Bibliotheque des mémoires relatifs a l'histoire de France, Volume 25

Front Cover
Firmin-Didot, 1862
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 318 - Mme de Merteuil, mais c'est à Grenoble que je vis l'original dont la mienne n'est qu'une faible copie, une marquise de LTDPM, dont toute la ville racontait des traits dignes des jours des impératrices romaines les plus insatiables.
Page 183 - Jaucourt, maréchal-général-des-logis ; j'ai ouï dire quelque part qu'il était comme l'abbé Rognonet, qui de sa soutane n'avait pas su faire un bonnet ; M. de Lambert, son adjoint, s'en apercevait et le disait tout bas à qui voulait l'entendre. M. de Jaucourt s'en vengeait, en lui faisant recommencer continuellement l'ingénieux ouvrage de l'embarquement des troupes. M. de Puységur...
Page 122 - Enfin, je réussis parfaitement, et j'eus la satisfaction de voir le choix de la baronne déclaré généralement approuvé. On aime dans les pays étrangers à se faire honneur de ce qu'on a. La baronne me mena à une fête chez l'électrice palatine à Ockersheim, où elle ne fut pas fâchée de me montrer, ainsi qu'un petit cheval isabelle à crins blancs qu'on lui avait envoyé de Mecklembourg, et qui lui était arrivé en même temps que moi. Nous fûmes tous deux examinés avec attention. Quatre...
Page 258 - Jules fut présentée pour la première, fois à la cour, elle attira tous les regards sur elle, non-seulement par les charmes de sa figure , mais encore plus par ces grâces touchantes qui font plus d'impression que la beauté même. Ses attraits séducteurs firent d'autant plus d'effet, qu'ils étaient un don de la nature; pas la moindre chose ne paraissait empruntée à l'art : rien n'était factice. L'apparition de la comtesse Jules ne pouvait pas tomber dans un moment plus favorable : le tendre...
Page 3 - Cynthia par le portrait qu'il en fait, elle ne méritait pas plus de fidélité. Jamais femme n'eut plus de disposition à tourmenter, à désespérer un amant; et jamais amant ne parut si malheureux, et ne se plaignit tant que Properce.
Page 14 - Ce petit talent me rendit presque nécessaire à madame de Pompadour, qui me faisait continuellement lire et écrire pour elle , et quelquefois même pour le roi. Nos voyages à Versailles en devinrent plus fréquents, et mon éducation plus négligée. J'étais d'ailleurs comme tous les enfants de mon âge et de ma sorte : les plus jolis habits pour sortir, nu et mourant de faim à la maison.
Page 259 - Genlis, elle cesse, jusqu'à sa déplorable catastrophe, rendit avec usure à la reine , commençait à perdre de sa chaleur et de sa vivacité. Le cœur de la reine cherchait, pour ainsi dire, le cœur d'une amie qui n'eût rien de commun avec l'éclat du trône; voilà pourquoi elle sentit dès le premier moment, pour madame de Polignac, cette sympathie qui est en amour et en amitié le précurseur d'un attachement durable. La reine , désirant avoir la comtesse Jules auprès d'elle, lui offrit...
Page 261 - Il est assez singulier que la première et vive impression que fit alors sur moi la comtesse de Polignac, n'ait eu aucune durée ; je l'ai vue dans la suite plusieurs fois, sans être touché de sa beauté; mais je le fus toujours de son maintien enchanteur. Sa démarche portait l'empreinte d'un abandon séduisant, qui la distinguait d'une manière particulière des autres femmes de la cour, qui n'avaient que le remuant de l'orgueil et de la vanité.
Page 14 - Gardes, dont le roi me promit la survivance, et je sus à cet âge que j'étais destiné à une fortune immense et à la plus belle place du royaume, sans être obligé de me donner la peine d'être un bon sujet.
Page 412 - J'informai Amélie de ce qu'elle aurait bien appris sans moi; je lui marquai que l'instant de nous séparer était arrivé, si le caractère et quelque énergie ne venaient pas à son secours; je lui rappelai qu'elle m'avait souvent promis d'en faire preuve si nous étions découverts. Elle surpassa mon attente : sa femme de chambre vint chez moi dès l'après-midi, m'assurer que sa maîtresse, après une entrevue très-animée avec sa mère, m'attendait à sept heures du soir. Je ne me fis pas attendre,...

Bibliographic information