Histoire des institutions de l'Auvergne, contenant un essai historique sur le droit public et privé dans cette province, Volume 1

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A. Marescq, aîné, 1874 - 545 pages
 

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Popular passages

Page 329 - Ainsi les gentilshommes de France se sont plusieurs fois plaints à sa majesté de ce qu'en mettant les armes aux mains des paysans et en les affranchissant des anciennes charges, elle les avait rendus désobéissants et rétifs; elle avait dépouillé la noblesse de ses privilèges, en sorte que les paysans dans peu de temps deviendraient gentilshommes et les nobles deviendraient vilains.
Page 163 - Dubos soutient que , dans les premiers temps de notre monarchie, il n'y avoit qu'un seul ordre de citoyens parmi les Francs. Cette prétention, injurieuse au sang de nos premières faMilles, ne le seroit pas moins aux trois grandes maisons qui ont successivement régné sur nous. L'origine de leur grandeur n'iroit donc point se...
Page 364 - Il paraît que, lorsque les villes commencèrent à s'affranchir de la servitude féodale et à se former en communes, la facilité de classer les citoyens par le moyen de leur profession introduisit cet usage inconnu jusqu'alors. Les différentes professions devinrent ainsi comme autant de communautés particulières, dont la communauté générale était composée. Les confréries religieuses, en resserrant encore les liens qui unissaient entre elles les personnes d'une même profession , leur...
Page 214 - ... introduites et gardées jusques cy en nostre royaume, et par aventure pour le meffet de leurs prédécesseurs, moult de personnes de nostre commun pueple, soient encheûes en lien de servitudes et de diverses conditions, qui moult nous desplaist.
Page 214 - Nous considérants que nostre royaume est dit, et nommé le royaume des Francs, et voullants que la chose en vérité soit accordant au nom, et que la condition des...
Page 364 - II ya des clercs et des laïques qui forment des associations pour se secourir mutuellement dans toute espèce d'affaires et spécialement dans leur négoce, portant une peine contre ceux qui s'opposent à leurs statuts. La sainte...
Page 16 - La puissance des rois est fondée sur la raison et sur la folie du peuple, et bien plus sur la folie. La plus grande et importante chose du monde a pour fondement la faiblesse : et ce fondement-là est admirablement sûr; car il n'ya rien de plus sûr que cela, que le peuple sera faible. Ce qui est fondé sur la saine raison est bien mal fondé, comme l'estime de la sagesse.
Page vi - L'humanité n'est pas le bœuf à courte haleine Qui creuse à pas égaux son sillon dans la plaine , Et revient ruminer sur un sillon pareil : C'est l'aigle rajeuni qui change son plumage, Et qui monte affronter, de nuage en nuage, De plus hauts rayons du soleil.
Page 434 - Cette honteuse cérémonie a été changée en reconnoissance pécuniaire , et , par un accord mutuel , les seigneurs ont demandé des droits plus solides., et les sujets ont été bien aises de se rédimer de cette loi si dangereuse à leur honneur. M. de Montvallat trouvoit que les anciennes coutumes étoient les meilleures, lorsque quelque belle villageoise alloit épouser...
Page 164 - D'autre part, il n'existait, du ve au xc siècle, aucune noblesse véritable, puisque l'origine des Francs ne leur garantissait point la perpétuité des prééminences réelles sur lesquelles la noblesse se fonde , et que les leudes ne les possédaient encore ni depuis un temps assez long ni d'une manière assez stable pour que leur supériorité de fait fût devenue un droit héréditaire, avoué des peuples et sanctionné par les lois.

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