Ainsi indiqué au bas de la feuille, en lettres allongées de 0,005 de hauteur.

Cet acte, qui n'est pas daté, doit être de la période de 892 à 896, pendant laquelle la jalousie des barons avait relegué Eudes au royaume d'Aquitaine.

Au revers DE SANCIAGO DERACAG DEMOLINS DECUCIAG. DEPOMERS, capt. C. III.

(Archives départementales de la préfecture du Puyde-Dôme, 1re partie, 2e catégorie, série G,

fonds no IX. (9 G) Chapitre cathédral de Clermont, armoire 18, sac A, cote 1.)

912. - DONATION, en latin, sur parchemin, par ADELARD, humble évêque du siége d'Auvergne, à LEOTARD, pendant sa vie seulement, de l'église de SAINT-VICTOR, avec toutes ses dépendances, mas, moulins, terres, prés, vergers, bois, etc., à la charge de payer chaque année, à la fête de SAINT-AGRICOLE, pour la luminerie de saints AGRICOLE et VITAL, deux sous, et à la condition qu'après la mort dudit Léotard, ladite église appartiendra, avec toutes ses dépendances, à la susdite mère église de saints Agricole et Vital.

Cette charte est signée de la propre main dudit évêque (en caractères grecs, avec cette particularité que les voyelles sont indiquées par des points), et des signatures personnelles de ses chanoines. Elle est assez bien conservée, quoique usée et déchirée en plusieurs endroits.

Elle est datée du mois de décembre de la treizième année du règne du roi Charles (KAROLO) (Charlesle-Simple), laquelle correspond à l'an 912.

L'évêque ADÉLARD était contemporain de GUILLAUME, Ier comte d'AUVERGNE, qui fut aussi le Jer duc d'AQUITAINE en titre.

Ce GUILLAUME fut le fondateur de l'abbaye de CLUNI. C'est encore ce comte qui délivra l'Auvergne d'une nouvelle invasion de Normands. Ces barbares, après avoir pillé et détruit de nouveau de fond en comble la ville de Clermont, sous l'épiscopat d'ARMOLD OU ARMAND, en 915, furent poursuivis et atteints dans le Limousin par GUILLAUME, qui les battit et en tailla en pièces une vingtaine de mille. (Cath. Arm. 18, sac A, cote II.) ·

936. CHARTE DE FONDATION, en latin, sur parchemin, par AINALDUS et sa femme ROTILDE, sur l'emplacement d'une ancienne église fondée autrefois en l'honneur du bienheureux VINCENT, martyr, dans un bourg du Berry, sur les confins d'Auvergne et sur la rivière de la BUBULA (aujourd'hui la Bouble), du monastère de CHANTELLE, dépendant de SAINTPIERRE, prince des apôtres, du prévôt WIDRADU et des autres chanoines du couvent d'EVAUX (1).

(1) La Prévôté d'Evaux a été réunie au Chapitre de la Sainte

Cette charte, en latin, sur une peau de parchemin (en mauvais état; elle est coupée dans les plis et très-endommagée), est du vie des kalendes d'avril de l'an de l'Incarnation de Notre-Seigneur dccccxxx et vi (26 mars de l'année 936, 8o du règne du roi Louis IV, dit d'Outremer), indiction VI, VIIIe année du règne de Louis, roi de France et d'Aquitaine (Chludouico Francorum et Aquitanorum rege).

On y remarque les seings ou croix de GERONTE (Geronti), archevêque de BOURGES; de TURPION (Turpionis), évêque de LIMOGES; de ARMOLD (Armoldi), évêque d'AUVERGNE (1); d'ODON, abbé (cet Odon pourrait bien étre l'abbé de Cluni, qui était contemporain de l'évêque, et qui lui envoya des religieux de l'ordre de Saint-Benoît pour desservir le monastère de Saint-Alyre, que ce prélat avait fait reconstruire); d'AIMERIC (Haimerici), abbé; de WALON

Chapelle de Riom par lettres patentes du roi Louis XV, du mois de février 1755.

(1) Sous l'épiscopat de cet évêque, qui porte dans les titres et dans les auteurs ecclésiastiques les différents noms d'ARMOLD, ARMAND, ARNAULD, vers 915, la ville de Clermont fut pillée et entièrement détruite par les Normands.

Ce fut aussi du temps de ce prélat que les Comtes et Ducs, profitant des temps malheureux de la démence du roi CHARLES (III) et de la faiblesse de l'autorité royale entre ses mains, s'établirent en souverains indépendants. A leur imitation, les Evêques s'érigèrent en seigneurs temporels dans les pays où ils exerçaient leur pouvoir spirituel.

(Waloni), abbé; de Guy (Guidonis), comte de BOURBON; de GUILLAUME (Guilelmi), comte d'AuVERGNE; d'ALBERT (Dalberti); et d'HILDEGAR (Hildegarii), vicomte.

Le préambule, précédé du monogramme (1) en lignes de 0,04 de grandeur et écrit en petites capitales de 0,006 de hauteur, et la fin de la charte sont remarquables par leurs formules.

(Série G, fonds no XI, article 15 (G), Chapitre de la Sainte-Chapelle de Riom, liasse IVo, cote 1, article 1.)

-

936-976. DONATION faite à la sacro sainte église de la sainte Mère de Dieu, de saints AGRICOLE et VITAL et de saint LAURENT par CALISTE, prêtre, pour le repos de son âme et de celle de tous les siens, d'un bien allodial qu'il possédait dans la plaine du village de LUBASANGIAS supérieur, comprenant cinq mas avec leurs dépendances, prés, terres, eaux, ruisseaux et droits de propriété quelconques, y compris les familles FRANNALD et RAINULF, lesquels serfs ne devront à ladite église d'autre service que chacun. une chandelle.

En latin, sur parchemin, très-endommagée par les rats, cette charte est revêtue des seings ou croix du

(1) Voir la fig. 2.

donateur, de l'évêque ETIENNE (II), de ROTBERT, archidiacre, de BERNARD, prévôt, de JOSEPH, archidiacre, sans date. La chronologie des évêques la fixe à la première moitié du xe siècle, de 936 à 976. Au revers: DELUPASANGIAS, capt. XLIII.

Ce fut l'évêque ETIENNE II qui consacra solennellement la cathédrale, rebâtie vers 940. Les deux tours qui faisaient face au puy de Dôme, du côté occidental ou de la rue des Gras, et qu'on a démolies cette année, 1852, étaient de cette époque.

(Cath. Arm. 18, sac A, cote III.)

958. ACTE DE DÉGUERPISSEMENT ou DE DÉLAISSEMENT DE POSSESSION au profit du chanoine AMBLARD, par un seigneur nommé CALIXTE, d'un bien ou alleu situé à GERGOVIA, de l'an de l'Incarnation dcccclviii (958), INDICTION I, en latin, sur un petit carré de parchemin de 0,12 de hauteur sur 0,19 de largeur.

Quoique la date soit inscrite en tête de la charte, elle est répétée dans une dernière ligne, en petites lettres majuscules, et ainsi conçue : Faite dans le mois de septembre, férie V, la 4 année du règne du roi LOTHAIRE (Lotherio) écrit par TEODERIC.

Il est dit dans cet acte que les seigneurs d'Auvergne s'étant rués en guerre les uns contre les autres, et la paix s'étant faite entr'eux cette même an