villages de Gainemicourt, Clary et Ferrières, faite aux religieux de ce monastère.

L'acte de ratification commence par ces mots : Par devant nous Jehans de Bethembos, bailly d'Avesne en Vimeu et de Gainemicourt, pour haut homme et noble maréchal de France, seigneur desdites villes d'Avesnes et de Gainemicourt..... xx febvrier 1349.

Antoine de Créquy, alors évêque de Nantes, ayant par la mort de son frère Jean IX, sire de Créquy, qui périt à la journéé de saint Laurent, succédé à tous les droits qu'il avait sur la seigneurie et principauté de Poix; en rend hommage le 21 janvier 1558 au roi de qui cette terre relève.

Le 22 février 1642 fut incendiée à Amiens la maison occupée par M. de Nibas, curateur pour administrer la tutelle du duc de Créquy, où étaient déposés tous les titres et papiers de la principauté de Poix.

Cet incendie eut pour cause un réchaud placé dans la chambre du sieur de Nibas décédé par suite de la maladie contagieuse qui décimait alors la ville d'Amiens.

23. SAMEDI. Sainte Valière..

Décret de 23 février 1793 qui autorise les communes à convertir les cloches en canons. Cette autorisation ressemblait beaucoup à une ordonnance positive et rigoureuse, car peu après arrivèrent dans chaque paroisse des cavaliers du district, enjoignant aux habitants d'avoir à livrer à l'instant leurs cloches. Plusieurs communes du canton de Poix s'y étant refusées eurent à subir de la part d'une soldatesque effrénée des vexations de tout genre.

A la date du 24 février 1290, accord qui dit : Quand il y aura contestation entre les princes de Poix et les maire et échevins de ladite ville, pour savoir si tel cas est de haute ou de

basse justice, il en sera référé aux maire et échevins ou d'Amiens ou d'Abbeville ou de Saint-Quentin.

Dans le langage du temps ces lieux étaient dits villes de loix.

25. LUNDI. Sainte Honorine.

Vente à Louis Legout, par Louis de Colemont, le 18 février 1493, du fief Notre-Dame, au prix de 400 livres.

Le 25 du même mois, la femme dudit Colemont renonce à tous les droits de douaire qu'elle peut avoir sur ce fief, moyennant 90 livres que son mari lui donne pour les employer à l'acquisition d'autres fonds et cinq aulnes de drap qu'elle a reçues dudit Legout, acquéreur, pour se faire une robe.

Le 26 février 1525, Jacques de Chabannes, seigneur de la Palice, qui avait épousé la veuve de Jean de Bruges, seigneur de Famechon, meurt à la bataille de Pavie. Il avait suivi Charles VIII à la conquête de Naples et Louis XII au recouvrement du duché de Milan. Le roi François 1.er lui avait donné le revenu de la châtellenie de Famechon sur Réné de Bruges, son beaufrère, qui servait l'Empereur.

27 février 1680, Nicolas de Riencourt, seigneur d'Orival, par acte signé devant témoins en la ville d'Aumale, s'engage à rebâtir la chapelle d'Etotone, nommé Notre-Dame du Cardonnoy ou d'Outre-l'Eau, aux mêmes lieux et place que celle qu'avait élevée en 1240 Hugues d'Etotone et dont la collation appartenait à l'abbaye d'Auchy-lès-Aumale.

Il a été extrait ce qui suit d'un aveu fourni à la chambre des comptes en 1456, par Collart de Mailly.

Monseigneur d'Auxy tient de moy à cause de madite seignourie de Conty un fief situé en la ville de Famechon qui sestend en vingt-huit mazures... et me doict au jour de mi-caresme demy capel pur de violettes.

C'était un cens recognitif de la seigneurie... Les chapeaux

ou couronnes, dit M. Bouthors, sont le tribut solsticial des promesses de l'avenir qui prélude par des fleurs aux tributs de la saison des fruits.

Le roi Philippe-Auguste, pour être utile aux habitants de Poix et les maintenir dans le droit de commune, leur donne, au mois de février 1287, des lettres patentes et confirmatives de celles du mois de juin 1283 et du mois d'août 1284.

Saint Aubin est le patron de Bettembos.

En 1301, la cure de Bettembos valait xvi liv. de revenu au curé. Les gros décimateurs de cette paroisse étaient 1.o le chapitre qui reçut cette part de dîme en 1190 de Jean de Picquigny; 2.o l'abbé du Gard; 3.o celui de Saint-Germer en Bauvoisis.

Dans le xm. siècle, la seigneurie était possédée par les chàtelains de Lignières, en 1550 par Antoine de Roye, en 1695 et jusqu'à la révolution par MM. de Boulainvillers.

2. DIMANCHE. - Sainte Macre.

Le dimanche après la mi-carême avait lieu à Poix le jeu de cheole. Aussitôt les vêpres de Saint-Denys terminées, les mayeur eschevins et enseignes de bannière se rendaient solennellement à la cense des maretz au bas du chemin de Meigneux, où déjà les attendaient les officiers de la principauté, les trois curés de la ville et tous les bourgeois. La cheole reçue au nom du prince seigneur on la livrait aux combattants qui la poussaient avec activité vers le but indiqué.

Au retour de la bonne saison, les enfants de Moyencourt et de Courcelles ont l'habitude le dimanche de se livrer à coup de pierres des combats où les victimes ne sont pas rares. Il est impossible de dire quand et comment ont commencé ces luttes qui se terminent du reste avec la nuit : car le lundi matin les inimitiés de la veille sont oubliées et les bons rapports de camaraderie recommencent.

4 mars 1675, procès intenté par M. Lefebure en qualité de receveur du prieuré Saint-Denys de Poix, pour obtenir payement sur M. le duc de Créquy de la redevance de 18 mines de blé que devaient les moulins de Poix audit prieuré et que, depuis quelques années, les meuniers du duc refusaient de payer. Les titres ayant prouvé la légitimité de la réclamation, on fit droit à la demande du receveur du prieuré.

8 mars 1723, M. Sujet prend possession de la cure de Hescamps comme vicaire perpétuel.

Parfois les églises paroissiales ont été réunies à d'autres béné fices; alors les titulaires de ces bénéfices prenaient la qualité de curé primitif comme celui de Frettemolle dont Hescamps dépendait. Ils jouissaient des revenus de la cure qu'ils faisaient desservir par un vicaire à qui ils donnaient une pension. Mais ces vicaires devaient être perpétuels et seuls chargés de la conduite des âmes.

Au XVI. et au xvn.° siècle, il était d'usage dans presque toutes les paroisses de la campagne d'avoir un prédicateur pour le carême. Nous ne saurions dire si les sermons étaient fréquents; mais ce que nous savons, c'est que la rétribution qu'on donnait à ces Bossuets de village était très-minime. Le prédicateur de la station de carême à Fricamps, en 1697, d'après un arrêté de compte du 6 mars 1698 a reçu 4 liv. y compris l'acquit de quelques messes.

Par aveu servi à la seigneurie de Souplicourt 1670, par les curé et marguilliers de l'église Saint-Sanson dudit lieu, ces derniers s'engagent à chanter et à faire célébrer tous les ans, le vendredi qui précède le dimanche de la Passion, un obit solennel aux intentions des dames Charlotte de Trouville et Gabrielle de Saint-Blimont, sa fille, à cause d'une concession de terrain sur

lequel on a bâti le presbytère et la grange dimeresse à laquelle abouti le jardin.

8. SAMEDI.Saint Humphroi.

Ce fut le 8 mars 1096 que l'avant-garde de Gaultier sans avoir, neveu de Gaultier Tyrell, prince de Poix, se mit en marche. Cette première armée des croisés ne comptait que huit cavaliers: tout le reste, qui se composait d'une innombrable quantité de fantassins, allait à la conquête de Jérusalem en demandant

l'aumône.

9. Dimanche DE LA PASSION.

Il y avait dans presque toutes les églises du canton de Poix des fondations pieuses pour subvenir à l'honoraire du prédicateur de la passion de Notre-Seigneur.

A Courcelles, les associés de la confrérie dite de la Passion allaient dans les villages voisins, la clochette en main, annoncer que tel jour tel prédicateur viendrait dans leur église raconter les derniers moments du Sauveur.

10 mars 1477, Raoul de Riencourt, seigneur de Bergicourt et d'Orival, épouse Jeanne d'Organ. Ils fondèrent plus tard leur obit aux Augustins d'Amiens et firent construire dans la muraille au côté droit du choeur, une chapelle où ils furent enterrés.

A la sollicitation du roi Charles IX dont il était très-aimé, Antoine de Créquy, évêque d'Amiens depuis 1561, époque à laquelle il avait permuté avec le cardinal de Pellevé, fut, le 11 mars 1565, par le pape Pie IV, créé cardinal du titre de saint Triphon.

12. MERCREDI, Saint Grégoire-le-Grand.

12 mars 1720, arrêt du grand conseil signifié aux officiers de Poix rendu contre les fabricants de serge de Picardie, qui enjoint aux fabricants des bureaux de Lignières et Molliens-Beauvoisis, de faire inarquer leurs pièces à Aumale.