des Etudes de P. D. Rainguet.

L'église de St-Laurent de Neuvicq, St Laurentii de Novo Vico, était jadis à la nomination de l'abbaye de Baigne et desservie par ses religieux. Elle leur avait été donnée, vers 1066, par Boson, évêque de Saintes (ch. 46).

IX. MONTLIEU. Après Neuvicq, le terme de notre voyage est Montlieu et le séminaire de Roch. Ici, hélas, nous n'avons à visiter ni le manoir de Saint Gelais, et des Chabot de Jarnac détruit bien avant 1793, ni ses deux églises, l'une au midi du bourg et non loin du château, Notre Dame de Montlieu, à la nomination de l'abbé de StMartial de Limoges, renversée dans les guerres de religion, et qu'on acheva de déblayer sous la Révolution (Bull. Soc. Arch. histor. 1883, p. 63); et l'autre, Saint Laurent de Roc, Si Laurentii de Roach, aliàs de Rupe, où M. Cholet croit retrouver Rocimago, une des vigueries carlovingiennes, qui avait été donnée à l'abbaye de St-Romain de Blaye en 1105 et 1110 par Pierre II de Soubise, évêque de Saintes. Depuis cette époque, saint Roch ayant obtenu, dit-on, par son intercession la cessation d'une peste qui ravageait le pays, on lui consacra un autel dans l'église St-Laurent de Roc. Il en fut de même dans l'église moderne de Montlieu et dans la très belle chapelle ogivale du séminaire de Roc, s'élevant sur l'emplacement de l'église St-Laurent et de ses dépendances.

Au séminaire nous visitons, grâce à la bienveillance toute particulière de M. le Supérieur, le musée très-riche du savant hydrogéologue, l'abbé Richard. Les silex taillés, haches et débris recueillis dans ses voyages, attirent notre attention. Mais il est temps de se réunir ailleurs que devant des ruines et des monuments anciens. « A l'hôtel Bidard, << dit le compte-rendu déjà cité, on nous attend; nous y trou<«<vons un diner confortable assaisonné de bonne et franche

gaité, terminé par un toast chaleureux de M. le Président << à tous ses collègues et à M. Baron en particulier. <<< Pourquoi M. Baron plutôt qu'un autre? Ne vous souvenez<<<< vous plus de cette vieille eau-de-vie de notre savant ami, << dont il avait si gracieusement fait part aux excursionnistes « de 1882, à Aulnay? Eh bien, elle n'est pas épuisée; nous << l'avons bien vu l'autre jour, et pour avoir 51 ans d'âge << au lieu de 49, je vous assure qu'elle n'a rien perdu de « son arôme et de sa force. Après diner, les voitures nous << ramènent à Montendre, où nous prer.ons le train pour «Saintes à 10 h. 1/2. ›

Dr CH. VIGEN ET Hte CAUDÉRAN.

VARIA

SOMMAIRE. 10 Chronique trimestrielle; 2o Questions

Chronique trimestrielle

Jeudi 31 juillet, 3e séance trimestrielle de la Commission des arts où ont été lus: Excursion archéologique, du 5 juin, par MM. Vigen et Caudéran; L'église de Sainte-Gemme et le scandale qui y arriva en 1727, par M. H. de Tilly; Souci de Chadenne, par M. Cazaugade; Questions préhistoriques, par M. Marcel Pellisson; Taillebourg, par M. A. Bourricaud.

La société des antiquaires de l'ouest a dignement célébré le 50 anniversaire de sa fondation. Au congrès qui a été tenu, à cette occasion, dans la ville de Poitiers, les 1, 2, 3, 4 et 5 juillet, la Commission a été représentée par MM. d'Aviau de Piolant, Musset, Vallée, Piet-Lataudrie, C. Michaud, L. Duret. Le programme très étendu comprenait: Visites aux monuments de la vieille capitale du Poitou; excursion à Nouaillé, à Sanxay, à Chauvigny; séances des sections historiques et archéologiques; réunion générale le 4 au soir dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville; banquet le 5. Tout a été accompli de

point en point. Nos félicitations à nos voisins de Poitiers, qui ont rivalisé de bienveillance et de courtoisie envers leurs hôtes. A la réunion générale « M. Georges Musset a vivement intéressé l'auditoire d'élite qui était là en parlant des légendes saintongais et aunisiennes dans leurs rapports avec les monuments mégalithiques du pays. Disons surtout que le bouquet de la soirée a été offert par M. le vicomte d'Aviau de Piolant. Rien de fin, de spirituel, de délicat, comme son voyage autour de la maison d'Henri II ou de Diane de Poitiers, à La Rochelle...... Déjà dans les séances particulières, M. Georges Musset avait pris plusieurs fois la parole et on avait lu, de M. Ch. Dangibeaud, quelques notes sur les minutes des notaires et surtout un mémoire curieux relatif à la psallette de la cathédrale de Saintes, au XVIIe siècle. (Tablettes des DeuxCharentes, des 15 et 17 juin, Écho Rochelais, etc.)

M. le baron Eschasseriaux a bien voulu offrir à la Commission un choix de silex taillés et poteries du Peurichard.

La Commission a reçu: Annales du musée Guimet, t. VI, in-4, 306 p.; Paris, Ernest Leroux; Bulletin de la société de géographie de Rochefort, t. V, nos 2, 3 et 4; Bulletin de la

société des antiquaires de l'Ouest, 40 trimestre de 1883; Bulletin du comité des travaux historiques et scientifiques, section d'archéologie, 1884, no 2, où, p. 141, il est parlé d'un mémoire de M. Bélisaire Ledain sur les camps dits Châteliers, qu'il suppose romains (dans l'ouest de la France, il y en a plus de 900) suit une discussion sur ce sujet qui intéresse notre pays; p. 145-147, discussion sur les enceintes de villes où se rencontrent des débris de grands monuments de l'époque romaine et qui paraissent dater de la fin du IVe siècle ou du commencement du Ve, c'est-à-dire à l'époque des invasions; Saintes aurait été dans ce cas; p. 147-148, la question des piles est traitée; et no 3; - Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuses des diocèses de Valence, Digne, Gap, Grenoble et Viviers, 4e année, 4e livraison; Histoire du collège de Saintes, Dax, Saint-Sever, par M. Xambeu, in-8, 56 p., imp. J. Justère (don de l'auteur); Les petites sœurs des pauvres, une visite à l'asile de Tasdon, près La Rochelle, in-8, 20 p., La Rochelle, imp. P. Dubois (hommage de l'auteur, M. Lételié); Mémoires de la société nationale des antiquaires de France, 5e série, t. 3; Nos grand'mères au marché, par M. G. Musset; Melle, imp. Ed. Lacuve, 1884, grand in-8, 12 p. (don de l'auteur); Répertoire des travaux historiques contenant l'analyse des publications sur l'histoire, les monuments et la langue de la France, en 1882, Paris, imp.