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Cathédrale de Colo

gne.

Cathédrale de Francfort.

Cathédrale d'Aix-la-
Chapelle.
Eglise de Huy (Bel-
gique.

c'est-à-dire jusqu'au-dessous de la grande rosace, que son fils Jean, mort en 1339, continua l'édifice; c'est à lui qu'on doit le second ordre de la façade, et peutêtre une partie du troisième. La plate-forme ne fut achevée qu'en 1365. La belle tour qui la surmonte est d'une époque postericure. En avant du mur de façade, on a jete un réseau d'arcades et de colonnettes déta chées qui offre, ainsi que l'ont dit avec raison plusieurs archéologues, un voile transparent. Je suppose que des additions ont eu lieu dans la decoration de cette façade. La hauteur jusqu'à la terrasse est de 230 pieds.

Le choeur en partie, consacré en 1322. La première pierre avait été posée en 1248.

Le chœur et les transepts. Le chœur, commencé en 1315. Le transept nord fut fait plus tard; le transept sud fut commence en 135.

Le chœur construit en 1353.

En grande partie. Eglise fort élégante et très-élevée, longue de 70 m., large de 28, dont le style annonce bien le XIVe. siècle; elle a été commencée en 1311.

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Les autels du XIV. siècle n'ont différé de ceux du XIII. que par la nature des détails d'architecture qui sont entrés dans leur décoration, et qui offrent les mêmes caractères que ceux des monuments de l'époque.

Les crédences, quelquefois géminées, comme dans le siècle précédent, n'ont plus cependant, vers le milieu du XIV. siècle, qu'une seule arcade et une seule piscine.

M. l'abbé Crosnier donne de ce changement une raison concluante: il dit qu'au XIII. siècle, sous le pape Innocent III, on avait compris l'inconvenance de déposer dans la même piscine l'eau qui avait servi à laver les mains du prêtre avant le canon et le vin versé dans le calice après la communion, mélangé aux quelques gouttes du précieux sang qui pouvaient rester, et l'ablution des doigts auxquels quelques parcelles de l'hostie avaient pu s'attacher. On le comprenait, mais un ancien usage est difficile à changer et quelques prêtres pouvaient éprouver une certaine répugnance à boire la rinçure de leurs doigts on prit

donc un moyen terme qui paraissait propre à conserver le respect dû aux Saintes Espèces, et en même temps à ne pas s'éloigner des usages jusqu'alors généralement adoptés.

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On établit deux piscines, l'une réservée aux ablutions proprement dites, l'autre destinée à recevoir les eaux ordinaires.

Mais au XIV. siècle l'usage de prendre les ablutions était établi, les répugnances avaient été surmontées; voilà pourquoi on revient alors à la piscine simple et l'on voit disparaître la piscine géminée. J'en ai

rencontré, néanmoins, dans la première moitié du XIV., et celle que je présente ici pourrait même n'être pas antérieure à 1350, d'après son style et celui de l'église où elle se trouve.

Fonts Baptismaux.

Même observation à faire pour les fonts baptismaux que pour les autels. Les formes usitées au XIII. siècle se retrouvent dans le XIV., seulement les fonts pédiculés à colonnes auxiliaires deviennent trèsrares, les colonnettes sont appliquées comme décoration sur le support central et font corps avec lui, au lieu de s'en détacher comme auparavant.

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Secondement, les cuves cylindriques deviennent rares: celle qui suit est ornée de quatre colonnes comme certains fonts romans;

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elle a été dessinée à Cluny par M. Sagot, et doit dater de la première moitié du XIV. siècle ou de la fin du XIIIe. J'ai rencontré plus souvent les cuves à huit pans comme celles-ci, ornées sur chacune de

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leurs faces de dessins ou compartiments qui figurent une fenêtre

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rayonnante dans quelques-unes des cuves de ce type, des colonnettes encadrent chacune de ces fenêtres et séparent les panneaux les uns des autres.

Les fonts qui m'ont paru le plus répandus et le plus caractéristiques du XIV. siècle, sont les monopédiculés avec calice octogone reposant sur un pédicule de même forme, et ayant aussi une base à huit pans.

Les panneaux sont habituellement, comme dans les types précédents, ornés d'arcatures ou de fenêtres simulées.

Le font suivant appartient à cette catégorie aussi bien que celui que j'ai dessiné à Langres et figuré dans mon Cours d'antiquités (tome VI): toutefois cette forme s'était produite dans la seconde

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