc., etc.

Les moulures perlées réunies p. 80, 81, 82 et 83, appartiennent plus particulièrement aux départements d'Outre-Loire (Poitou, Bery, Bourgogne), ce sont des galons, des rubans, qui dessinent les figures, et non des tores ou baguettes arrondies, comme dans le Nord-Ouest.

L'Auvergne offre beaucoup d'exemples du parti qu'on a tiré des incrustations ou marqueteries. Ce sont ordinairement des pierres de diverses nuances sur un fond blanchâtre ou gris, et figurant des quatrefeuilles, des espèces d'étoiles ou d'autres

dessins géométriques; j'en donne des exemples p. 84. L'ouvrage de M. Mallay sur les églises byzantines du Puy-de-Dôme reproduit exactement toutes ces figures.

On trouve, en Bourgogne, quelques exemples moins importants de ce système de décoration qui a été d'un usage fréquent dans la haute Italie aux XI., XII. et XIII. siècles.

On en voit les traces sur les bords de la Loire, dans le Maine, en Normandie, et l'on pourrait en citer de nombreux exemples dans d'autres régions.

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Il me resterait à citer d'autres ornements typiques du roman qui n'ont pu trouver place dans ce tableau ; j'en omets une foule, et l'on comprend que les moulures doivent offrir un grand nombre de variétés, de modifications, suivant le goût des sculpteurs et la direction des écoles régionales.

Le spécimen suivant montre la richesse de certaines bordures imitées vraisemblablement des étoffes ou des pein

LM.C

tures de l'Orient. Les encadrements elliptiques formés par les bandelettes sont alternativement remplis par une plante épanouie et par deux oiseaux becquetant des fruits. Les feuilles ou palmettes sont recourbées à leurs extrémités et affectent une disposition pleine de grâce que l'on retrouve très-souvent dans l'ornementation végétale du XII. siècle.

ARCATURES. Les grandes surfaces ont souvent été couvertes d'arcades simulées, soit avec de simples pilastres, soit avec des colonnes engagées

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comme dans cette église ces décorations s'appellent arcatures, elles produisent toujours le meilleur effet.

Portes. De toutes les parties des édifices, ce sont les portes qui ont été le plus richement ornées de moulures, souvent elles méritent d'être examinées dans les édifices religieux les plus modestes en apparence; toutefois, au commencement du XI. siècle, elles conservaient encore une grande simplicité.

Ce fut vers la fin du XI. siècle et au XII. que les archivoltes se multiplièrent, qu'elles se chargèrent d'ornements, qu'il fallut par suite proportionner le nombre des colonnes de support à celui des voussures et donner plus d'épaisseur aux parois intérieures de ces dernières. Quelques portes, surtout vers le XII. siècle, n'offrent point de colonnes ni de pilastres et sont ornées depuis le haut jusqu'en bas avec une garniture plus ou moins large de moulures.

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Les ornements d'archivoltes figurés page 79 et suivantes, montrent déjà le système de décoration en usage pour les portes.

Voici d'autres fragments de portes, les unes à une seule archivolte ayant de chaque côté une seule colonne, les autres à plusieurs archivoltes concentriques.

Les combinaisons usitées dans les diverses contrées, pour l'ornementation des portes, offrent une grande variété et seront toujours examinées avec intérêt. C'est là particulièrement qu'on pourra étudier l'état de la sculpture aux XI. et XII. siècles.

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