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(18) Millendic, aujourd'hui la haute Meldyck.

(19) Au leis de cha, veut vraisemblablement dire que le prochaine maille du Millendic n'est pas comprise dans la VIIe warde, mais que celle-ci commence tout proche.

(20) Lille, aujourd'hui Lyzel, faubourg de Saint-Omer. Une partie de Lyzel se trouvait comprise intrà-muros, ainsi que le désigne clairement la mention de la connétablerie de Lille dedens qui se trouve plus loin, dans le même paragraphe.

(21) Le breteskemente au prey labbé. Le pré l'abbé joignait le rempart est de la ville, son emplacement est occupé par l'arsenal. Il y avait en cet endroit, d'ap. ès notre texte, un ouvrage en charpente, dit breteske (voir plus haut, note no 1), mais qui probablement avait une certaine étendue; c'est là le sens que nous attribuons au mot breleskemente.

(22) Mallevaut. Le faubourg du Haut-Pont, comprenait une partie intra-muros, comme Lyzel, ce qui est indiqué suffisamment par le texte. La porte qui était dans cette partie des fortifications, s'appelait porte de Mallevaut, ce dernier nom étant aussi celui de la partie du faubourg, joignant les murailles.

(23) La Walreporte, ou porte à l'eau dont il est ici question, ne peut être que celle donnant issue à la rivière de Lerbostade, aujourd'hui rivière des Tanneurs.

(24) Au leis de cha, c'est à-dire en deça, ou, non compris la maille de le Walreporte.

(25) Au leis pres de cha, locution voulant dire le contraire de la précédente, et signifiant que la maille de le watreporte était comprise dans cette partic.

(26) La nouvele breteske, devait protéger probablement la porte de sortie du château sur l'extérieur, et correspondre à la poterne située au droit de la caserne de l'Esplanade.

(27) Mouche, engin inconnu, mais qui devait servir à lancer des traits; la place qu'il occupe dans l'énumération le prouve.

DEUX PIÈCES RELATIVE A L'ÉGLISE D'HESDIN

Communication de M. J. LION, membre correspondant à Paris.

Mémoire pour les paroissiens de la ville d'Hesdin en Artois, contre les chantre, chanoines et chapitre de l'église collégiale de Saint-Martin de la même ville.

Le chapitre convaincu que les titres des trois cures de l'ancien Hesdin n'ayant point été supprimés ni unis à la cure de la nouvelle ville, cette nouvelle cure n'est pas subrogée de droit à celles de l'ancien Hesdin, et que c'est dans le territoire de l'ancien Hesdin qu'on doit trouver ces trois cures, veut équivoquer sur ce que l'église paroissiale qui est actuellement dans le territoire de l'ancien Hesdin est sous l'invocation de la Magdelaine et qu'aucune des églises paroissiales qui subsistoient avant la destruction de l'ancien Hesdin n'étoit sous celte invocation, mais une église détruite étant reconstruite ne cesse pas d'être l'église de la même paroisse quoiqu'elle soit sous l'invocation d'un autre saint, cette église de la Magdelaine est donc une des trois cures de l'ancien Hesdin. Le chapitre de Saint-Martin n'en est pas moins le curé primitif, il ne peut pas prétendre qu'il est devenu curé primitif de la paroisse du nouvel Hesdin par subrogation et à titre d'indemnité de la perte qu'il a faite de la cure de cette paroisse de l'ancien Hesdin; on a prouvé que cette subrogation n'était pas admise dans le droit, mais quand on pourrait l'admettre, il faudroit que le titre de la première paroisse fut supprimé et éteint, maist

il n'y a pas de suppression de cette cure, puisqu'elle existe réellement y ayant une église paroissiale qui a été reconstruite dans le même lieu (1), un curé-vicaire perpétuel · pourvu en titre et qui exerce les fonctions curiales ; la prétention du chapitre ne peut donc avoir lieu relativement à cette cure de l'ancien Hesdin, il ne peut pas être dû d'indemnité d'une cure qui n'a pas été éteinte, qui subsiste encore, qui est desservie réellement. Si le même moyen ne peut pas être opposé au chapitre pour les deux autres cures dont les églises n'ont pas été reconstruites, il n'en est pas moins certain que les titres de ces deux cures subsistent, et que la qualité de curé primitif y a été conservée ; le curé de la Magdelaine exerce seul les fonctions curiales dans tout le territoire qui formait anciennement les trois paroisses de la ville qui a été détruite.

Patente de l'empereur Charles V du 24 décembre 1554, par laquelle la construction de la nouvelle église a été ordonnée (2).

Comme après la prise et démolition des ville et château 'Hesdin avons en lieu de ce fait asseoir, ériger et dresser un nouveau fort et ville au même bailliage d'Hesdin, tant pour la tuition et défense de notre dit pays d'Artois, et comme devant toutes choses convient que Dieu le souverain protecteur y soit reconnu et servi, à cette fin est besoin d'y avoir église, cimetière et hôpitaux, convenables pour le salut des habitans de ladite ville et soulagement des pauvres d'icelle, sçavoir nous faisons que désirant sur tout que ladite église avec son cimetière et les hôpitaux avec ce qui en dépend soient érigés, édifiés et fondés, nous

(1) Lien est mis ici pour village.

(?) Les projets de l'empereur n'ont pas été suivis d'exécution immédiate, ni pour l'église, ni pour les hôpitaux.

confiant a plein de vos prudence expérience, léauté et zèle ecclésiastique, nous avons commis et député, commettons et députons par ces présentes pour vous trouver en la nouvelle ville d'illec au lieu déjà à ce désigné, et de l'avis et délibération de notre amé et féal conseiller, chevalier de nos ordres, gouverneur et capitaine général, tant de notre dit pays d'Artois que de ladite nouvelle ville, faire construire, ériger et bàtir ladite église et maison-Dieu en telle grandeur, forme et commodité, que pour y mettre un notable collége de chanoines, et célébrer le service divin pour les paroissiens administrer les Saints Sacremens et autres. euvres spirituelles au salut et conservation des âmes de ladite ville, choisir et faire bénir un cimetière pour la sépulture des morts, et semblablement donner ordre à l'érection d'un hôpital pour accommoder et recueillir les pauvres passagers et autres malades audit lieu, vous donnant en outre pouvoir de, à l'assistance des vicaires et autres officiers du vicariat de Thérouanne, après ladite église être fondée et suffisamment avancée, y introduire et commettre pasteur, chapelains, enfans de choeur et autres officiers ecclésiastiques nécessaires pour ledit service divin et administrer les Saints Sacremens par provision toutefois et jusqu'à ce que y auront autrement fait pourvoir par notre Saint Père le Pape ou l'évêque de Thérouanne qui il appartiendra et aussi de sommer les doyens et chapitres des deux colleges à sçavoir de Saint-Martin et du château ensemble les maitres des hopitaux de la vieille ville, lesquels collèges et hôpitaux (1) avons résolu transférer en ladite. nouvelle ville afin d'y entendre, quand par vous requis en serons (2).

(1) Saint Jean et Saint-Ladre.

(Archives d'Hesdin).

(2) Cette pièce a été donnée en partie dans la notice sur l'église d'Hesdin, par M. l'abbé Robert, insérée dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie, tome VIII, p. 437.

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