Cathédrale de Laon. Commencée au XII. siècle, mais, selon toute apparence, terminée dans la première moitié du XIIle.; plusieurs parties de cet édifice, notamment la façade, offrent le type du plus ancien style ogival et le développement de ce style. On peut l'étudier avec profit, La grande église de Ruines de l'abbaye de Longpont (Picardie). Cathédrale d'Amiens. Cathédrale de Sois sons. St.-Denis. N. D. de Paris. Sainte-Chapelle de Sainte-Croix, à Pro vins. N-D. de Mantes. Cathédrale de Chartres. Eglise de St.-Pair à Chartres, Eglise de la ville d'Eu (S.-Inf.). En grande partie. Edifice remarquable. Toute entière, sauf un petit nombre de reprises. Commencée en 111 et à peu près achevée 30 ans après, sous la direction de l'architecte Robert de Coucy. Grande église en ruine qui avait été dédiée en 1127 eu 1920, Le chour date du commencement du XIIIe. siècle, ainsi Le choeur et la nef, sauf les transepts et différentes parties. En entier (sauf la rose occidentale qui est du XVe siècle La grande nef et le collatéral du Sud. La nef (sauf la façade occidentale, la partie inférieure des Diverses parties de la nef offrant, an-dessus des arcades du premier ordre, un triforium trilobé et, au clerestory, des lancettes géminées surmontées d une ouverture ronde. La nef et les collatéraux. La voûte de ceux-ci s'élève jus qu'au-dessus du triforium, de sorte que les arcs géminés qui répondent au triforium sont éclairés par les fenêtres des bas-côtés et forment une espèce de galerie à jour très élégante. La partie basse du chœur est aussi du XIIIe siècle (les deux ordres supérieurs appartiennent au troisième style ogival). CathédraledeRouen Le choeur et la nef, en partie construits dans la première moitié du XIIIe. par l'architecte Ingelram, qui fut chargé, vers le même temps, de la reconstruction de l'église de l'abbaye du Bec. Mais il faut excepter la partie supérieure de la grande nef qui parait avoir été reprise en Fécamp. Cathédrale de Beau vais. Sainte-Chapelle de Moulineaux (Eure). St. Pierre de Lisieux. à Saint-Etienne, Cathédrale de Bayeux. Chapelle du Séminaire de Bayeux. N..D de Vire. Norrey (Calvados). sous-œuvre; les transepts, les chapelles latérales et plu- La nef commencée vers la fin du XIIe. siècle, construite Construite vers la fin du XIIIe., à l'imitation de la Sainte- Presque toute entière. Petite église assez remarquable et bien caractérisée. La nef. Colonnes monocylindriques au premier ordre surmontées de colonnettes. L'extérieur appartient au dernier style ogival. La plus grande partie de la nef, des transepts et du choeur. Cette église, commencée au XIIe., fut continuée au XIIIe. siècle par Jourdain Du Hommet, mort en 1218; puis, après un incendie arrivé en 1236, réparée par l'évèque Guillaume du Pont-de-l'Arche, qui y ajouta diverses chapelles. Le chœur et les bas-côtés qui l'entourent. Lo chœur et la_nef. Quelques chapiteaux du choeur sont fort élégants. La tour est remarquable; la pyramide qui| la surmonte doit être d'une époque postérieure, Le chœur et les chapelles qui l'entourent, élevé vers le Très-élégante; fenêtres en lancettes; chevet rectangulaire. Eglise très intéressante, dont la date ne m'est pas encore Cathédrale de Séez La nef et ses bas-côtés sans chapelles. La façade occiden Coutances. Mortain. Cathédrale de Dol. tale (sauf les contreforts énormes maladroitement appli qués postérieurement et les parties refaites des tours ). Tout l'édifice, sauf les chapelles des bas-côtés de la nef, et la chapelle de la Vierge. La façade occidentale. Le choeur et la nef, sauf l'extrémité du rond-point qui paraît du XVe siècle, et la porte latérale, au Sud, qui est romane. La nef (la façade de l'Ouest exceptée) et une grande partie du choeur. Les colonnes de la nef méritent d'être remarquées; quelques-unes se détachent complètement des piliers dont elles sont l'accessoire, caractère que l'on trouve dans quelques édifices du XIIle. Cathédrale du Mans Le chour, les bas-côtés et les chapelles qui l'entourent, élevés en grande partie en 1230 et 1270, d'après les recherches de M. l'abbé Tournesac. Cathédrale St.-Gatien, à Tours. Le choeur et les chapelles qui l'entourent, fondés dans la deuxième moitié du XIIe siècle, et terminés vers 1366 sous l'épiscopat de Vincent de Permil. Les chapelles qui entourent le choeur ont presque toutes conservé leurs fenêtres en lancettes; les chapiteaux des colonnes du mier ordre sont très-caractérisés. pre St.-Juliende Tours. Reconstruite en partie au XIIIe siècle, sous le règne de saint Louis, d'après Chalmel, auteur de l'histoire de la Touraine. Quelques parties. N.-D. de Lamballe. La nef presque toute entière, la façade occidentale et la base des tours. Candes. Cathédrale de Poitiers. Cathédrale de Bordeaux. Basas (Gironde). STYLE OGIVAL PRIMITIF. Portail latéral, orné de statues très-remarquables. Quel- L'ornementation intérieure (chapiteaux et bases des co- Parties de la nef. Peut-être quelques parties du chœur. Le chevet percé de trois lancettes, dont une, celle du mi- St. Amable,à Riom. Le chœur, commencé en 1248, d'après les recherches de Cathédrale de Vienne (Isère). Cathédrale de Lyon. Cathédrale de Saint Cathédrale de Lau sanne. N.-D. de Dijon. Cathédrale de Bour- Cathédrale zerre. d'Au Vézelay (Yonne). bourg. Le choeur en partie. Frise en marbre blanc, incrustée de Les fenêtres dans la partie supérieure de l'abside; peut-être La façade et le portail de l'Ouest. Cette façade est d'une La nef (sauf l'ornementation de la façade). Remarquable Bâtie dans la seconde moitié du XIIIe. siècle. Un vestibule Le chour, la nef en partie, sauf les chapelles des colla- Le choeur. La première pierre en fut posée, en 1116, par Quelques parties, notamment le transept méridional. Cathédrale de Toul. La nef (sauf la façade occidentale qui est du XVe.; at le chour en partie. Eglise du St.-Se pulere, à Chau. mont-en-Bassiguy La nef, sauf les chapelles des bas-côtés, qui doivent être du XVe siècle. Cathédrale de Châlons-sur-Marne. Cathédrale de Sens, athed. de Troyes St.-Nicolas de Gand. Eglise du Sablon, à Le chœur et les bas-côtés qui l'entourent. Le choeur en partie et les chapelles qui l'entourent, com Choeur avec fenêtres en lancettes. En partie. Bâtie vers 1288. Parties du choeur bâties en 1986; terminées, dit-on, en 1273. Une grande partie de cette église a été refaite. La façade et les tours paraissent être du XIVe. ou du XVe. siècle; d'autres parties sont moins anciennes encore. Quel jugement doit-on porter sur l'architecture du XIII®, siècle? A mon avis, le XIII. siècle est la belle époque de l'architecture ogivale. Dès le XIV. il y eut moins d'harmonie dans l'ensemble, l'architecture perdit de son élévation; on remarque plus de recherche et moins de naïveté dans les figures. Il faudrait être complètement dépourvu de goût et de sensibilité, pour contempler sans émotion l'effet magique de nos belles églises du XIII. siècle. Les heureuses proportions observées par les architectes dans la forme des arcades et des fenêtres, la vaste étendue des nefs, ces murs aériens sur lesquels on a semé les découpures et les élégantes broderies; toutes ces merveilles de sculpture et de hardiesse rehaussées par la clarté mystérieuse d'un jour que les vitraux peints ont terni, impriment à l'âme un sentiment éminemment religieux. Et lorsque, placé sous le portique d'une cathédrale, l'œil saisit tout l'espace du temple, parcourt la nef centrale, glisse avec étonnement sous ces voûtes à la fois légères et gigantesques pour venir se perdre dans le lointain où apparaît le rond-point, on ne peut se défendre d'une vive exaltation, d'une sorte de tressaillement; l'aspect d'une basilique frappe les sens, comme le ferait une poésie sublime ou une belle mélodie. Si de l'intérieur on passe à l'extérieur, on n'est pas moins charmé des proportions à la fois vastes et gracieuses du vaisseau, de l'élégance des tours, de la profusion des clochetons, des arcs-boutants et des contreforts. L'examen le plus superficiel suffit pour convaincre qu'une pensée prédomine dans les monuments du XIII. siècle, savoir : l'élancement, la direction vers le ciel. Cette forme pyramidale qui se produit dans toutes les parties dominantes des édifices, non-seulement dans les frontons, les tours, les clochetons, mais encore dans les fenêtres à lancettes, contribue beaucoup à donner aux basiliques une apparence de hauteur qu'elles n'ont pas toujours en réalité. C'est aussi de cet accord dans les formes que nait l'harmonie et l'unité qui distinguent si heureusement les monuments de la première époque ogivale. Il suffit d'observer sans prévention l'aspect magnifique des grandes églises élevées par les architectes du moyen-âge, pour se convaincre que le style ogival du XIIIo. siècle convient plus particulièrement à nos temples, auxquels il imprime un caractère solennel, que n'offrent point en ce genre les imitations plus ou moins heureuses de l'architecture antique. Par quels moyens parvenait-on à bâtir, aux XIIa. et XIII. siècles, ces basiliques répandues en si grand nombre dans toutes les parties de la France? Le clergé possédait des revenus considérables, et quelquefois il pouvait entreprendre de grands travaux sans réclamer de secours étrangers. Mais il lui fallut bien souvent recourir à l'assistance des fidèles; alors il trouvait dans le zèle extraordinaire, dans l'enthousiasme inconcevable qui animait les esprits, de telles ressources en tout genre, qu'au lieu de se borner à construire de nouvelles églises et à réparer les anciennes, on en renversait quelquefois de très-solides pour les réédifier d'après les règles du style ogival. Non contents de contribuer par des offrandes à la construction des basiliques, les fidèles se rendaient en foule dans les lieux ou l'on en élevait, pour prendre part aux travaux les plus pénibles. C'était une sorte de pélerinage qu'on entreprenait pour racheter ses fautes et pour obtenir des grâces spirituelles. Dans une lettre écrite, en 1145, aux religieux de l'abbaye de Tuttebery, en Angleterre, Haimon, abbé de St.-Pierre-sur-Dive, peint l'empressement avec lequel on se livrait à ces actes de dévotion. Haimon rapporte que pendant la nuit on allumait des cierges sur les charriots, autour de l'église en construction, et qu'on veillait en chantant des hymnes et des cantiques. Enfin, il nous apprend (et ceci est intéressant à noter) que le pieux usage de se réunir, pour travailler à la construction des églises, avait pris naissance à Chartres, à l'occasion des travaux qui furent faits à |