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village, n'était pas la seule érigée sous ce vocable dans le canton de Poix. Il y en avait d'autres à Quevauvillers, Guizancourt, Eplessier, Famechon, Lignières et Poix, et elles possédaient des biens fonds et des rentes.

Je suis porté à croire qu'elles ont dû leur érection au vœu de quelque croisé échappé miraculeusement aux hasards de la guerre.

13. MARDI.

Saint Onésime, évêque de Soissons.

Arrêt du grand Conseil du 13 mai 1726, qui maintient les officiers du bailliage de Poix dans le droit de faire les inventaires chez les seigneurs vassaux de cette principauté, et condamne les officiers d'Amiens à rapporter au greffe de Poix les grosses d'apposition de scellés et inventaires faits après le décès de M. de Saint-Blimond, seigneur de Souplicourt.

14. MERCREDI.

Ordination de Saint Eloy.

14 mai 1148, lettre de Guillaume Tyrell, seigneur et vicomte de Poix, portant ratification et confirmation de la donation faite par Gaultier, son père, aux chanoines de Saint-Denys, de bois et terres sur Poix et Les Quesnes (Equennes). Dans la même lettre, une transaction dit qu'il se prendra sur les moulins de Poix deux mines de blé par semaine, pour tenir lieu de dîme. 15. JEUDI. - Saint Létard.

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15 mai 1630, Charles II de Créquy, périt au siége de Chambery. Il ne fut jamais possesseur du domaine de Poix, étant mort du vivant de son père Charles Ier. Après le décès de ce dernier la terre et principauté de Poix passa à son petit fils, Charles III.

16. VENDREDI. Saint Honoré.

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Saint Honoré fut élu évêque d'Amiens vers 566. Après la mort de son père, s'étant vu maître de la terre de Port en Ponthieu, il en fit don à l'évêché qui en a joui jusqu'en 1301. Alors Guillaume de Macon en gratifia les chartreux d'Abbeville, qu'il venait d'appeler en cette ville sous la protection de saint Honoré, Cependant, pour ne point priver ses successeurs des

droits qu'ils pouvaient avoir sur Port, il donna en échange la terre et seigneurie de Bouveresse autrefois du doyenné de Poix, et qu'il avait acquise de l'abbaye de Charroux en Poitou.

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La guède (Isatis tinctoria) est une plante tinctoriale qu'avant l'introduction en France de l'indigo on cultivait en grand dans le canton de Poix. Taussac, Guizancourt, Poix, Famechon, Croixrault, avaient des moulins pour battre cette plante. Dans un dénombrement servi le 17 mai 1486, par dame Péronne de Villers, dame de Lannoy, à Jehan de Soissons, seigneur de Poix, il est aussi parlé d'un moulin à waide ou guède chargé de trois sols de cens et séant au territoire de Hescamps.

18. DIMANCHE. La Trinité.

Le jour de la fête de la Trinité, une assez grande affluence de pélérins visitent l'église d'Eplessier. Ils apportent avec eux des morceaux de gâteau ou de pain qu'ils font toucher à une statue représentant les trois personnes de la Sainte Trinité et vulgairement dite de Saint-Sauveur, Ce gâteau ou ce pain est donné aux animaux dans certaines maladies. Nous ignorons le motif qui a pu donner cours à cette dévotion.

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Après les fêtes de la Pentecôte, Bernard de Moreuil partit de la Terre Sainte chargé de la relique de la sainte Larme, pour la déposer en l'abbaye de Moreuil. Il ne l'y laissa que peu de temps, car, averti par une inspiration d'en haut, il la fit transporter au monastère de Saint-Pierre les Selincourt, bâti avec les générosités de Gaultier Tyrell III et de Fide de Selincourt, sa femme, à la prière du bienheureux Milon de Selincourt, abbé de Saint-Josse-au-Bois.

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Vers la fin du xvi. siècle, la terre dite de saint Ladre, où était un hospice pour les lépreux, située sur le chemin de Conty entre Blangy et Poix, avait encore quelques habitations, comme le prouve ce commencement d'acte :

Du xx. jour de juing 1886, en la présence de Robert Crignon, lieutenant de Blangy, vente par Jehan Boyaval, d'une maison sise à Blangy, à Symon Denys, mangnouvrier, demourant à Sainct-Ladre.

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21 mai 1592, l'abbaye de Lannoy près de Marseille (Oise) fut brûlé par les troupes huguenotes de Biron. L'église qui quelques années après s'écroula par suite de ce désastre, contenait les restes de Robert d'Equennes, chevalier enterré avec son épouse au pied du maître-autel. Il est question de ces personnages dans des chartes de donation en 1211.

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Les pères Célestins d'Amiens possédaient à Blangy-sous-Poix un fief nommé fief des Célestins, mouvant de la principauté de Poix, consistant en 9 arpens reste d'un plus grand nombre, ayant justice moyenne, haute et basse. Il fut vendu au comte de Noailles, le 22 mai 1787, à la condition d'une redevance annuelle de 60 setiers de blé à la mesure d'Amiens, qui font 90 qartiers de celle de Poix.

23. VendreDI. Sainte Agrippine.

Au mois de mai 1127, Gaultier Tyrell, en présence de Gaudefroy, évêque d'Amiens, de Raoul, abbé de Saint-Quentin, de Beauvais et autres, donne au prieuré de Saint-Denis le bois de Poulletier (Eplessier) contenant quatre-vingts treize journaux ou environ, avec la quatrième partie de tous les cens, rentes, profits, revenus quelconques dudit bois, le tout pour en jouir par lesdits religieux de Saint-Denis, paisiblement et à toujours à la condition seulement de participer à toutes les prières et oraisons qui se diront par lesdits chanoines.

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Le sieur Lucas, chanoine de la cathédrale d'Amiens, dont le corps repose derrière le maître-autel près du cardinal de la Grange, fonda le 24 mai 17..., une messe basse à perpétuité dans l'église Saint-Nicolas de la Maronde.

Cette église se trouvait en 1690 dans un état de délabrement complet. Le visiteur pour l'évêque en cette année, déclare que les habitants ont détruit le clocher pour n'être point obligé à l'entretenir. La cloche resta longtemps pendue à un arbre voisin. · Saint-Sacrement.

25. DIMANCHE.

Un compte de 1765, tiré des archives de la principauté de Poix, nous apprend qu'il a été payé à Jean Vasseur, quarante buit sols pour avoir nettoyé, disposé et tiré les canons du château à la procession du Saint-Sacrement de la paroisse SaintDenis, suivant l'usage.

26. LUNDI.Sainte Isbergue, sœur de Charlemagne.

L'obituaire de l'église de Saint-Martin de Guizancourt rédigé par les soins de M. Lassise, curé en 1735, nous apprend que dans cette paroisse, pendant l'octave du Saint-Sacrement, on était dans l'usage de temps immémorial de faire l'office canonial. On ne connaissait ni les fondateurs ni l'époque de la fondation. 27. MARDI. Saint Gam.

27 mai 1515, Jean de Créquy, prince de Poix, vendit la seigneurie d'Equennes au chapitre d'Amiens. Déjà le 7 juillet 1805, un contrat de constitution de quatre-vingts livres de rente au principal de mille livres, avait été créé par Jean de Soissons, au profit de ce corps.

Saint Hubert.

28. MERCREDI. Dans une requête présentée au roi le 28 mai 1753, par les fabricants de serge de la principauté de Poix, il est dit que depuis 1718 jusqu'en 1742, il se vendit année commune 7 à 8,000 pièces de serge dans la halle de Poix, composées de 50 à 60 aunes chacune; ce qui donne chaque jour de marché de 130 à 150 pièces et un commerce de 10 à 12 mille livres, procédant de 400 métiers que faisaient valoir environ 248 maîtres, répandus dans 40 villages de 2 lieues à la ronde de Poix, et qui faisaient vivre plus de 3,000 personnes.

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Au mois de mai 1229, confirmation de la fondation du prieuré

de S. Antoine de Conly, par Jean de Conly, avec l'assentiment de Ermangarde sa femme, de Manassès son fils aîné et de ses autres enfants. Ce même Jean ratifie aussi la donation faite aux chanoines d'un quart de la dime de Moyencourt, d'une neuvième gerbe à Courcelles et du tiers des dimes à Boissy (Bussy).

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30 mai 1682, mort de M. Louis de Beauvais, natif de Moyencourt, chanoine régulier de l'abbaye de Sainte-Larme, bachelier de Sorbonne, prieur de Saint-Denis de Poix et doyen de chrétienté.

Les doyens ruraux avaient inspection sur les curés de leur doyenné, les convoquaient en assemblées nommées Kalendes, durant le carême et au mois de septembre, visitaient les paroisses de leur ressort et veillaient à l'observation des statuts et ordonnances. Ils présidaient aussi aux funérailles des curés et surveillaient le temporel des églises.

31. SAMEDI. Sainte Pétronille.

Le nouveau lit de la rivière de Poix ou de Bief, depuis Saulchoy jusques vers Famechon, a été fait par les ordres de M. Chauvelin, intendant de Picardie, par les habitants de plu→ sieurs paroisses qui sont venas travailler à la corvée et sous la direction du sieur Dorville, brigadier de la maréchaussée à Poix. Les travaux commencèrent fin mai 1721.

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Tous les dimanches, dans la plupart de nos paroisses, on fait la quête du pain des trépassés, et le produit est employé a dire la messe à leur intention. Cet usage paraît très-ancien. Job disait à son fils: Placez votre pain sur la sépulture du juste. Nous voyons là que l'offrande du pain était une aumône faite à l'intention du défunt. Bergier nous apprend qu'en certains lieux, encore de son temps, le dimanche qui suivait l'enterrement d'un mort, chaque parent portait sur sa tombe un petit pain dont on faisait aumône à l'église et aux pauvres.

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