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18.

Discours prononcez dans l'Académie francoise, le lundi 9 mai MDCCXLVI, a la réception de M. de Voltaire. (Marque du libraire). A Paris, de l'imprimerie de J.-B. Coignard, imprimeur du Roi et de l'Académie francoise. MDCCXLVI. -In-16 de 47 pages. 19. Billets que Cicéron a écrit (sic) tant a ses amis communs qu'à Attique son ami particulier. A Limoges, chez la veuve de Jean Barbou, imprimeur du Roy et du College. MDCCXLVII. — In-16 de 143 pages. (Texte et traduction.)

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20. Plan pour servir à l'histoire du comté de la Marche, par M. MALLEBAY DE LA MOTHE, Conseiller du roi, son avocat et procureur au siège royal de Bellac. A Londres, et se trouve à Paris chez Merlin, libraire, rue de la Harpe, vis-à-vis la rue Poupée. MDCCLXVII. In-16 de 128 pages.

21. Eloge de Jean Dorat, poète et interprète du Roi, prononcé le 22 aoust 1775 avant la distribution des prix du collège royal de Limoges, par M. l'abbé VITRAC, professeur d'humanités... - A Limoges, chez Martial Barbou, imprimeur du Roi et du College. MDCCLXXV. - In-12 de 62 pages.

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22. Histoire ecclésiastique de la Cour de France....., par l'abbé OROUX (1). - Paris, 1776 et 1777, 2 vol. in-4.

23. Robinson der jüngere zur angenehmen und nützlichen Unterhaltung für Kinder. C'est-à-dire : Robinson le jeune, amusement utile pour les enfants. Seconde partie, par M. H. CAMPE. Nouvelle édition revue et corrigée par M. JUNKER, censeur royal....., 1784. In 12 de 307 pages, avec cette indication finale Strasburg, gedruckt bey P. I. Dannbach.

L'approbation royale et partie du titre sont seules en français. Le texte même est en allemand.

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24. Notice des arbres et arbustes qui croissent naturellement ou qui peuvent être élevés en pleine terre dans le Limousin. Par M. Juge Saint-Martin, correspondant de la Société royale d'Agriculture. A Limoges, chez Jacques Farne, imprimeur et libraire, rue Cousulat, 1790. In-8 de 34 pages.

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A. L.

(1) Originaire de Saint-Léonard, Haute-Vienne. Sur le titre de la Vie de Saint-Léonard, qu'il fit paraître chez J. Barbou en 4760, l'abbé Oroux est qualifié chanoine de Saint-Léonard de-Noblab.

QUELQUES PROCÈS LIMOUSINS

AUX

GRANDS-JOURS DE 1454

Nous ne connaissons aucun document relatif aux Grands Jours de Limoges.

Un registre conservé aux Archives nationales (X1 a, 9210) nous. ayant été signalé comme pouvant contenir d'utiles indications sur ces assises judiciaires, nous avons prié M. Henri Stein de l'examiner. L'érudit et obligeant archiviste a bien voulu nous en envoyer le dépouillement.

Ce cahier, dont le titre pouvait faire illusion, contient l'inscription des causes portées aux Grands Jours de Tours, Bourges, Saintes, Angoulême, Limoges, Périgueux et Thouars. Mais il ne s'agit, en réalité, que de procès portés, par appel des juridictions. de ces différentes villes et de leur ressort, à la session des Grands Jours tenus à Poitiers du 23 septembre 1454 au 14 octobre 1455.

La session de 1454 n'était pas inconnue; nous l'avions déjà mentionnée (1). Elle est la première des Grands Jours de Poitou.

Le registre des Archives nationales ne nous apprend pas la composition de la cour et ne nous donne aucun renseignement sur son organisation. A peine y trouvons-nous quelques détails sur les causes qui y furent jugées. L'étendue des domaines soumis à cette juridiction extraordinaire (de Limoges à Tours)

(Quelques Procès limousins aux Grands Jours de Poitou. Limoges, Ducourtieux, 1886, in-18.

et l'époque relativement restreinte de la session (treize mois seulement) rendent assez rares les documents qui se réfèrent au Limousin.

En voici le sommaire :

Fos 27 v°, 41 vo et 82. Entre les consuls, manans et habitans de Saint-Junien en Limousin, appelans de maistre Odoyn d'Auvergne, juge de Saint-Junien, d'une part, et l'Evesque de Limoges d'autre part [pour les foires, privilèges et libertés de ladite ville].

Fo 61 v°. Affaire de l'abbaye de Solignac.

Fo 63 v°. Entre Georges de Vouhec, escuier, et le chapitre de Saint-Germain en Limousin, au sujet de la dîme de SaintSornin-Leulac (1) appartenant audit chapitre.

Fos 112 v°, 118 v°, 193 v°, 258 v° à 260. Les habitans de la paroisse de Cornil, appelans au Roi contre le sénéchal de Limousin.

Fos 126 v°, 191 et 228. Entre l'abbé et le chapitre de SaintPierre du Dorat et Mathurin Vacherie, au sujet du guet et garde auxquels les habitants du Dorat sont assujettis en temps de guerre.

Fo 130. Eutre l'abbaye de Solignac et plusieurs personnes appelant d'une sentence du sénéchal de Limousin (les appelants déclarent qu'ils sont de la seigneurie de Peyrat et à ce titre qu'ils ne dépendent que du sénéchal du Poitou résidant à Montmorillon).

F 248 v°. Affaire d'un chanoine prébendé en l'église collégiale d'Ahun moutier.

Fo 251 vo. Appel par un sieur Cardinal de Villemon de sentences et condamnations prononcées contre lui par le sénéchal de Magnac en Limousin.

Tous ces arrêts se rapportent à l'année 1454.

René FAGE.

(1) Probablement Saint-Sornin-Lavolps, canton de Lubersac. Toutefois, il peut bien être question ici de Saint-Sornin-Leulac, aujourd'hui commune du canton de Châteauponsac (Haute-Vienne).

TESTAMENT

DE

MESSIRE CHARLES, COMTE DES CARS

(20 mars 1625)

« Au nom de la saincte et individue Trinité, Père, Filz et Sainct Sprit. Amen.

» Nous, Charles des Cars, comte du dit lieu, baron des baronnies d'Aixe, Lamotte, seigneur des seigneuries de Ségur, Julliac, La Roche-l'Abeille, Ladignac, Freyssinet, Nexon, Savignac, Genis et Gorre, capitaine de cent hommes d'armes des ordonnances du Roy, conseiller en ses conseils d'Estat et privé,

» Savoir faisons à tous qu'il appartiendra qu'estant, par la grâce de Dieu, sein d'esprit, et dès lors, considérant néantmoingt qu'il n'y a rien plus certain que la mort ny incertain que l'heure d'icelle, désirant pourvoir tant au salut de mon âme que de l'estat de mes affaires, affin que nostre pouvre désolée maison puisse à l'advenir se remettre en sa splandeur, sy c'est la volonté de ce grand Dieu que mon mariage ne se parachève avecque damoyzelle Gabrielle du Chastellet et que je meure sans enfens legitimes, ayant jusques icy contribué tout ce que pouvre creature peut de soing, peyne et despans pour la concervation d'icelle, assisté tousjours de la grâce de ton (sic) Sainct Sprit, ne voullant décedder ab intestat pour esvitter tous les différends et procès entre mes

successeurs,

» Avons fait et ordonnons par testament et ordonnance de dernière vollonté que nous voullons et désirons estre faict et exécutté, assavoir ce que s'en suit, après notre décès, de quoy nous prions notre cher et bien aymé cousin monsieur le baron de Caubon, de la Renaudye, François des Cars, notre principal héritier, comme

tel le nommons par cy-apprès, et les executteurs de notre présent testament d'y tenir la main, tant qu'il leur sera possible.

» Premièrement nous avons supplié et supplions très dévotement nostre bon Dieu et créateur de vouloir uzer envers nous et en notre endroit de sa clémence et miséricorde par la mort et passion de son cher filz sauveur et rédempteur de noz âmes Jésus-Christ et par les mistaires et intercessions de la sacrée vierge Marie sa mère, de, quand il luy plaira, l'âme de ce corps mortel de icelles collocquer en son royaulme de paradis avecque les bienheureux. Et quant au corps nous prions nostre dit cher cousin François des Cars, seigneur baron de Caubon et de la Renoudye, nostre principal héritier, sy dessoubz nommé avecque les exécutteurs de ce nostre présant testement, de les faire ensepvelir et inhumer en nostre couvent des Jacobins et frères prescheurs de Lymoges, aux tumbeaux de nos prédécesseurs seigneurs des Cars. fondateurs dudit couvent et où repose le corps de nostre très-chère moityé, damme Anne de Beyssey, auquel cher cousin et exécutteurs de nostre présant testement nous remettons l'estat de nos honneurs funebres et des prieres qui se feront apprès nostre décedz pour la rémission de noz péchés et salut de nostre âme, laquelle (sic) nous prions et requérons neantmoins de voulloir fere condigne à l'estat de nostre maison et qualité.

>> Voullons et ordonnons qu'apprès nostre decedz soient esrigées et eslevées sur nostre sepulture, du cousté de nostre chapelle, les effigies de feu nostre chère moityé et de nous, en bronse ou marbre, à la plus naifve ressemblance que faire se pourra, la nostre à main droicte, armée de toutte piece, hors la sallade, estant à genoux, et à main gaulche, celle de nostre très-chère moityé et femme espouze; et pour noz entrailles qu'elles soient entérées dans la sépulture de noz père et mère dans nostre esglize des Cars,

» Et que les cœurs de ma dite chère espouze et le mien nous les ayons dans noz mains joinctes, dans les siennes le mien et dans les miennes le sien, pour tesmongnage de la belle et saincte amityé que a tousiours esté entre nous durant trente-cinq ans qu'avons vescu ensemble.

Voullons et entendons qu'à l'entour de nos dites effigies et sépulture elles soient enrichies de marbre et jaspe où il soit représenté en vers latins, grecs et françoys, les peynes et travaux et frais grandz que j'ay supporté et faictz despuis plus de trente ans en sà pour tâcher de concerver et rellever ma pouvre désolée maison par les femmes qui y sont entrées;

» Voullons et entendons qu'il soit employé six mille francs pour

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