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phie des illustrations du Ponthieu. Le caractère éminemment obligeant du noble lord fait croire à M. l'abbé Corblet qu'il ne serait pas impossible d'obtenir une copie de ces documents.

M. Peigné pense qu'il existe un double de ce manųscrit dans la bibliothèque de Rouen; cependant l'identité du titre et du nombre de volumes lui fait seule adopter cette opinion; il se propose de vérifier ce fait, et offre ses services dans le cas où la Société désirerait en faire faire. unc copie.

La Société charge le M. Secrétaire perpétuel d'écrire à sir Thomas Philips, afin d'obtenir quelques renseignements sur le manuscrit de Middlehill.

De nouvelles indications sont données sur le manuscrit concernant l'histoire de l'abbaye de St.-Acheul signalé par M. l'abbé Corblet dans la séance du 10 février. Ce manuscrit, appartenant à M. le curé de Grandvilliers, sera vendu par cet ecclésiastique au profit des pauvres de sa commune. MM. Rembault et Janvier sont invités à se rendre dans cette localité pour prendre des renseignements précis sur la valeur de cet ouvrage.

M. de Betz signale aussi l'existence à la bibliothèque royale de La Haye d'un manuscrit connu sous le nom de manuscrit d'Amiens et précieux par les nombreuses et belles miniatures dont il est orné.

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M. Bazot fait connaître qu'un libraire de Paris, M. Danquin, rue St.-Sulpice, possède en ce moment une liasse de pièces intéressant la Picardie; il n'a pu en prendre connaissance et invite celui de ses collègues qui ira prochainement à Paris à s'éclairer sur l'importance de ce dé

pôt ; il pense même qu'en écrivant à M. Danquin, celui-ci s'empresserait de les envoyer en communication.

-L'ordre du jour appelle la discussion sur le sujet de prix à mettre au concours pour l'année 1859.

M. l'abbé Corblet propose de choisir pour thème, l'histoire ecclésiastique de la Picardie depuis 1789 jusqu'en 1804. Mais, sur l'observation présentée par quelques membres que le règlement s'oppose à ce désir, il retire sa proposition.

-M. Dusevel reprenant, en la modifiant, l'idée émise l'année dernière par M Dufour, voudrait voir adopter comme sujet de prix l'histoire des maisons de templiers en Picardie.

-M. Peigné insiste sur la nécessité d'un supplément au Glossaire latin de Du Cange. Le développement des travaux historiques a amené la découverte d'un certain nombre de mots qui ont échappé aux laborieuses investigations de l'érudit amiénois, et dont on chercherait en vain la signification dans son œuvre et dans celle de ses continuateurs. Ne serait-il pas urgent de combler cette lacune, et n'y aurait-il pas honneur pour la Société de prendre l'initiative d'une telle œuvre, en faisant appel à tous ceux qui s'occupent de la lecture des chartes ou de nos anciens écrivains, pour réunir en un seul corps les mots de la basse latinité non compris dans le Glossaire. A la compagnie qui s'est placée sous le patronage de Du Cange, revient naturellement le devoir d'apporter la première pierre destinée à compléter le monument qu'il a élevé.

M. Garnier, tout en reconnaissant l'utilité de la proposi

tion faite par M. Peigné, ne pense pas qu'elle puisse fournir le sujet d'un prix. Il faudrait égaler en patience et en savoir l'érudit trésorier de France et l'œuvre qu'on veut entreprendre ne peut être que le résultat de recherches collectives. Si les finances de la Société le lui permettaient, peut-être un jour serait-elle heureuse d'offrir une récompense à celui de ses collaborateurs qui aurait contribué pour la plus large part à la confection de ce supplément du glossaire.

M. Auger partage cette opinion, et entre dans quelques détails sur les moyens à employer pour arriver à la confection de ce supplément qui, à son avis, serait imprimé dans des conditions favorables par les éditeurs du Glossaire, MM. F. Didot.

Après une discussion à laquelle prennent part un certain nombre de membres, la Société décide qu'il sera fait appel à tous les érudits, afin de rassembler et de coordonner en un lexique les mots de la basse latinité non compris dans le Glossaire de Ducange et dans ses continuateurs. Les documents qui devront lui être adressés dans un délai de trois ans comprendront le mot avec le texte de la phrase dans laquelle il se trouve employé, l'indication et la date de la pièce d'où il est tiré, et le sens qu'il exprime. Des exemplaires de ce supplément seront donnés, à titre de récompense, aux personnes qui auront fourni le contingent le plus méritant et dont le nom sera rappelé à la suite de chacun des mots qu'elles auront fournis.

-La Société entend ensuite une proposition de M. Garnier qui, rappelant l'intéressant travail de M. l'abbé Laffineur sur les conciles de Noyon, propose pour sujet de prix en

1859 l'histoire des conciles et des synodes de Picardie. Après l'échange de diverses observations, la Société adopte la première proposition ainsi formulée: Faire l'histoire d'une ou de plusieurs des maisons de Templiers qui ont existé en Picardie.

M. Auger donne lecture d'une note contenant plusieurs observations critiques sur le texte d'une charte de l'église Saint Rieule de Senlis éditée dans le Gallia Christiana, et signale les variantes qui existent dans les versions données par les Bénédictins et le texte original conservé aux archives du département de l'Oise. M. le Président, au nom de la Société, remercie M. Auger de cette communication.

-M. Peigné signale une charte inédite de l'abbaye de Saint Lucien de Beauvais qu'il a découverte et se propose d'adresser à la Société avec quelques notes.

Lecture est

Séance ordinaire du 11 août 1857. donnée d'une circulaire de M. le Recteur de l'Académie de Douai concernant la Revue des sociétés savantes.

-M. le Président informe la Société qu'il s'est rendu dans la journée, assisté de deux membres du bureau, à la distribution des prix du Lycée impérial d'Amiens et qu'il a remis en son nom la médaille fondée par elle dans sa séance du 9 avril 1851, à l'élève BRUYANT (Victor), de Chaulnes, interne, de la classe de rhétorique, section des sciences, qui a remporté le premier prix d'histoire.

- M. l'abbé Corblet entretient la Société de découvertes archéologiques faites depuis un certain temps dans la sablière du faubourg de Noyon située vers St.-Acheul et appartenant au sieur Freville. Au mois de janvier 1856

il a été trouvé en cet endroit un fragment de pierre votive portant cette inscription:

S. FRAT. SVO

VM. FEC.

SERVO

Une autre pierre découverte au mois de mai dernier, mesurant 0,31 c. de haut sur 0,43 c. de large, dont nous donnons ici le dessin, présente le nom de Floreda séparé de sa qualification par le monogramme du Christ inscrit daus un double cercle dont l'anneau est rempli par un zigzag, sorte d'ornementation fréquemment employée dans la sculpture romaine.

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