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HENRI III.

(38 pièces d'argent)

Marquées des lettres monétaires T. H. B. X. C. M. Nantes La Rochelle

Rouen - Amiens? Caen Toulouse.

Le monnayage éprouva sous Henri une grande modification administrative. Il fut choisi cinq généraux provinciaux parmi les conseillers généraux de la cour des monnaies pour faire les visites et chevauchées d'inspection. Le quatrième quartier, fixé à Amiens, embrassait toute l'étendue de la généralité de Picardie, y compris le Vermandois, les comtés de Boulogne, de Guynes et de Calais. (Edit daté de Chenonceaux, du mois de mai 1577.)

PHILIPPE II d'Espagne.

(Quatre pièces d'argent, deux Philippe Daldre ou Daller et deux demi escus ou demi Daldre, frappés avec, entr'autres qualités, celles de roi d'Angleterre · duc de Brabant - duc de Tournai - comte de

Hanovre).

Les édits de François Ier, du 5 mars 1532, signé à Nantouillet, du 29 mars 1537, donné à Cornicy, du 19 mars 1540, rendu à Blois, du 15 janvier 1555, qui autorisent la circulation d'une foule de monnaies étrangères.

Les deux ordonnances de Henri II des 29 juillet 1549 et 23 janvier même année (1) qui réglèrent le cours des monnaies étrangères dans le royaume.

Les ordonnances rendues par Charles IX, l'une à St.-Cermain-en

(1) L'année commençait alors à la fête mobile de Pâques; le mois de janvier était donc postérieur au mois de juillet de la même année. C'est Charles IX qui, par son ordonnance de 1564, datée du Roussillon en Dauphiné, fixa le commencement de l'année au premier janvier.

Laye le 17 août 1561, l'autre à Lyon le 22 septembre 1574 qui fixent le prix des monnaies étrangères dont la circulation est permise en France, expliquent parfaitement, et en dehors de toute autre circonstance, la présence de monnaies frappées chez les peuples nos voisins, dans presque toutes les découvertes faites de monnaies nationales cachées ou perdues dans le courant des xve et xvie siècles.

Au début de la vie sérieuse, nous nous plaignions des difficultés que nous éprouvions à compter les sommes d'argent que les affaires notariales nous faisaient passer par les mains, nous nous impatientions in illo tempore à la vue de ces louis de vingt-quatre et quarante-huit livres, de ces pièces de trois et de six livres, de douze et de vingt-quatre sous, le tout déprécié dans des proportions inégales ayant pour appoints les pièces de six blancs; et, si nous ne nous servions pas de l'abaque pour compter, nous étions du moins obligé de prendre plume et papier pour dresser des bordereaux souvent très-compliqués. Quels gémissements n'aurions nous pas poussés, s'il nous eût fallu recevoir et donner journellement des sommes souvent importantes en monnaies françaises telles que :

« Escus soleil, de deux deniers seize grains, pour quarante sols tournois.

Escus couronne, de deux deniers quatorze grains, pour trenteneuf sols tournois.

Gros testons, du poids de sept deniers douze grains, pour dix sols tournois.

Grands blancs, de treize, de douze et de dix deniers tournois pièce.

Escuz vieilz, du poix de trois deniers, pour quarante-six sols tournois.

Roiaulx, francs à pied et à cheval, du poix de deux deniers vingt et un grains, pour quarante-quatre sols six deniers tournois ».

Sans compter les monnaies étrangères connues sous les noms de Nobles à la Rose, nobles Henri, angelots, saluts et ducats, lions, patars, florins Philippus, florins au traict, impériales de Flandres, Carolus de Flandres, Alphonsins, scutins, oboles de Lorraine, gros de Metz, gros d'Escoce, gros d'Angleterre, brelingues de Gueldres, riddès de Gueldres, carbanots, réales d'Hespaigne, escuz de Flandres - de Castille de Valence d'Ara

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de Navarre; vieilz ducats d'Espagne de Portugal gon d'Hongrie de Venise de Gênes et tant d'autres dont les noms nous échappent, de valeurs différentes et essentiellement variables. Décidément, ce n'était pas pour les comptables un bon temps que celui-là et certes nous n'aurions jamais accepté les fonctions de trésorier de la Société des Antiquaires de Picardie si, la quatrième branche dite deuxième des Valois régnant, Société et Rapporteur eussent vécu dans la vieille et bonne ville d'Amiens.

OUVRAGES OFFERTS

Pendant le 2me Trimestre de 1868.

1o Par S. Exc. M. le Ministre de l'Instruction publique :

1o Archives des missions scientifiques et littéraires, 11 série, tom. iv, 3e livre. 2o Revue des Sociétés savantes, décembre 1867, janvier 1868. 30 Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité impérial des travaux historiques et des Sociétés savantes tenues les 23, 24, 25 et 26 avril 1867. Histoire, Philologie et Sciences morales, 1 vol. in-8°. 4° Mémoires..... Archéologie, 1 vol. in-8°.

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II. Par S. Exc. M. le Ministre de la Marine et des Colonies: 1o Revue maritime et coloniale, nos 88-89.

III. Par les Auteurs:

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1° Histoire de cinq villes et de trois cents villages, hameaux ou fermes. 4 partie. St.-Riquier et les cantons voisins. Par Ernest Prarond. Tom. II. Abbeville 1867. Briez. 1 vol. in-18. 2o Entrées royales et princières dans Amiens pendant les xve et xvie siècles, augmentées de quelques faits inédits relatifs à l'histoire de cette ville, par A. Dubois. Amiens 1868, Lambert-Caron, in-8°. -3° M. J. B. Mathon, par A. Milet. Rouen, 1868, Cagniard, in-4° 4° Note sur la question du Musée Napoléon, par M. Ed. Jourdain. Amiens, 1868, Caillaux, in-8°. -5° Emile Vion, cultivateur à Loeuilly (Somme). Le droit de marché. Péronne, 1868. Recoupé, in-8°. 6o Les Normands dans le Noyonnais. Ixe et xe siècles. Par M. Peigné-Delacourt. Noyon, 1868, Andrieu, in-8°. 70 L'hypocauste de Champlieu près de Pierrefonds, par M. le docteur Peigné-Delacourt. Beauvais, 1867, Peré, in-8°. 8° Notice archéologique et historique sur le canton de Luzarches, avec l'indication des usages locaux, et précédé d'une introduction par Alex. Hahn. Versailles, 1868, Dunox, in-8°, cart. 9° Histoire du Boulonnais par J. Hector de Rosny. Amiens, 1868, Yvert, 1 vol. in-8°. T. jer. VI. Ouvrages périodiques:

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1o Revue de l'Art chrétien, 1, 2, 3, 4. L'Institut, nos 385, 386, 387, 388. Journal des Beaux-Arts, nos 7, 8, 9, 10, 11. Messager des sciences historiques ou archives des arts et de la bibliographie de Belgique, 1.5° Le cabinet historique, nov. déc. 1867, février, mars, 1868.

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DE LA

SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE.

COMITÉ CENTRAL.

Séance du 14 Juillet 1868.

Présidence de M. Ed. JOURDAIN, Président.

M. Bazot, vice-président, rappelle qu'à la dernière séance, M. Jourdain a donné sa démission de Président, par suite de difficultés survenues dans l'affaire de cession du Musée. Il espère que la Société s'unira à lui pour inviter de nouveau M. Jourdain à revenir sur sa détermination. La Société renouvelle les instances qu'elle a déjà faites à son président, lequel ne croit pas devoir résister à ces marques réitérées de sympathie, et reprend le fauteuil.

-M. le Maire d'Amiens écrit à M. le Président, à la date du 13 Juin, que M. Boucher de Perthes vient de l'informer que six armoires et deux grands coffres de chêne sculpté, qu'il a donnés à la ville d'Amiens pour son Musée, sont mis à sa disposition. Il le prie de vouloir bien prendre les mesures nécessaires pour la réception de ces objets au Musée.

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