Histoire de France depuis les origines jusqu'à la révolution: ptie. I. Le christianisme, les barbares, Mérovingiens et Carolingiens, par C. Bayet, C. Pfister, A. Kleinclausz

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Hachette et cie, 1901

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Page 391 - II ne peut s'empêcher d'en pleurer et de soupirer. Mais il ne veut pas se mettre lui-même en oubli, Et de nouveau réclame le pardon de Dieu:
Page 136 - Le concile d'Elne, réuni cette année, confirme les clauses ordinaires sur la protection des clercs, des moines et des femmes, mais il y ajoute la disposition suivante : « Dans tout le comté ou évêché d'Elne, il est interdit à tout habitant d'assaillir son ennemi depuis la neuvième heure du samedi jusqu'à la première heure du lundi...
Page 280 - Mais, aujourd'hui, il vaut mieux les massacrer que de laisser la verge des pécheurs suspendue sur la tête des justes. Allons ! que les enfants de la foi tirent les deux glaives contre l'ennemi!... » « Le chevalier du Christ, dit-il ailleurs, tue en conscience et meurt plus tranquille : en mourant, il fait son salut; en tuant, il travaille pour le Christ. » La seconde croisade fut son ouvrage, et il y introduisit les rois, qui n'avaient pas paru dans la première. Ses apologistes d'aujourd'hui,...
Page 31 - Nous sommes hommes comme ils sont, Tels membres avons comme ils ont, Et tout aussi grands corps avons, Et tout autant souffrir pouvons. Ne nous faut que cœur seulement : Allions-nous par serment, Nos biens et nous défendons, Et tous ensemble nous tenons.
Page 26 - Serfs, a dit l'apôtre, soyez soumis en tous temps à vos maîtres. Et ne venez pas prendre comme prétexte leur dureté ou leur avarice. Restez soumis, a dit l'apôtre, non seulement à ceux qui sont bons et modérés, mais même à ceux qui ne le sont pas. Les canons de l'Église déclarent anathèmes ceux qui poussent les serfs à ne pas obéir, à user de subterfuges, à plus forte raison ceux qui leur enseignent la résistance ouverte. » C'est la distance qui sépare la pratique de la théorie.
Page 86 - ... extrême, comme s'il eût compris ses paroles. Mon étonnement fut sans limites quand je vis l'énorme quantité de femmes et de richesses qui se trouvaient entre les mains de ces gens-là. » Des récits du même genre, colportés dans toutes les provinces de France, enflammaient les imaginations, suscitaient les vocations belliqueuses. La Bourgogne, en particulier, devint, à la fin du xi" siècle, un véritable foyer d'enthousiasme pour la croisade espagnole. Conduits par leur duc Eude I"...
Page 146 - Mais si l'on examine cette question, on verra que le trône ne s'acquiert point par droit héréditaire, et l'on ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue non seulement par la noblesse corporelle, mais encore par les qualités de l'esprit; celui que l'honneur recommande, qu'appuie la magnanimité.
Page 393 - Bretagne, par elle je lui conquis le Poitou et le Maine. Je lui conquis Normandie la franche, et par elle je lui conquis la Provence et l'Aquitaine, et la Lombardie et toute la Romagne.
Page 87 - Ces moines avaient des rapports très étroits avec les royautés de Castille et de Navarre, qu'ils fournissaient d'auxiliaires français. La guerre faite aux Arabes et le recul progressif de la frontière sarrasine leur valaient de nombreux prieurés et de vastes domaines. En retour, les chrétiens d'Espagne durent à Cluni, outre les secours de la féodalité bourguignonne, la plupart des institutions religieuses qui les rattachaient à l'Église d'Occident. Les relations établies entre la Noblesse...
Page 147 - L'avènement des Capétiens s'explique très simplement Depuis que la Royauté s'était affaiblie, elle était devenue, en fait, élective. A mesure que l'ordre public disparaissait, le régime du lien personnel, de la « fidélité », qui rattachait des hommes à un homme, avait pris toute sa force. Hugue Capet était le chef d'un groupe considérable de « fidèles ». La mort de Louis V donnant lieu à une élection, il était naturel que le duc des Francs fît tourner à son profit l'extinction...

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