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à la tête de leurs gentilshommes, tandis que les troupes se retirent; au fond on aperçoit la ville, avec ses remparts effondrés et ses maisons ruinées.

Je mets sous vos yeux les photographies de ces trois bas-reliefs, ainsi qu'une vue d'ensemble du monument. Ce qui complète son aspect majestueux, c'est la double rangée de statues colossales en bronze, qui semblent le garder à droite et à gauche. Les vêtements et les bijoux des femmes, les costumes et les armures des hommes sont finement ciselés, et leur donnent une apparence de vie des plus imposantes. Ces figures ont été fondues par les frères Étienne et Melchior Godl, Grégoire Loeffler et Gily Sewlschreiber. Je mentionne seulement celles qui représentent des personnages mêlés à notre histoire locale.

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1. Jeanne, femme de Philippe Ier, fils de Maximilien et mère de Charles-Quint. 3. Cunégonde, sœur de Maximilien. 4. Éléonore, mère de Maximilien. - 5. Marie de Bourgogne, première femme de Maximilien. - 7. Godefroy de Bouillon. 13. Frédéric III, empereur, père de Maximilien. 15. Clovis, roi de France. 24. Maria Bianne Sforza, seconde femme de Maximilien. 25. Marguerite, archiduchesse, fille de Maximilien. 27. Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.-28. Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

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FÉLIX LE SERGEANT DE MONNECOVE.

Membre titulaire.

L'honorable membre fait en même temps passer sous les yeux de l'Assemblée, des photographies représentant diverses parties du monument, et des statues qui l'accompaguent, et notamment les bas-reliefs relatifs à des faits concernant notre pays. M. le Président remercie tant en son nom qu'en celui de la Compagnie, l'honorable membre de sa communication intéressante et lui exprime tout le plaisir qu'elle lui à causé.

Le Secrétaire général propose comme membre correspondant, M. Emile Enlart, jeune archéologue demeurant à Airon-Saint-Vaast, près Montreuil. Cette proposition étant appuyée, l'élection est, conformément au règlement, renvoyé à la prochaine réunion.

- La séance est ensuite levée à neuf heures et demie.

Le Secrétaire général de la Société,

L. DESCHAMPS DE PAS.

DES QUARTIERS DE NOBLESSE

Communication de M. le chevalier DE LA PHALECQUE,
membre correspondant à Lille.

Quartier vient du mot quart, quatrième partie, en latin quartus c'est-à-dire quartus pars, quatrième partie.

Au commencement de l'usage des quartiers, on plaçait sur les tombeaux un écu à chaque angle c'est-à-dire dans chaque quartier; peut-être y ajoutait-on aussi l'idée que chacun des écussons formait la quatrième partie des ayeux produits. De là vient probablement le mot de quartier appliqué aux quatre ayeux dont celui qui fait preuve descend.

Les quartiers sont les preuves qu'on était tenu de produire pour exercer certaines charges, ou pour profiter des préhendes réservées à la noblesse seule, dans les chapitres nobles, pour être présenté à la cour ou reçu dans les carosses du roi, etc. Aussi voit-on ordinairement aux xvIo, XVII et XVIIe siècles, les tombeaux surchargés d'écussons nombreux; quelques-uns donnent une filiation en ligne directe, mais le plus souvent on y trouve les quartiers.

Ces quartiers étaient généralement au nombre de quatre; les grands seigneurs en produisaient seuls un plus grand nombre; nous en trouvons au xive siècle, entr'autres ceux de :

Bauduin de Lens, seigneur d'Annequin, qui mourut en 1364; il fit peindre à fresque en 1362, l'Annonciation de la sainte Vierge; l'épitaphe qu'on y plaça était accompagné de quatre quartiers, ce qui se voyait au dos des formes, du côté de l'épitre, en la collégiale de Saint-Pierre, à Lille, vis-à-vis de la sacristie et de la chapelle de Saint-Michel, dite de Lannoy.

Le P. Ménestrier qui explique ce que c'est qu'un quartier et ce que c'est que la progression des quartiers s'exprime ainsi :

......

Les quartiers sont les familles, ou les person«nes dont celui qui fait preuve descend.

« La progression qui se fait dans la production des quar« tiers, par rapport aux degrés, est celle que l'on appelle « géométrique, ou chaque nombre se double de l'un à « l'autre successivement: ainsi un produit deux, deux pro«duisent qnatre, quatre produisent huit, huit produisent seize, seize produisent trente-deux, ainsi en doublant toujours.

La raison de cette progression est l'ordre des géné<<rations, chacune ayant un père et une mère dont on produit le quartier.

Ainsi le présenté, ou celui pour qui on produit, est obligé de produire père et mère son père a aussi père et mère, et sa mère a pareillement père et mère; en voilà quatre chacun de ceux-là ont aussi père et mère, ce qui fait huit et ainsi à l'infini.

Le premier degré ne produit qu'un quartier; c'est celui du présenté.

« Le second en produit deux, savoir le père et la mère. Le troisième en produit quatre, savoir père et mère du père, père et mère de la mère.

Le quatrième en produit huit qui sont les bisayeuls pa«ternels et maternels.

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