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née (958), sous l'épiscopat d'ETIENNE II, un de ces seigneurs, Calixte, reconnaissant qu'il s'était emparé injustement d'un bien appartenant à un chanoine du nom d'Amblard, pour réparer son injustice, vint à Clermont, siége épiscopal de l'évêque Etienne, avec sa femme ODETTE et ses fils HUGUES et ETIENNE, et, en présence du vicomte ROBERT, d'ETIENNE, abbé, de ROTBERT, abbé, et d'autres seigneurs laïques et clercs ou moines, il reconnut avoir possédé injustement l'alleu de GIRGIA (sic), et en fit dresser l'acte d'abandon, qu'il signa de sa propre main et fit signer par ses deux fils (infantes suos) et par tous ses gens d'armes ou chevaliers (et suis militibus ab omnibus). L'évêque ETIENNE, le vicomte ROTBERT et les autres assistants y apposèrent aussi leur seing ou

croix.

Au revers,

deux titres, l'un: EGIRGUIA.

capt. LXXXV; l'autre : DE IERGOIA.

959.

(Cath. Arm. 18, sac A, cote IV.)

DONATION TESTAMENTAIRE, faite en l'honneur de Dieu Très-Haut, régnant dans la Trinité, par ETIENNE (II), évêque d'Auvergne, se préparant à partir pour Rome, à l'église de SAINTEMARIE et de SAINT-LAURENT, et de SS. AGRICOLE et VITAL, et aux frères y servant Dieu en commun, pour le salut de son âme ou pour le bonheur de sa

vie présente, de plusieurs biens appartenant autrefois à ladite église, et que ses prédécesseurs avaient aliénés; en latin, sur parchemin, de l'année DCCCCLVIIII (959) INDICTION II, Ve année du règne du roi Lo

THAIRE.

Au revers: PRECEPTUM DE COMMUNIA, capt. VIII.
Les lignes tracées à la pointe.

Intéressante pour l'histoire de la province, cette charte contient un certain nombre de noms propres, qui sont ceux des possesseurs ou détenteurs des biens donnés par l'évêque. Dans l'indication de ces biens, sont désignées plusieurs localités, dont les noms sont encore les mêmes, et beaucoup d'autres inconnues aujourd'hui. Ainsi la donation comprend l'église de SAINT-BAUSIRE, celle de SAINT-MARTIN et de SAINTHILAIRE de CORNON, l'église de ALBIAC (Albiaco, Aubiat, probablement), qu'il donne pour en jouir immédiatement aux chanoines, se réservant, pour sa vie durant, l'église de SAINT-IPOLITE (sic), ainsi que les biens allodiaux possédés autrefois par HAIMON, abbé, dans le village de TALLENDE (Talamite);

un champ et deux maisons (man

siones) dans GIRGOIA, etc., etc.; l'église de GELSA, l'église de SAINT-ILAIRE de CUCCIAC, l'église de SAINT-MARTIN de TALENDE, l'église de SAINT-GENÈS de TUDRIAC, et réservant aussi, pour la durée de leur vie, à leurs possesseurs actuels, l'église de Pom

PINIAC (1), possédée par ROTBERTUs, abbé, et l'église CIREICO, tenue par STEPHANUS, abbé.

Au nombre des territoires et villages cités se trouvent les territoires de MILINIACO, AD ALNAS, IN GALEA, près Saint-Bausire; viennent ensuite TALENDE, GERGOVIA..... VILLA MARINIACO.... dans CLERMONT (Clarmonte) trilia cum masnilo et clauso ad se adherente, et IN GALEA plusieurs vignes..... IN VENDOS, A RABANISCA (Rabanesse), in COLUMBERIO, AD NOALS..... NOVA VILLA, qui appartenait à AMBLARD DE RIUS...... le village de SOLECIAS (Soulasses)..... AD PRADALE..... IN CULTURA DE BAOIO..... IN MONTE JUDEO (MontJuset). ..... A MISERAC..... AD ISERTOLIO (Isserteaulx) A CUCIAC IN VALLE SANCTI JULIANI.

· ...

Une formule initiale, en lettres majuscules allongées, est en tête de cette charte; elle est conçue en ces termes : In honore Dei summi, in Trinitate regnantis', ego, Stephanus, arvernice sedis episcopus, properare volens Romam ad limina apostolorum Petri et Pauli, decrevi in nostrâ presentiâ. Cette même formule est reproduite au-dessus en paléographie du xr siècle, qui indique que les caractères allongés du 1x n'étaient déjà plus communément lisibles.

(Cath. Arm. 11, sac Q, cote I.)

(1) L'église de Pompiniac près de Châteaugay.

976-988.

DONATION par laquelle THEO

TARD, évêque du Puy (Theotardus episcopus eniciensis), considérant la masse des péchés de sa fragilité, cède, pour se laver de ses péchés (pro) abluendis criminib(us) meis), et pour le salut de son âme et de celle de tous ses parents, à la sacro sainte église de Dieu, de SAINTE-MARIE et des saints martyrs AGRICOLE (Agrichole) et VITAL, les villages de NEUVIL (Noua Uila) et de VENDEGRADO, avec toutes leurs dépendances et leurs serfs des deux sexes (seruis et ancillis), sous l'épiscopat de BEGON (Begvo), évêque.

Sans date ni signature.

Fixée par la chronologie des évêques de 976 à 988.

Les deux premières lignes en capitales d'un centimètre de hauteur.

La ligne, où sont désignés les objets de la donation, a dû primitivement en porter d'autres, car elle a été grattée; mais les caractères sont identiques avec le reste de la charte.

On voit au revers les restes de deux titres, qui ont disparu aussi par un grattage.

En latin, sur une petite bande de parchemin de 0,36 de longueur sur 0m,10 de largeur.

(Cath. Arm. 18, sac A, cote V.)

976-988. -BREF ou INVENTAIRE de l'argenterie, des ornements, objets sacrés, et des livres de SAINTE-MARIE et de SAINTS AGRICOLE et VITAL (la Cathédrale) de Clermont, en latin, sur une grande peau de parchemin, sans date ni signature, sur deux colonnes, les lignes tracées à la pointe sur le revers.

Cet inventaire contient l'indication des objets ou livres qui sont entre les mains de diverses personnes, sans doute à titre d'emprunt.

De nombreux passages portent des traces de grattage, dans les noms propres surtout. Ce qui indique probablement les emprunts de livres successivement faits

par différents chanoines. Parmi ces livres figure un Virgile, indiqué ainsi 1. Virgilio.

Le même inventaire porte qu'en outre des livres qui y sont catalogués au nombre de QUARANTE (XL) les chanoines déclarent en posséder SEIZE autres (XVI).

Ces livres sont indiqués les uns par l'ablatif, les autres par l'accusatif du pluriel, d'autres par le no

minatif.

Dans l'inventaire des ornements, le rédacteur de cet inventaire rapporte naïvement à l'article des CHAPES, après avoir annoté en surcharge les noms de ceux à qui elles sont prêtées ou de ceux de qui elles viennent ou qui les ont données, que GUILLAUME

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