La grande église de Cathédrale de Laon. Commencée au XII. siècle, mais, selon toute apparence, terminée dans la première moitié du XIIIe.; plusieurs parties de cet édifice, notamment la façade, offrent le type du plus ancien style ogival et le développement de ce style. On peut l'étudier avec profit. Eglise de la ville d'Eu (S.-Inf.). En grande partie. Edifice remarquable. Grande église en ruine qui avait été dédiée en 1227 eu présence de saint Louis. La certitude de cette date donne un grand intérêt archéologique à l'édifice. Le chœur et la nef, sauf diverses chapelles, l'extrémité des transepts et des reprises qu'il serait difficile d'indiquer sans des plans et des élévations. Commencée en 1820, achevée en 1169, sauf les additions et reprises dont nous venons de parler. Trois architectes fameux dirigerent successivement les travaux; Robert de Lusarches, Thomas de Cormont et son fils Renault. Le chour date du commencement du XIIIe. siècle, ainsi que le prouve une inscription attestant que, l'an 121a, cette partie de l'église fut ouverte aux chanoines. Partie et de la nef. " Le choeur et la nef, sauf les transepts et différentes parties. Commencée sous Philippe-Auguste, continuée durant le XIIle.; achevée seulement au XIVe. La galerie étroite, dans laquelle il ne peut circuler qu'une ou deux personnes, et que nous avons désignée sous le nom de triforium est remplacée dans toute l'étendue de la grande nef et du choeur par une large tribune qui, comme à Fécamp, à Noyon et dans quelques autres églises peut contenir un grand nombre de fidèles. En entier (sauf la rose occidentale qui est du XVe siècle et quelques parties refaites. Admirable édifice, construit en 1245 par Pierre de Montereau. La grande nef et le collatéral du Sud. Choeur et nef, sauf quelques retouches. Bâtie par Eudes de Montreuil, qui avait accompagné saint Louis à la croisade. Il est facile de reconnaitre que la porte à droite de l'entrée principale (S.-O.) a été recouverte par une application qui doit être de la fin du XVe, siècle. La nef (sauf la façade occidentale, la partie inférieure des tours et quelques parties). Les transepts, le choeur et les chapelles qui l'entourent (il faut excepter l'imagerie qui orne la clôture du chœur et qui est bien postérieure). Diverses parties de la nef offrant, an-dessus des arcades du premier ordre, un triforium trilobé et, au clerestory, des lancettes géminées surmontées d'une ouverture ronde. La nef et les collatéraux. La voûte de ceux-ci s'élève jus qu'au-dessus du triforium, de sorte que les arcs géminés qui répondent au triforium sont éclairés par les fenêtres des bas-côtés et forment une espèce de galerie à jour très élégante. La partie basse du choeur est aussi du XIIIe siècle (les deux ordres supérieurs appartiennent au troisième style ogival). Cathédralede Rouen Le choeur et la nef, en partie construits dans la première moitié du XIIIe. par l'architecte Ingelram, qui fut chargé, vers le même temps, de la reconstruction de l'église de l'abbaye du Bec. Mais il faut excepter la partie supérieure de la grande nef qui parait avoir été reprise en Fécamp. Cathédrale de Beauvais. Sainte-Chapelle de Moulineaux (Eure). St. Pierre de Lisieux. Saint-Etienne, Langrune (Calva dos). Cathédrale de Bayeux. Chapelle du Sémi- La plus grande partie de la nef, des transepts et du chœur. Cette église, commencée au XIIe., fut continuée au XIIIe. siècle par Jourdain Du Hommet, mort en 1218; puis, après un incendie arrivé en 1226, réparée par l'évèque Guillaume du Pont-de-l'Arche, qui y ajouta diverses chapelles. à Le chœur et les bas-côtés qui l'entourent. Le chœur et la_nef. Quelques chapiteaux du choeur sont fort élégants. La tour est remarquable; la pyramide qui la surmonte doit être d'une époque postérieure. Coutances. Mortain. sous-œuvre; les transepts, les chapelles latérales et plusieurs autres parties postérieures au XIIIe. siècle, notamment les fenêtres du choeur. La voûte des bas-côtés de la nefs'élève comme à l'église d'Eu, au-dessus des arcs qui répondent au triforium. La nef commencée vers la fin du XIIe siècle, construite. en grande partie par l'abbé Radulph, mort en 10 Fenêtres en lancettes de la première époque. - Larges tribunes, au-dessus des bas-côtés, remplaçant le triforium. Cathédrale St.-Gatien, à Tours. Les parties basses et moyennes, construites par Eudes de Construite vers la fin du XIIIe., à l'imitation de la Sainte- N.-D. de Lamballe. Presque toute entière. Petite église assez remarquable et bien caractérisée. La nef, Colonnes monocylindriques au premier ordre surmontées de colonnettes. L'extérieur appartient au dernier style ogival. Cathédrale de Séez La nef et ses bas-côtés sans chapelles. La façade occiden tale (sauf les contreforts énormes maladroitement appliqués postérieurement et les parties refaites des tours )." Tout l'édifice, sauf les chapelles des bas-côtés de la nef, et la chapelle de la Vierge. La façade occidentale. Le chœur et la nef, sauf l'extrémité du rond-point qui paraît du XVe siècle, et la porte latérale, au Sud, qui est romane. La nef (la façade de l'Ouest exceptée) et une grande partie du choeur. Les colonnes de la nef méritent d'être remarquées; quelques-unes se détachent complètement des piliers dont elles sont l'accessoire, caractère que l'on trouve dans quelques édifices du XIIIe. Cathédrale du Mans Le choeur, les bas-côtés et les chapelles qui l'entourent, élevés en grande partie en 1130 et 1970, d'après les recherches de M. l'abbé Tournesac. Le chœur et les chapelles qui l'entourent, élevé vers le milieu du XIIIe. siècle. Les parties supérieures des murs latéraux de la nef. Très-élégante; fenêtres en lancettes; chevet rectangulaire. Eglise très intéressante, dont la date ne m'est pas encore Le choeur et les chapelles qui l'entourent, fondés dans laj deuxième moitié du XIIe siècle, et terminés vers 1166, sous l'épiscopat de Vincent de Permil. Les chapelles qui entourent le choeur ont presque toutes conservé leurs fenêtres en lancettes; les chapiteaux des colonnes du premier ordre sont très-caractérisés. St.-Juliende Tours. Reconstruite en partie au XIIIe siècle, sous le règne de saint Louis, d'après Chalmel, auteur de l'histoire de la Touraine. Quelques parties. La nef presque toute entière, la façade occidentale et la base des tours. Candes. Cathédrale de Poitiers. Cathédrale de Bordeaux. Portail latéral, orné de statues très-remarquables. Quel- Basas (Gironde). STYLE OGIVAL PRIMITIF. L'ornementation intérieure (chapiteaux et bases des co- térieur au XIIIe siècle. Parties de la nef. Peut-être quelques parties du chœur. Le chevet percé de trois lancettes, dont une, celle du mi- St. Amable,à Riom. Le chœur, commencé en 1248, d'après les recherches de Cathédrale de Vienne (Isère). Cathédrale de Lyon. N.-D. de Dijon. Cathédrale xerre. Le choeur en partie. Frise en marbre blanc, incrustée de Cathédrale de Lau sanne. Les fenêtres dans la partie supérieure de l'abside; peut-être La façade et le portail de l'Ouest. Cette façade est d'une richesse qui rappelle ce que nous avons de mieux parmi nos églises ogivales primitives du commencement du XIIIe. siècle, dans le nord de la France. Les trois portes qui ornent ce beau portail offrent des voussures multiples reposant sur des colonnes à chapiteaux allongés, comme on les faisait au XIIIe.; quelques-unes de ces colonnes sont torses on en voit aussi de garnies de perles conduites en spirale. Cathédrale de Bour- La nef (sauf l'ornementation de la façade). Remarquable par son vestibule elliptique, Bâtie dans la seconde moitié du XIIIe. siècle. Un vestibule précède le portail; la façade occidentale est remarquable par ses parties superposées, rappelant la disposition de quelques églises italiennes, et par les frises ornées de rinceaux très-bien fouillés qui forment, entre chaque étage, des lignes horizontales peu en rapport avec le génie du style ogival. Le choeur, la nef en partie, sauf les chapelles des collatéraux. Quelques portions seulement de la façade comprise entre les deux tours. Vaste basilique fort élevée 110 pieds sous voute), terminée circulairement à l'Est, et dans laquelle il n'y a pas de transepts. Deux rangs de bas côtés occupent tout le pourtour. La disposition de ces nefs rappelle aussi celle que l'on trouve dans quelques églises du XIIIe. siècle, notamment dans le choeur de la cathédrale du Mans. d'Au Le choeur. La première pierre en fut posée, en 1116, par Quelques parties, notamment le transept méridional. Vézelay (Yonne). bourg. Cathédrale de Toul. La nef (sauf la façade occidentale qui est du XVe.) et le choeur en partie. Eglise du St.-Se pulere, à Chau. mont-en-Bassiguy La nef, sauf les chapelles des bas-côtés, qui doivent être du XVe. siècle. Cathédrale de Châ-1 lons-sur-Marne. Cathédrale de Sens. athed. de Troyes St.-Nicolas de Gand. Lacken, près Bruxelles. Eglise du Sablon, à Bruxelles. Cathédrale SainteGudule, à Bru xelles. Quel jugement doit-on porter sur l'architecture du XIII. siècle? A mon avis, le XIII. siècle est la belle époque de l'architecture ogivale. Dès le XIV. il y eut moins d'harmonie dans l'ensemble, l'architecture perdit de son élévation; on remarque plus de recherche et moins de naïveté dans les figures. Il faudrait être complètement dépourvu de goût et de sensibilité, pour contempler sans émotion l'effet magique de nos belles églises du XIIIe siècle. Les heureuses proportions observées par les architectes dans la forme des arcades et des fenêtres, la vaste étendue des nefs, ces murs aériens sur lesquels on a semé les découpures et les élégantes broderies; toutes ces merveilles de sculpture et de hardiesse rehaussées par la clarté mystérieuse d'un jour que les vitraux peints ont terni, impriment à l'âme un sentiment éminemment religieux. Et lorsque, placé sous le portique d'une cathédrale, l'œil saisit tout l'espace du temple, parcourt la nef centrale, glisse avec étonnement sous ces voûtes à la fois légères et gigantesques pour venir se perdre dans le lointain où apparaît le rond-point, on ne peut se défendre d'une vive exaltation, d'une sorte de tressaillement; l'aspect d'une basilique frappe les sens comme le ferait une poésie sublime ou une belle mélodie. 9 Si de l'intérieur on passe à l'extérieur, on n'est pas moins charmé des proportions à la fois vastes et gracieuses du vaisseau, de l'élégance des tours, de la profusion des clochetons, des arcs-boutants et des contreforts. L'examen le plus superficiel suffit pour convaincre qu'une pensée prédomine dans les monuments du XIII. siècle, savoir : l'élancement, la direction vers le ciel. Cette forme pyramidale qui se produit dans toutes les parties dominantes des édifices, non-seulement dans les frontons, les tours, les clochetons, mais encore dans les fenêtres à lancettes, contribue beaucoup à donner aux basiliques une apparence de hauteur qu'elles n'ont pas toujours en réalité. C'est aussi de cet accord dans les formes que naît l'harmonie et l'unité qui distinguent si heureusement les monuments de la première époque ogivale. Il suffit d'observer sans prévention l'aspect magnifique des grandes églises élevées par les architectes du moyen-âge, pour se convaincre que le style ogival du XIII. siècle convient plus particulièrement à nos temples, auxquels il imprime un caractère solennel, que n'offrent point en ce genre les imitations plus ou moins heureuses de l'architecture antique. Par quels moyens parvenait-on à bâtir, aux XII. et XIII, siècles, ces basiliques répandues en si grand nombre dans toutes les parties de la France? Le clergé possédait des revenus considérables, et quelquefois il pouvait entreprendre de grands travaux sans réclamer de secours étrangers. Mais il lui fallut bien souvent recourir à l'assistance des fidèles; alors il trouvait dans le zèle extraordinaire, dans l'enthousiasme inconcevable qui animait les esprits, de telles ressources en tout genre, qu'au lieu de se borner à construire de nouvelles églises et à réparer les anciennes, on en renversait quelquefois de très-solides pour les réédifier d'après les règles du style ogival. Non contents de contribuer par des offrandes à la construction des basiliques, les fidèles se rendaient en foule dans les lieux ou l'on en élevait, pour prendre part aux travaux les plus pénibles. C'était une sorte de pélerinage qu'on entreprenait pour racheter ses fautes et pour obtenir des grâces spirituelles. Dans une lettre écrite, en 1145, aux religieux de l'abbaye de Tuttebery, en Angleterre, Haimon, abbé de St.-Pierre-sur-Dive, peint l'empressement avec lequel on se livrait à ces actes de dévotion. Haimon rapporte que pendant la nuit on allumait des cierges sur les charriots, autour de l'église en construction, et qu'on veillait en chantant des hymnes et des cantiques. Enfin, il nous apprend (et ceci est intéressant à noter) que le pieux usage de se réunir, pour travailler à la construction des églises, avait pris naissance à Chartres, à l'occasion des travaux qui furent faits à |