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les grandes ouvertures circulaires appelées roses, présentent le plus

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dans les ornements figurés sur les murs, qu'on a désigné le style ogival du XV. siècle, sous le nom de gothique flamboyant.

Il faut dire cependant que les dessins contournés n'ont pas été employés dans toutes les contrées, aussi généralement que dans le nord de la France; en Bretagne, peut-être parce que le granit se prêtait moins bien que les autres pierres aux compartiments contournés; les dessins rayonnants ont souvent été préférés pour les grandes fenêtres du XVe. siècle, et il y en a dans ce pays de fort remarquables; dans la région monumentale du Rhin, les broderies rayonnantes ont aussi continué d'être usitées pour beaucoup d'édifices : on y trouve assez souvent en

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core la disposition flabelliforme que présentent les broderies de la fenêtre suivante.

FENÊTRE A BRODERIES FLABELLIFORMES, A NUREMBERG.

En Angleterre, les fenêtres n'ont souvent aucune broderie au sommet et sont divisées par des meneaux qui décrivent des lignes verticales parallèles, depuis le bas de l'ouverture jusqu'à l'intrados (style perpendiculaire): ces meneaux sont seulement parfois assujettis par des traverses horizontales. La Bretagne nous présente dès le XIII. des exemples de ce mode de remplissage des fenêtres. J'en connais aussi quelques exemples dans le Calvados.

En Alsace, on trouve des fenêtres extrêmement hardies; garnies de meneaux très-minces et subtrilobés à leur extrémité dans les hautes fenêtres des églises sans bas-côtés, ces meneaux très-minces sont assujettis au moyen d'une traverse en pierre, et l'ensemble de la fenêtre offre l'image de deux rangs superposés de panneaux transparents.

La fenêtre que voici est tirée de l'abside de la charmante église de Thann (HautRhin); elle est fort étroite parce qu'elle est ouverte dans l'abside, mais si on la suppose double ou triple en largeur, on aura l'idée des plus belles fenêtres du troisième style ogival de ce pays.

L'archivolte des fenêtres est souvent ornée d'une guirlande de feuilles frisées qui forment des crochets de place en place, et qui supportent un bouquet de feuillages élevé sur un pédicule; celles qui occupent le sommet des murs latéraux sont aussi couronnés assez souvent d'un fronton triangulaire, dont le sommet surpasse le niveau de l'entablement. (V. la fig. p. 502.)

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FENÊTRE A L'ÉGLISE DE THANN.

Arches. Les tores qui garnissent encore les arches des nefs, au XIVe siècle, disparaissent au XV. pour faire place aux nervures prismatiques. L'extrados de quelques arches fut garni de feuilles frisées comme celles des fenêtres; quand le mur qui les surmonte est tapissé

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Tours. Les tours du XV. siècle n'ont pas toujours autant d'élé

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vation que celles du XIV., cependant on en trouve de tout aussi élancées. Dans la Belgique, la Vendée, l'Aunis, le Bordelais et en Angleterre, les flèches en pierre offrent assez souvent, au XV. siècle, des lucarnes surmontées de frontons superposées à différentes hauteurs.

TOUR OCTOGONE AVEC PYRAMIDE PERCÉE DE PLUSIEURS ÉTAGES DE LUCARNES.

On trouve aussi des tours octogones, terminées par un toit peu élevé ou par une plate-forme.

Enfin on rencontre, au XV. siècle, des tours carrées, flanquées de contreforts très-saillants, dont la pesanteur contraste désagréablement avec l'élégance et la légèreté des pyramides (V. la tour p. 503). Au XV. siècle, au lieu de flanquer de deux tours les façades

des grands édifices,

on a souvent élevé une seule tour carrée au milieu du fronton occidental, comme à St.-Riquier (Somme), à St.-Jean de Caen, dont la tour occidentale est en partie du XV., à St.-Jacques d'Anvers, St.-Bavon de Gand, à la cathédrale de Berne, etc., etc. Cette tour unique a le défaut d'écraser les façades, et généralement elle produit un mauvais effet; on peut s'en convaincre à St.-Riquier, où pourtant l'architecte a fait de grands efforts pour lier cette tour à une façade extrêmement ornée, d'une largeur et d'une hauteur considérables. Quand la tour est en saillie, comme à St.

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Bavon, l'effet est plus

mauvais encore; alors

la façade, partie si

importante des églises, est masquée ou complètement sacrifiée.

Les clochers arcades ont été, je crois, plus communs au XV. siècle

CLOCHER ARCADE A DEUX BAIES ET A BASE ORNCE DE PANNEAUX.

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