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dsquie, fermée de toutes parts, n'a qu'une ouverture dans

capereure, à peine suffisante pour laisser passer la tête du

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prêtre. Elle n'est pas échancrée comme les chasubles actuelles; les côtés cependant sont un peu arrondis et ont environ quatre centi

mètres de moins que la bande centrale. Elle va en s'élargissant jusqu'aux extrémités inférieures, qui ont assez d'ampleur pour que le prêtre puisse, au moment de la célébration des saints mystères, la relever sur les bras et que cependant le devant et le derrière continuent de retomber presque jusqu'à ses pieds. Elle n'a pas non plus la raideur de nos chasubles modernes ; mais, comme un manteau léger et soyeux, elle retombe autour du corps en plis larges et ondoyants. Son ornementation est riche, simple et gracieuse sur un fond de soie, des filigranes d'or dessinent de gracieux compartiments, dans lesquels sont relevés, en or, alternativement deux colombes et deux lions affrontés, aux formes pures et bien arrêtées. Les compartiments sont interrompus par une bande d'environ 10 centimètres de largeur, qui descend des deux côtés de l'ouverture jusqu'au bas de la chasuble. Cet ornement sacerdotal n'a qu'un mètre 5 centimètres de hauteur.

Les tissus les plus précieux, l'or, les pierreries, les broderies les plus exquises, les peintures les plus délicates furent prodiguées dans l'ornementation des chasubles. Des débris des anciennes mosaïques, les miniatures des plus anciens manuscrits et le récit des écrivains qui les ont décrites, les représentent ainsi dès les premiers siècles de l'église.

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L'ornement le plus saillant et le plus ordinaire de la chasuble antique était une bande partant de l'extrémité inférieure jusqu'à l'ou-. verture supérieure; là elle se divisait pour contourner celle-ci, se réunissait de nouveau et descendait jusqu'à la partie inférieure) dorsale, ressemblant parfaitement au pallium archiepiscopal. Dom De Vert prétend même que c'était le véritable pallium ancien, qui, plus tard, fut réduit aux simples bandelettes. Dans les anciennes chasubles, c'est pour l'ordinaire sur ces bandes qu'étaient prodigués

les plus précieux ornements. dan nai

Le tissu que voici a été trouvé dans un tombeau présumé du XIo. siècle.

Il existe à Troyes un manuscrit recouvert d'un tissu très-ancien qui, malgré son état avancé d'usure, a pu être dessiné.

Ce tissu porte des oiseaux affrontés et ressemble à d'autres déjà cités dans le Bulletin monumental.

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ANCIEN TISSU A TROYES.

Ce tissu doit avoir été confectionné en Orient, mais il est bien loin d'être comparable, pour l'élégance du dessin, la beauté du style, à ce magnifique tissu que nous visitions l'année dernière à Toulouse, M. Des Moulins, M. V. Petit, M. Drouyn, M. Lacurie et moi : celui-là est bien oriental, et je ne connais rien de plus gracieux que ces grands oiseaux affrontés.

Le savant conservateur du musée du Louvre, M. A. de Longpérier, auquel j'ai montré mon dessin, pense que cette belle étoffe peut remonter au premier quart du XII. siècle : il a lu sans hésitation aucune de la manière suivante l'inscription arabe qui remplit la bordure ou soubassement sur lequel reposent les paons et les autres animaux :

EL BARAKA-T-EL KAMILAH

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MAGNIFIQUE TISSU DU XII. SIÈCLE DANS LE TRÉSOR DE S'.-SERNIN DE TOULOUSE.

Cette légende, qui est répétée en deux sens différents, l'une allant de droite à gauche et l'autre de gauche à droite, veut dire :

BÉNÉDICTION PARFAITE.

(sous entendu au propriétaire.)

La chasuble de saint Thomas de Cantorbéry, à Sens, est en soie violette, brodée près du collet et bordée de galons qui forment par

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devant un dessin symétrique. Les beaux enroulements suivants décorent aussi une des chasubles de Thomas Becquet. La mitre, du même prélat, également conservée dans le Trésor de la cathédrale de Sens, offre

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