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tance leurs faces ornées de pinacles en application; on y voit aussi des niches comme dans le siècle précédent. Lorsqu'ils supportent des arcs-boutants et qu'ils se détachent des murs, ils sont couronnés par des clochetons qui affectent la forme octogone, et dont chaque face est surmontée près du toit d'un fronton aigu hérissé de crochets, ou par des aiguilles.

Les contreforts, placés aux extrémités des édifices, au lieu d'être parallèles aux murs, comme on les trouve constamment au XIV. siècle et auparavant, sont souvent disposés de manière à faire face aux angles.

Jamais, avant le XV. siècle, je n'ai vu d'exemples de contreforts ainsi appliqués sur les angles, mais, à cette époque, cette disposition se rencontre fréquemment.

Colonnes et pilastres. Les colonnes groupées sont pour la plupart d'une extrême finesse; presque toujours elles sont elliptiques et non cylindriques, et la partie antérieure est coupée de manière à présenter une bande anguleuse, comme si une

règle de bois était clouée du haut en bas de la colonne : il existe entre les deux tores de la base un écartement considérable qui se module en forme de doucine allongée.

Bien souvent il n'y a plus de colonnettes, elles sont remplacées par de simples nervures prismatiques. Les chapiteaux les plus ordinaires sont ornés de feuillages frisés disposés en deux bouquets superposés l'un à l'autre. Vers la fin du XVe siècle et au XVI., il n'est pas rare de trouver absence complète de chapiteaux : alors les nervures des piliers se prolongent sans interruption jusqu'au faîte de l'édifice et ne font qu'un avec les arceaux ramifiés de la voûte. Sur quelques pilastres, on trouve des pinacles, des moulures d'un grand relief plus ou moins compliquées et des consoles qui devaient supporter des statues.

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Portes. Les portes sont parfois ornées de figurines et de statues comme au siècle précédent; quelques-unes ont seulement, de chaque côté, des pilastres divisés en plusieurs panneaux et surmontés d'aiguilles. La plupart des portes offrent, à l'extrados, une bordure de

feuillage ornée de crochets, dont le sommet s'élève verticalement en forme de pédicule et supporte un piédestal quelquefois destiné à recevoir une statue.

Enfin, dans beaucoup d'arcades du XV. et du XVI. siècle, les lignes, au lieu de produire une pointe mousse par leur intersection diagonale, comme dans les ogives du XIII. et du XIV"., se relèvent subitement près du point de jonction, de sorte que l'ogive ressemble à une accolade et résulte de deux courbes conduites en doucine.

Ce mouvement, que l'on trouve souvent dans l'architecture mauresque, se reproduit non-seulement dans les portes, les fenêtres, les arcades simulées, etc., etc., mais dans tous les ornements où la forme elliptique de l'ogive est employée, comme dans les lobes des trèfles, des quatrefeuilles et des rosaces. Il contribue à donner un caractère particulier

aux

arcades et

aux ornements de

la troisième époque ogivale.

Les portes en arcs surbaissés que l'on appelle aussi arcs Tudors, parce qu'ils ont été très-usités en Angleterre sous le règne de Henri VII et de Henri VIII, se rencontrent surtout vers

la fin du XVe.

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siècle et au commencement du XVI. (règne de Louis XII); elles

sont comme les autres garnies de belles feuilles recourbées et couronnées d'un panache pédiculé.

Fenêtres et roses. Les compartiments qui divisent les fenêtres et

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