Les transformations de l'armée française: essais d'histoire et de critique sur l'état militaire de la France, Volume 2

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Berger-Levranit et cie, 1887
 

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Popular passages

Page 36 - Soldats, vous êtes nus, mal nourris; le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience, le courage que vous montrez au milieu de ces rochers, sont admirables; mais ils ne vous procurent aucune gloire, aucun éclat ne rejaillit sur vous. Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes, seront en votre pouvoir; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Soldats d'Italie, manqueriez-vous de courage...
Page 431 - Barry : en avançant, il reçut le feu croisé qui partait du village et des redoutes; ses flancs en souffrirent et se rétrécirent;- son centre, qui en souffrait moins, continuait d'avancer; et, comme ses ailes se repliaient en arrière, son corps prit une forme triangulaire, qui, par la continuation du mouvement du centre et par la confusion, se changea en colonne. Ce corps, tout informe qu'il était, attaqua et renversa les gardes françaises, perça les deux lignes, et...
Page 359 - En général, dans les pays de plaine, la cavalerie doit être seule, parce que seule, à moins qu'il ne soit question d'un pont, d'un défilé ou d'une position donnée, elle pourra se retirer avant que l'infanterie ennemie puisse arriver. Aujourd'hui, vous allez entrer en opérations réglées; vous devez marcher avec une avant-garde composée de beaucoup de cavalerie, d'une douzaine de pièces d'artillerie et d'une bonne division d'infanterie. Tout le reste de vos corps doit bivouaquer à une...
Page 7 - Cette vénalité de l'unique porte par laquelle on puisse arriver aux grades supérieurs est une grande plaie dans le militaire, et arrête bien des gens qui seraient d'excellents sujets. C'est une gangrène qui ronge depuis longtemps tous les ordres et toutes les parties de l'état...
Page 454 - N'oubliez pas néanmoins ce que nous avons fait ensemble. Que le souvenir des obstacles surmontés, des périls évités, des imperfections signalées, revienne souvent à votre mémoire, car, pour tout homme de guerre, le souvenir est la science même.
Page 289 - L'Empereur, Monsieur le Maréchal, dans l'ensemble de ses projets, n'a besoin, ni de conseils, ni de plans de campagne; personne ne connaît sa pensée et notre devoir est d'obéir...
Page 44 - Nous avons marché sans magasins; nous y avons été contrainfs par les circonstances. Nous avons eu une saison extrêmement favorable pour cela; mais, quoique nous ayons été constamment victorieux et que nous ayons trouvé des légumes dans les champs, nous avons cependant beaucoup souffert. Dans une saison où il n'y aurait point de pommes de terre dans les champs, ou si l'armée éprouvait quelques revers, le défaut de magasins nous conduirait aux plus grands malheurs.
Page 269 - C'est un grand amphithéâtre très-élevé, au-dessus d'une prairie terminée par la rivière d'Aire, qui sépare Grand-Pré du terrain du camp, courant au bas du village de Marque et to|ut le long du front du camp. Cet amphithéâtre est bordé par la forêt sur la droite, et par la rivière sur la gauche. Derrière ce camp est le village de Senucq, où fut placé le parc d'artillerie. On y passe la rivière sur un pont de pierre, et ensuite l'Aisne sur un second pont au village de Grandcamp. L'Aisne...
Page 637 - ... caporal et tenir correctement la main sur la couture du pantalon, les yeux fixés à quinze pas devant soi, en écoutant parler le colonel ; dans la cavalerie, réciter par cœur le littéral de la théorie et faire du passage dans la cour du quartier avec un cheval bien dressé; dans l'artillerie, affecter le plus profond mépris pour les connaissances techniques... ; enfin, dans toutes les armes, être recommandé. Un nouveau fléau s'était en effet abattu sur l'armée et sur le pays : la...

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