Page images
PDF
EPUB

tate cognoscat, et à sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri ihu xpi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subiaceat. Cunctis autem eidem ecclesie iusta servantibus sit pax Domini nostri ihu xpi, Quatenus et hic fructum bone actionis percipiant. Et apud districtum iudicem premia eterne pacis inveniant. AMEN, AMEN, AMEN.

Scriptum per manum Petri scriui sacri palatii.

SCEAU DE PLomb figuré sur le parCHEMIN.
(Voir la planche.)-

Datum Laterani, per manum Iohannis, Sancte romane ecclesie diaconi cardinalis, XIIII kalendarum maii, indictione V, anno Dominice incarnationis m xc vu, pontifieatus autem Domini pape Vrbani secundi X.

sang de notre Dieu et Seigneur rédempteur Jésus-Christ, et qu'au jugement dernier elle soit livrée à un sévère châtiment;

Que la paix de N. S. J.-Ch. soit, au contraire, avec ceux qui auront pris soin des biens de ladite église; qu'ils recueillent le fruit de leur bonne action, et qu'ils trouvent auprès du souverain Juge la récompense de la paix éternelle. Ainsi soit-il.

Ecrit de la main de Pierre, scribe du sacré Palais.

MONOGRAMME, AINSI PLACÉ ET AVEC LES MÊMES DIMENSIONS, DANS LA CHARTE.

(Voir la planche.)

Donné à Latran, de la main de Jean, cardinal-diacre de la sainte Eglise romaine, le 14 des kalendes de mai (18 avril), indiction V, l'an de l'incarnation du Seigneur mil quatre-vingt-dix-sept, 10 du pontificat du pape Urbain second.

Cette bulle fut accordée à l'évêque Guillaume, probablement à l'occasion de son avénement à l'épiscopat, car l'évêque Durant étant mort en 1096, pendant la tenue du célèbre concile de Clermont, qui fut présidé par Urbain II, et dans lequel fut résolue la première croisade, ce fut Guillaume, qui fut nommé pour lui succéder.

Cette bulle, en latin, sur une peau de parchemin bien conservée, de Om 34 de largeur sur 0m 50 de hauteur, est un beau type de paléographie romaine du onzième siècle, d'une extrême difficulté à raison des lettres monogrammées.

La première ligne est en lettres allongées de Om 015 de hauteur.

Au-dessous du texte, le sceau du Pape est figuré par une croix, inscrite dans une double circonférence de Om 05 de diamètre, portant en légende, dans le haut, legimus, à gauche et à droite amen, et dans le bas firmauimus. La croix est cantonnée, dans le haut, par les mots Sanctus Petrvs, Sanctus Pavlvs, ainsi placés pour tenir lieu des effigies de ces deux apòtres qui se trouvent ordinairement sur la face des scels en plomb des bulles pontificales, et dans le bas, par les mots Vrbanvs Papa II, nom du Pape qui figure sur le revers du scel.

Immédiatement au-dessous, une ligne en caractères minuscules, de la même main que le texte, contient la date, ainsi conçue: Datum Laterani, etc., etc.

Des fils de soie de couleurs, qui paraissent avoir été

(4) Guillaume GUIMOND DE BAFFIE, Doyen de ChamaFières, allié par sa mère aux Comtes d'Auvergne.

jaune et rouge, retenaient le scel en plomb, qui avait été attaché au repli du parchemin. Il y a laissé l'empreinte de son contour et paraît, par cela, y avoir séjourné longtemps. Il manque aujourd'hui.

Les lignes sont tracées, à l'endroit, à la pointe sèche.

(Fonds de la cathédrale (G. 9), armoire 2, sac A, cote IVe).

A la même cote se trouvent deux expéditions authentiques, sur deux demi-peaux de parchemin, de la présente bulle.

Ces expéditions, dans lesquelles on remarque plusieurs incorrections et lacunes, altération du texte de l'original, furent dressées par ordre du chapitre, le 17 décembre de l'an de l'incarnation 1528, Ve année du pon tificat du pape Clément VII, par deux notaires, l'un Mayeul Anthonelier, clerc, notaire public apostolique du diocèse de Clermont, et notaire juré de la cour de l'Officialité l'autre, Guillaume Portal, clerc, notaire public apostolique du diocèse, notaire juré de la cour de l'officialité de Clermont et de la cour du Roi, de Montferrand, qui ont tous les deux revêtu une de ces expéditions de leur déclaration authentique et de leur signature.

L'autre expédition porte les seules déclaration et signature du notaire apostolique Anthonelier.

Ces deux expéditions n'ont point été collationnées sur la bulle elle-même, car elles reproduisent les inexactitudes et les lacunes d'une copie sur parchemin faite en 1488 par le chanoine Jean Jozien, qui déclare, dans une note très-naïve, à la suite de cette copie écrite de sa main: « Qu'après une très-longue étude » et de longues méditations sur chacun des

» mots, il a fini par déchiffrer ladite bulle, » écrite en caractères mi-partie grecs et » latins enchevétrés ensemble, et, pour >> cette raison, non peu difficile à lire et >> restée comme abandonnée depuis de » nombreuses années dans les archives de » l'église (la cathédrale). »

Ce que le chanoine a pris pour des caractères grecs et latins enchevêtrés, ce sont des lettres monogrammées et réunies souvent par trois, quelquefois par quatre, compliquées, dans certains cas, des signes abréviatifs. La forme de ces lettres composées et le défaut de séparation entre deux mots différents, pourraient même encore aujourd'hui faire partager aux personnes, étrangères aux études paléographiques, l'erreur du bon chanoine.

Il existe encore deux autres copies de cette bulle non authentiques, l'une en caractères du quinzième, l'autre en caractères du seizième sièle, toutes deux incorrectes et irrégulières, non-seulement vis-à-vis de la bulle, mais même entre elles.

A la fin de celle du seizième siècle, le sceau du Pape est ainsi défini dans la phrase suivante, aussi naïve que laconique « Au dessoubz escrip est une roue » trauersée dune croyx. »

Il est dit dans cette copie, dans la mention de la date, que la bulle a été donnée à Viterbe (Viterbii), au lieu de Latran (Laterani).

Il y a encore, dans la même copie, une erreur de chiffre dans l'Indiction, qui est désignée par le chiffre X au lieu de V. Les irrégularités de cette nature, nombreuses dans les copies des scribes de ces temps loin de nous, ont souvent obscurci des faits historiques par la confusion qu'elles ont fait naître dans les indications

« PreviousContinue »