Revue catholique d'histoire, d'archéologie et litterature de Normandie, Volumes 30-32

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Bureaux de la Revue., 1921
 

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Popular passages

Page 80 - Je l'ai jusqu'ici gardée et soignée dans toutes ses maladies; la vieillesse ne me permet plus le même service : d'ailleurs le ménage , tout petit qu'il est, ne se fait pas tout seul; il faut se pourvoir au dehors des choses nécessaires à la subsistance, et les préparer; il faut maintenir la propreté dans la maison...
Page 81 - Du reste , de quelque façon qu'on me traite , qu'on me tienne en clôture formelle , ou en apparente liberté, dans un hôpital, ou dans un désert, avec des gens doux ou durs , faux ou francs (si de ceux-ci il en est encore), je consens à tout, pourvu qu'on rende à ma femme les soins que son état exige , et qu'on me donne le couvert, le vêtement le plus simple, et la nourriture la plus sobre jusqu'à la fin de mes jours , sans que je ne sois plus obligé de me mêler de rien. Nous donnerons...
Page 28 - Ce qui est inexplicable, c'est que quelques hommes las des passions du sang et de l'orgueil, pris pour Dieu et pour les hommes d'un amour qui les détache d'eux-mêmes, ne puissent se réunir dans une maison à eux, et là, sans...
Page 81 - ... c'est de prier ceux qui disposent de nos destinées de vou'loir bien disposer aussi de nos personnes, et nous ouvrir quelque asile où nous puissions subsister à nos frais , mais exempts d'un travail qui désormais passe nos forces ; et de détails et de soins dont nous ne sommes plus capables. Du reste, de quelque façon qu'on me traite, qu'on me tienne en clôture formelle, ou en apparente liberté, dans un hôpital, ou dans un désert, avec des gens doux ou durs , faux ou francs ( si de ceux-ci...
Page 81 - ... à tout, pourvu qu'on rende à ma femme les soins que son état exige, et qu'on me donne le couvert, le vêtement le plus simple et la nourriture la plus sobre jusqu'à la fin de mes jours, sans que je ne sois plus obligé de me mêler de rien. Nous donnerons pour cela ce que nous pouvons avoir d'argent, d'effets et de rentes, et j'ai lieu d'espérer que cela pourra suffire dans des provinces où les denrées sont à bon marché, et dans...
Page 155 - Mirabeau, mais un milan tranquille et enchaperonné, toute sa vie, dans la plus sourcilleuse attitude. On tremblait devant lui et il n'élevait pas même la voix. Il dédaignait les livres et les plumes, et il a passé dix ans de sa vie à se promener de long en long dans ses appartements en enfilade, les mains derrière le dos et sans dire un seul mot, pendant que sa femme, une sainte qui l'adorait comme Dieu, tricotait ou brodait dans une embrasure de fenêtre et ne se serait pas même permis de...
Page 81 - Normandie, toutes deux, ou bien certainement l'une d'elles, situées sur le bord de la mer; que là, il y serait seul, puisqu'il ne les habitait point. Je n'ai pas, me dit-il, perdu l'espérance de l'y déterminer. Il se proposait un second voyage, dont il me rendrait compte. Hélas! ce second voyage n'eut pas lieu, Rousseau mourut trop tôt.
Page 27 - Mon pays! disait l'auteur en commençant, pendant que vous poursuivez, avec joie et douleur, la formation de la société moderne, un de vos enfants nouveaux, chrétien par la foi, prêtre par l'onction traditionnelle de l'Église catholique , vient réclamer de vous sa part dans les libertés que vous avez conquises et que lui-même a payées. Il vous prie de lire le mémoire qu'il vous adresse ici, et, connaissant ses vœux, ses droits, son cœur même, de lui accorder...
Page 28 - ... mais ce qui était possible alors ne l'est plus aujourd'hui. Nous vivons dans un temps où un homme qui veut devenir pauvre et le serviteur de tous , a plus de peine à accomplir sa volonté qu'à se bâtir une fortune et à se faire un nom. Presque toutes les puissances européennes , rois et journalistes , partisans de la monarchie absolue ou de la liberté, sont ligués contre le sacrifice volontaire de soi , et jamais dans le monde on n'eut tant de peur d'un homme allant pieds nus et le dos...
Page 103 - D'abord celui de Huet, le parrain de l'ouvrage : « Je l'ai vue souvent occupée à ce travail, et elle me le communiqua tout entier, pièce à pièce, avant que de le rendre public, et comme ce fut pour cet ouvrage que je composai le traité de l'Origine des romans, qui fut mis à la tête, elle me disait souvent que nous avions marié nos enfants ensemble2. » Mme de Lafayelte elle-même confirme ce témoignage : « Je vous envoie le 3

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