Page images
PDF
EPUB
[graphic][graphic]

1. Borne percée, indiquant une source.

2, Borne perée du sommet au

lane, indiquant un ruisseau.-3, Borne avec un creux sur le côté, indiquant bac

on un réservoir.

[graphic]
[graphic]
[ocr errors]

Borne coloniale de Garnisson (Comte de Fournols), vue sur 2 faces.

པ་

[graphic][graphic][graphic]

1 et 2 Fragments de bornes coloniales, du puy du château dans la forêt de Roch3. Borne enfouie, au territoire de Monal, Comte de Villossanges

que l'on connaît, et dont les effets, assez singuliers dans le fond, ont passé jadis pour des phénomènes presque surnaturels. C'est encore, à mon avis, une borne limitante d'un terrain colonial. Cette forme est dessinée, avec bien d'autres, dans le Recueil de Rigault; elle est reproduite sur la planche ci-contre de ce Mémoire. Si l'agriculture n'avait pas, autour de Clermont, retourné le sol en tous sens, ces trois monuments ne seraient pas les seuls qui témoigneraient de l'existence d'un établissement colonial.

L'opinion qui vient d'être émise au sujet de ces bornes, paraîtra, je le sais, à quelques personnes, une rêverie d'antiquaire. On a répété si souvent que ce sont des pierres druidiques, que chaque lecteur a, sans autre examen, accepté l'explication. C'est ainsi que l'on a fait à l'Auvergne l'honneur d'avoir donné le jour à l'africain Fronton (1); qu'on a placé à Aigueperse le berceau de Delille (2) ; qu'on a accordé à Montferrand une plus haute antiquité qu'à Clermont. Il y a mille autres assertions semblables qu'une critique éclairée relègue dans le champ des Mille et une Nuits. Ce n'est pas que j'aie la prétention de tenir seul, dans le dédale des divergences d'opinions, le fil conducteur; mais, comme en matière archéologique on peut, sans blesser aucun principe, ne point jurer

(1) Voir page 323 de ce Mémoire, note 2.

(2) J. Delille est né à Clermont, rue de l'Ecu, le 22 juin 1738.

sur la foi d'autrui, nullius addictus jurare in verba magistri, je ne manquerai, en présence des faits et des documents, ni de courage pour signaler les inexactitudes, ni de liberté pour discuter avec franchise et loyauté.

D. Fosses et Fossés.

Le territoire d'une Colonie était arpenté avec une minutieuse exactitude, puis divisé, d'après certaines formules, en autant de ténements de cent lots chacun, qu'il y avait de centaines de colons. Ainsi rangés par groupes, ils portaient, eux et leurs terres, le nom de centuries. «Primitivement, dit Varron, la centurie n'occupa que cent arpents; plus tard, le lot fut doublé, mais la dénomination resta. » Depuis Varron, les conquêtes permirent à la République d'être plus généreuse à l'égard de ses enfants qu'elle expatriait, et de distribuer jusqu'à 140 arpents par tête et audelà, à ceux qui consentaient à quitter la mère-patrie. Mais les parts ne furent jamais égales; et cependant personne ne murmurait, parce qu'on était accoutumé à l'inégalité des conditions, comme à celle du mérite, des talents et de la fortune. Le peuple se souleva quelquefois au nom de la liberté, mais jamais au nom de l'égalité. Quiconque eût voulu le leurrer ainsi, eût été non-seulement bafoué, mais embarqué pour Anticyre. En un mot, cette différence dans la quotité du terrain alloué, tenait d'abord au plus ou moins

[graphic][subsumed][subsumed]

Creux du Renard, sous le bois de la Brousse, 172 m de long, 8m de profond: ✓ Creux-du-Loup, au Nord de la forêt de Roche, 60m de long, 5 de profond": Creux. Cura, près de la Verrerie, 62m de long, det att de profond

Largeur variable de 15 à 5m (Plans de M. Petit d'Aubarre)

« PreviousContinue »