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Une guirlande de feuillages disposés en bouquets court sous la corniche et décore la frise.

L'église de Folgoat renferme plusieurs autres autels du XV. siècle.

L'autel suivant, tiré de la cathédrale de Léon, même département,

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mencement du XVI. siècle). Il se trouve, comme plusieurs autels du

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Folgoat, devant une grande fenêtre garnie de vitraux.

Il ne faut pas oublier que beaucoup de devants d'autels étaient couverts d'étoffes brodées d'or et ornées de pierres précieuses.

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Le XV. et le XVI. ont produit de magnifiques rétables en bois et en pierre qui étalaient tout ce que la sculpture du temps pouvait pro

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duire de plus compliqué et de plus délicat. Voici l'esquisse d'un

rétable en pierre de Caen que je crois de la 1. moitié du XVI. siècle et qui se trouve dans une chapelle de l'église de Graye (Calvados) on y voit saint Martin à cheval coupant son manteau, et tout autour des figures qui ont trait vraisemblablement à la vie du saint: au sommet du dais à décorations ogivales qui couronne la statue, paraît le Père éternel entouré de ses anges, bénissant Martin représenté ici comme ailleurs au moment où il accomplit l'acte de charité qui a été, aux yeux de Dieu, un de ses plus grands mérites.

Mgr. de St.-Mars, évêque de Rennes, a découvert un magnifique rétable de ce genre, en bois, dans les greniers de l'évêché, où il avait été relégué, on ne sait à quelle époque. Ce rétable est peint et doré, les personnages portent des phylactères sur lesquels on lit des inscriptions explicatives des figures.

J'en ai trouvé d'autres qui n'avaient pas été peints. On en voit un magnifique, à Paris, dans l'église St.-Germain-l'Auxerrois, et offrant au milieu des dais, des pinacles et des ornements architectoniques de toute sorte, de petites figures disposées dans des niches.

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Tabernacles. Les tabernacles en pierre, qui peuvent aussi être considérés comme étant un accessoire des autels, quoiqu'ils en fussent le plus souvent séparés et accolés aux murs voisins, ont toujours été assez rares: il nous en reste pourtant quelques-uns du XVe siècle.

J'en ai vu qui ont la forme d'une riche tourelle formant encorbellement sur le mur: la cathédrale de St.-Jean de Maurienne, en Savoie, en offre un magnifique sur le mur du sanctuaire du côté de l'évangile.

J'ai trouvé dans plusieurs églises des tabernacles en pierre moins considérables, offrant l'image d'une tour, et dans lesquels il y avait, comme dans nos tabernacles actuels, une petite cavité fermée

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d'une porte, pour déposer les hosties, et au-dessus un étage percé de fenêtres, qui pouvait servir d'ostensoir ou d'exposition. La plupart de ces tabernacles ont été déplacés et mis de côté.

Le spécimen suivant offre l'image de ceux que j'ai vus dans plusieurs églises des départements du Nord, notamment dans celles de Maltot et de Tracy-Bocage (Calvados).

Je pense que ces tourelles, quand elles n'étaient pas placées le long des murs du sanctuaire, s'élevaient au-dessus de l'autel, comme nos tabernacles: aucune de celles que j'ai vues ne parait remonter au-delà du règne de Louis XI.

C'est là l'origine des tabernacles qui décorent aujourd'hui nos autels : il est probable pourtant, que bien antérieurement au XVe siècle, et même très-anciennement, il y eut sur quelques autels des turres pour renfermer l'Eucharistie, et ce serait là le type primitif des tabernacles actuels; c'est du reste un point fort obscur. Mauléon dit dans son ouvrage liturgique, qu'à Ste.-Croix d'Orléans, le ciboire était, de son temps, renfermé dans une tourelle de cuivre jaune; mais il ne donne aucun renseignement sur l'âge présumé de cette tourelle.

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Fonts baptismaux.

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Quel est le caractère des fonts du XVe siècle et du commencement du XVI. ?

Les formes usitées au XIV. siècle, pour les fonts baptismaux, l'ont été également au XV., mais les fonts de ce dernier siècle et du commencement du XVI. offrent, quand ils ont été sculptés avec soin,

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