Etudes de mythologie gauloise

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E. Leroux, 1886 - 114 pages
 

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Popular passages

Page 91 - Les Gaulois adorent principalement Mercure, et ils en ont de nombreuses images; ils le regardent comme l'inventeur des arts, le patron des chemins et des voyages, du commerce et des affaires. Après lui, ils adorent Apollon, Mars, Jupiter, Minerve. De ces dieux ils se font à peu près la même idée que les autres peuples : Apollon éloigne les maladies, Minerve enseigne les éléments des métiers et des arts: Jupiter a l'empire du ciel ; Mars préside à la guerre. Le plus souvent, sur le point...
Page 39 - Roulette-de-chance. grand cercle en bois fixé à la voûte et manœuvré par une longue corde que Tupetu tient lui-même dans sa main de granit. La roue, garnie de clochettes, tourne en carillonnant; son point d'arrêt présage l'arrêt du destin : — D'un côté ou de l'autre. Et chacun s'en va comme il est venu, quitte à revenir l'an prochain... Tu-pe-tu finit fatalement par avoir son effet.
Page 71 - Marseille nous présente une tête d'homme casquée exemples, ce que je me garde bien de nier, c'est encore pour nous lettre close. Il ne faut pas perdre de vue un fait : c'est que nous ignorons presque complètement la religion des Gaulois; renonçons donc, à deviner des mythes et des rites hypothétiques, des systèmes astronomiques; évitons de chercher, sur les monnaies gauloises, des faits dans lesquels l'imagination seule prête à ceux qui les ont fabriquées des idées qu'ils n'avaient pas....
Page 19 - ... l'autre côté ; cette perche est le gouvernail que saisissent les deux conducteurs de la roue ; ces deux guides sont les hiérophantes, les seuls ministres de la fête. Tous les habitans ou chefs de famille avertis préalablement avaient fourni et porté sur le coteau une botte de paille. C'est un impôt que l'on acquitte sans contrainte. L'on verrait d'un mauvais œil celui qui s'y refuserait. Et les commères, si le récalcitrant perdait dans l'année un de ses enfants ou se cassait un bras,...
Page 19 - Chaque habitant tient à la main une manipule de paille enflammée ; il brandit cette torche, il la lance en l'air; dès qu'elle est consumée, il la renouvelle aussi longtemps que roule, le long de la montagne, le cylindre de feu. Une partie des habitants suit la roue et jouit de l'embarras de ses guides, qui sont obligés d'éviter les cavités que présente le flanc de la montagne et qui ont pour but d'arriver jusqu'à la Moselle et d'y éteindre ce qui reste encore. Il est fort rare que l'on...
Page 18 - ... aperçues à mi-côte près de la fontaine de Burbach, attendant en groupes que la roue flamboyante passât près d'elles. Ainsi à Basse-Kontz on trouve la représaille de l'exclusion que les dames de Rome donnaient à notre sexe, lorsqu'elles célébraient, le premier mai, la fête de la bonne déesse. Nous aperçûmes la roue mystérieuse. La paille est disposée avec solidité et de manière à faire disparaître entièrement la roue : l'on ne voit qu'un cylindre de paille pesant 4 à5oo...
Page 42 - XIV° siècle. — A Beauvais, douze personnages font le tour de la roue; cinq descendent à droite, cinq autres montent à gauche, le onzième est étendu en bas, sans mouvement et comme sans vie ; le douzième, se tenant debout, en haut, accueille ceux qui viennent et chasse d'un long sceptre ou bâton ceux qui s'en vont. — A Amiens, seize individus se meuvent, la moitié pour monter du côté droit, l'autre moitié pour descendre du côté gauche. Un dix-septième trône au sommet, le sceptre...
Page 39 - Saint, le dénouement fatal de toute affaire nouée : la délivrance d'un malade tenace ou d'une vache pleine ; ou, tout au moins, quelque signe de l'avenir : tel que c'est écrit là-haut - Puisque cela doit être, autant que cela soit de suite... d'un côté ou de l'autre.
Page 19 - Alors deux jeunes gars, vigoureux et lestes, désignés d'avance, saisissent les extrémités de la perche qui sert d'axe ou d'essieu, et dirigent la roue avec rapidité, en suivant le penchant du coteau. De grands cris s'élèvent. Chaque habitant tient à la main une manipule de paille enflammée ; il brandit cette torche, il la lance en l'air ; dès qu'elle est consumée, il la renouvelle aussi longtemps que roule, le long de la montagne, le cylindre de feu.
Page 61 - Mexicaine, quelque chose d'aérien comme la trame d'Arachné, du reste de l'or le plus pur; les raies1, épaisses d'un dixième de millimètre, sont guillochées sur un tour sans doute microscopique ; la jante est composée de trois cercles d'or concentriques, celui du milieu également tourné et guilloché; le moyeu est saillant, évidé et composé de deux petites bandes d'or contournées en cercle et soudées de chaque côté de la roue à une âme pleine, de sorte que ce moyeu, quoiqu'évidé,...

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