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On ne saurait être plus flatteur.

6o Traité élémentaire du genre épistolaire, de l'apologue et de la narration, 2e édition, revue et augmentée. Limoges, Martial Barbou, 1780, in-8° de 170 pages.

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Dans cet ouvrage, l'auteur avait ajouté à son Traité de l'apologue et de la narration, publié en 1777, un Traité élémentaire du style épistolaire (1);

7° Catalogue des écrivains du Limousin, publié dans le Calendrier ecclésiastique de 1781. C'est une liste, par lettre alphabétique, de 351 auteurs limousins.

80 Eloge de l'Institut des religieuses Filles de Notre-Dame, par J.-B. Vitrac, principal émérite, curé de Montjovis, promoteur métropolitain, de plusieurs académies. - Limoges, Léonard Barbou, 1788, in-8° de 72 pages.

Ce discours est dédié à Mgr d'Argentré, et l'auteur l'offre comme << un hommage public de sa juste gratitude » ;

9° Traité élémentaire du genre épistolaire, de l'apologue et de la narration, seconde édition, revue et augmentée. Léonard Barbou, 1788, in-8° de 260 pages.

Limoges,

C'est l'édition la plus complète de cet ouvrage, dont nous possédons un exemplaire;

10° Lettre de M. N....., curé des environs de Limoges, au révérend père Foucaud. — Sans date ni nom d'imprimeur (1791), petit in-8° de 48 pages.

Une note, écrite sur un exemplaire qui a appartenu à l'abbé Tabaraud, nous apprend que cette brochure anonyme était de l'abbé Vitrac (2).

11° Oraisons funèbres de Louis XVI, roi de France et de Navarre; de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, reine de France et de Navarre; de Madame Elisabeth-Philippine-Marie-Hélène de France, sœur de Louis XVI; et de Louis-Charles, dauphin de France, ou Louis XVII, prononcées en 1793, 1794 et 1795, dans plusieurs églises du royaume d'Espagne, en présence des grands de ce royaume, de la noblesse et du clergé de France, refugiés, par feu M. l'abbé Vitrac, suivies de Robespierre aux Enfers, poème héroï-comique, du même auteur. — Limoges, J.-B. Bargeas, imprimeur-Libraire, rue Ferrerie, 1814, in-8° de 295 pages.

Cet ouvrage posthume fut imprimé par les soins de M. Bou

(1) La bibliothèque communale de Limoges et celle du grand Séminaire possèdent un exemplaire de cet ouvrage.

(2) Voir la Vie de Tabaraud, par M. Dubédat, Bulletin de la Société archéologique du Limousin, t. XX, p. 40.

riaud cadet, neveu de l'auteur. M. Emile Du Boys, à Rochefortsur-Mer, possède le manuscrit de ces oraisons funèbres et de Robespierre aux Enfers, qui est intitulé, dans l'original: poème héroï-diabolique, traduit du Tartare.

Dans les oraisons funèbres de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de Madame Elisabeth, il y a des accents d'une véritable éloquence.

Outre ces ouvrages imprimés, l'abbé Vitrac a laissé un certain nombre de manuscrits. Nous possédons de lui:

1o Retraite de dix jours, prêchée dans diverses communautés religieuses, 2 volumes petit in-8°, richement reliés et portant la date de 1792.

Le premier volume, qui comprend treize sermons, est de 239 pages; le second, qui renferme seize sermons ou canevas d'instructions, est de 252 pages;

2o Discours prononcé le jour de l'installation de M. Marie-JeanPhilippe du Bourg dans le siège épiscopal de Limoges (11 juillet 1802); 3. Panégyrique de saint Michel (1803);

4o Eloge de l'Institut des Filles de la Charité (1804).

M. Emile du Boys, à Rochefort-sur-Mer, possède les mauuscrits suivants :

1° Dictionnaire des écrivains limousins, en six cahiers in-folio, depuis Jean Adam jusqu'à saint Yrieix;

2o Autre manuscrit du même ouvrage, in-4°, ayant pour titre : Dictionnaire des écrivains limousins ou Essai sur la littérature limousine.

La seconde partie de ce manuscrit, commençant à Hélie (Pierre), et finissant à Ruben, est écrite de la main de l'auteur. Elle porte ce titre spécial: Essai sur la littérature limousine, ou histoire abrégée de tous les hommes estimables qui, dans les diocèses de Limoges et de Tulle, ont contribué aux progrès des sciences et des arts par leurs écrits, leurs leçons, leurs bienfaits, en forme de Dictionnaire ;

3o Ludovici XVI, Galliarum Navarræque regis, Elogium funebre, habitum in urbe Castellionensi de la Plana, die 21 februarii anno 1793;

4° Mariæ-Antonia Austriacæ, Gallorum Navarræque Reginæ, Oratio funebris;

5° Lettre à son Excellence Monseigneur D. Vincente, Maria de Palafox y Rebolledo, almirante de Aragon, marques de Nariza, datée de Benicarlo, royaume de Valence, le 20 février 1797;

6° Eloge du bienheureux Jean de Ribera, patriarche d'Antioche et vice-roi de Valence.

La bibliothèque communale de Limoges possède un ouvrage manuscrit de l'abbé Vitrac, qui lui a été donné par M. Auguste Du Boys c'est la traduction des Héroïdes d'Ovide. L'ouvrage a pour titre : « Les Héroïdes d'Ovide, traduites par M. l'abbé Vitrac, ancien principal du collège royal de Limoges, mort en 1805, curé de Saint-Michel-des-Lions [Nota la 14 héroïde est perdue »> (1).]

Quant aux sermons de l'abbé Vitrac, qui, d'après une note de M. Emile Ruben (2), avaient été déposés à la bibliothèque communale, on ne les y trouve plus aujourd'hui.

L'abbé ARBellot.

(1) Emile RUBEN, Catalogue de la bibliothèque communale de Limoges, Belles Lettres, p. 258.

(2) Ibid., no 748, p. 195.

LES

CROIX DE PLOMB

PLACÉES DANS LES TOMBEAUX EN MANIÈRE DE PITACIUM

Les croix de plomb qui forment épitaphe à l'intérieur des tombes, considérées jusqu'ici isolément, n'ont pas encore été l'objet d'un travail d'ensemble. Or, toutes les observations de détail doivent tendre de plus en plus à former une synthèse, qui deviendra l'axiome de la science et fournira en même temps, à l'appui de ses affirmations érigées en principes, les pièces justificatives.

Ces petits monuments, cachés dans la terre et que les fouilles peuvent seules révéler, datent en général des x1°, XIIe et XII° siècles; quoiqu'on puisse citer, avant et après, des cas qui, actuellement, ne semblent que des exceptions. Cependant, la tradition paraît s'ériger en système dès l'époque mérovingienne.

Sur les trente-cinq croix dont je vais parler, dix-huit sont Lorraines, quatre Angevines, une seule Limousine. Ce mémoire peut donc convenir à la Société d'archéologie de Limoges; j'espère qu'elle voudra bien en agréer l'hommage.

I

Les croix que l'on exhume des tombeaux peuvent se répartir en cinq catégories distinctes: les croix de religion, qui font partie intégrale du costume ecclésiastique, religieux ou militaire et qui se portaient d'office, soit au cou, soit sur les vêtements; les croix de dévotion, ornées ou non d'un Christ, avec ou sans reliques, qui

dénotent une habitude pieuse de la part des défunts ou qui, au moment du décès, furent placées entre leurs mains pour attester qu'ils sont morts chrétiennement; les croix de préservation, qui, par leurs devises ou emblèmes choisis à dessein, avaient pour but d'éloigner le démon (1); les croix d'absolution, qui contiennent une formule analogue à celle que le prêtre emploie dans l'administration du sacrement de pénitence et qui, pour le repos éternel des fidèles, semblaient en maintenir l'efficacité (2); enfin les croix de désignation, qui jouaient, à l'intérieur de la tombe, le même rôle que les épitaphes à l'extérieur, c'est-à-dire qu'elles nommaient les défunts et consignaient aussi souvent leurs titres et fonctions, ainsi que la date de leur décès.

Je ne veux m'occuper ici que de ces dernières, dont je vais faire passer sous les yeux du lecteur un certain nombre de types qui se succèdent du ve au XVIIe siècle.

Dès l'époque romaine, on prit la précaution de placer dans les sarcophages, afin d'attester l'identité des personnes, de petites tablettes, le plus souvent en plomb, en marbre ou en os. L'usage se perpétua pendant tout le moyen-âge, car il était logique et utile. J'ai depuis longtemps préparé sur ce sujet un article spécial qui sera intitulé: Le pitacium dans l'antiquité et au moyen-âge, car tel est le nom donné originairement à ces inscriptions commémoratives par les Latins, qui empruntèrent cette appellation particulière aux Grecs. Or, la croix inscrite n'est qu'une variété du pitacium ordinaire, variété assez nombreuse pour former une classe à part, mais restreinte relativement à la masse considérable des tablettes rectangulaires.

Il est tout naturel que, dans les siècles de foi, on ait songé à découper en croix la tablette funéraire, puisque la croix est toujours, pour le chrétien, l'indice de la foi pratiquée (3) et un gage de salut. En inscrivant le nom du défunt sur l'instrument de supplice qui a sauvé le monde, on plaçait la personne décédée sous la sauvegarde immédiate du Fils de Dieu, faisant ainsi, au jour de la justice suprême, appel direct à sa miséricorde.

(1) Voir l'article de M. Ramé, dans la Revue des Sociétés savantes, 2e série, t. III, p. 636-662.

(2) Voir le mémoire de l'abbé Cochet dans le Bulletin du Comité de la langue, de l'hist. et des arts de la France, 1856, p. 306-324.

(3) « Memento, Domine, famulorum famularumque tuarum, qui nos processerunt cum signo fidei et dormiunt in somno pacis (Memento des morts, au canon de la messe). — « Semper crux capiti illius (defuncti) apponi debet, ad significandum illum in Christo quievisse.» (Rit. Roman., De exequiis).

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