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ELEVATION INTÉRIEURE DE PARAY-LE-MONIAL (SAONE-ET-LOIRE).

ARCADES COMMUNIQUANT DE LA GRANDE NEF AUX BAS-CÔTÉS.

TRIFOLIUM.

CLÉRESTORY.

ARCADES.

TRIFORIUM.

CLÉRESTORY.

Loire,

qui offre beaucoup d'analogies de style avec la précédente.

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ELEVATION INTÉRIEURE DE L'ÉGLISE DE LA CHARITÉ-SUR-LOIRE (NIÈVRE).

Modillons et Corniches. Les corbeaux ou modillons, placés ordinairement sous les corniches des murs extérieurs, remplissent le même office à l'intérieur de quelques édifices.

NOT LET

Le plus souvent ces espèces de consoles figurent des têtes d'hommes grotesques et grimaçantes, des têtes d'animaux, des monstres, des griffons, des volutes, des sautoirs, des angles de corniche, les signes du zodiaque, etc., etc.; on y voit aussi assez souvent des obscénités.

On trouve la plus grande variété dans les modillons, et l'on y a parfois représenté divers objets d'un usage habituel, tels que la bouteille, le petit tonneau dont se servent encore les ouvriers de la campagne, pour porter aux champs leur boisson, le verre à boire, etc.

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Quelquefois des rosaces ou autres figures ont été sculptées entre les modillons.

Il y a aussi des modillons simples et en forme de console, comme ceux des églises romanes primitives.

Nous avons déjà vu qu'en Alsace, sur les bords du Rhin et dans le midi de la France, le couronnement des murs repose sur des piedsdroits ou ressauts avec des arcatures à consoles très-plates dans les intervalles; suivant les provinces, on pourrait remarquer quelques différences dans la manière dont les modillons sont traités. Dans

l'Est et en Bourgogne, les figures grimaçantes sont plus rares que dans le N.-O. Souvent l'extrémité des consoles est taillée en doucine, très évi

dée. En Auvergne, les modillons et les corniches out beaucoup de saillie (voir page 112).

Sans nous attacher aux variations loca'es en considérant les modillons d'une manière générale, on peut

dire que ceux qui supportent des arcades
semi-circulaires sont moins anciens que les
modillons à entablement droit, et leur suc-
cédent parfois à la fin du
XIe siècle.

Ceux-là sont, à leur tour plus vieux que les modillons séparés les uns des autres par de petits arcs trilobés, ou alternant avec des dents de scie, comme on en voit dans le XII. siècle, ou que les modillons aplatis et portant des arcs, dans lesquels se dessi

nent d'autres consoles avec sous-arcatures.

Enfin, les modillons aplatis, ornés de fleurons ou d'autres moulures et surmontés d'arcatures en ogive avec sous-arcatures ou contre-corbeaux

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et les modillons en dents de scie, sont les moins anciens de tous: on les rencontre trèscommunément dans le XIII. siècle.

La corniche qui surmonte les modillons est quelquefois toute simple; d'autres fois elle est ornée de zigzags, de moulures bachées (V. p. 88 et 121), de denticules, de dessins en échiquier, de torsades, etc.

Elle se modifie comme les modillons dans le cours du XII. siècle, et se charge quelquefois de moulures variées.

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Colonnes. Les colonnes présentent un grand nombre de proportions diverses suivant la position qu'elles occupent; le plus souvent elles sont droites entre la base et le chapiteau, ct n'ont point de renflement; dans l'église Ste.Marie du Capitole, à Cologne, la diminution du fût entre la base et l'astragale est considérable. Certaines colonnes sont pesantes et courtes, formées d'un gros fût cylindrique.

L'usage s'introduisit assez généralement dans le XI. siècle de former les piliers d'un assemblage de demi-colonnes réunies en faisceau. Cette innovation, l'une des plus notables du XI. siècle, est un acheminement très-marqué vers le système nouveau d'architecture que nous verrons adopté dans la suite; là est renfermé un des principaux éléments du style ogival. Du moment que la colonne n'était plus le support réel, mais seulement l'accessoire, l'ornement du support, on pouvait sans inconvénient en varier à l'infini les proportions.

Bientôt des fûts d'une longueur disproportionnée s'élancèrent d'un seul jet depuis le pavé jusqu'aux combles, soit pour aller recevoir les arceaux de la voûte, soit pour diviser les murs par ces lignes perpendiculaires

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