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de la première moitié du XVI. siècle et figure une tenture du

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Ce qu'il importe de faire remarquer, c'est que les rinceaux et les arabesques formaient, au XVI. siècle, l'encadrement habituel des figures peintes, comme elles le faisaient pour les sculptures.

Il en était de même pour les vitraux quand on avait adopté pour eux le style de la renaissance (1).

Voici pour preuve le couronnement d'un des vitraux de Notre-Dame

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de Châlons-sur-Marne : les arabesques y remplacent les clochetons et les dais pyramidaux, qui, dans les vitraux plus anciens, surmontaient les personnages.

(1) Pour les vitraux comme pour les peintures, on continua quelquefois à se servir d'anciens patrons.

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La correction du dessin fit des progrès constants dans le cours du XVI. siècle, pour l'exécution des figures, et celles qu'on vit sur les vitraux furent souvent une reproduction des dessins de Raphaël, de J. Cousin, des Primatice et des artistes de leur école. Le paysage, l'architecture et tous les autres détails

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furent traités d'après de nouveaux principes; les pièces de verre furent plus grandes qu'auparavant.

En revanche, ces progrès du dessin continuèrent d'être acquis aux dépens de l'effet et de la couleur.

L'emploi de la grisaille devint général, et au lieu de le borner, comme auparavant, aux accessoires des figures, on vit ces teintes monochromes appliquées à des vitres entières.

Au milieu des grisailles on trouve quelquefois de petits tableaux d'une extrême finesse, dans lesquels les artistes épuisaient toutes leurs ressources pour l'exécution des détails. Ces tableaux se peignaient avec des émaux habilement étendus à la surface du verre.

BOISERIES. L'époque de la renaissance a produit des boiseries d'un fini très-remarquable; les moulures du style ogival commencent par y être souvent combinées avec les arabesques, puis elles finissent par disparaître et sont, vers l'époque de Henri II et dès le temps de François Ier., remplacées par les

PANNEAU EN BOIS DE LA SECONDE MOITIÉ DU XVI. SIÈCLE.

combinaisons que voici. La planche suivante reproduit une vue générale

des stalles de l'abbaye de Lonlay (Orne), qui doivent dater de cette époque. Les boiseries de la renaissance sont encore très-nombreuses en France.

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Paléographie murale.

Les lettres capitales romaines ont été employées à peu près constamment sur les monuments construits dans le style de la renaissance. Mais le caractère gothique n'avait pas été pour cela complètement abandonné: on le trouve sur un grand nombre de pierres tombales du XVI. siècle et du XVII. On tenait aux lettres gothiques pour les monuments religieux, comme on tenait pour eux au style ogival.

XVII. SIÈCLE.

Qu'appelle-t-on la seconde époque de la renaissance?

On a appelé ainsi, mais je ne veux justifier en aucune manière cette dénomination, les monuments de la fin du XVI. siècle et de la 1". moitié du XVII.

En quoi les monuments de cette époque different-ils des autres? Les arabesques, que l'on avait semées avec tant de profusion, furent répudiées comme de frivoles puérilités; on vit paraître les colonnes à bossages, les appareils rustiques, dont Florence et plusieurs villes d'Italie offraient de nombreux exemples, les consoles renversées, les modillons, les frontons coupés, etc., etc. L'architecture prit un caractère de solidité et de pesanteur bien différent de ce qu'elle avait offert d'abord. Le règne de Louis XIII nous fournit beaucoup d'exemples de ce style, qui a bien son mérite et qui se conserva jusqu'au-delà de l'avénement de Louis XIV, en 1643.

L'esquisse qui suit montre l'ordonnance qui fut usitée assez souvent sous Louis XIV pour les façades d'églises, et qu'adoptèrent les Jésuites. L'église dont elle reproduit un fragment est de l'an 1658.

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