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Noms des peintres.

Indication de leurs principaux ouvrages.

IX. ÉCOLE LOMBARDE'.

BRAMANTINO D'AGOSTINO, t. en 1450.

LEONARDO DA VINCI, 1452-1519.

AMBROGIO DA FOSSANO, detto IL BORGOGOGNE, 1475-1522.

BERNARDINO LUINI, vivait encore en 1530.

Milan, à Brera, fresques; chez le duc Melzi, Madone.

Milan, à la Madonna-delle-Grazie, *** la Cène, presque effacée. —Paris, au Louvre, ** la Vierge aux rochers. la Ste Anne, la Joconde et la Belle Féronnière. Vaprio, entre Milan et Bergame, ** Madone colossale à fresque. Fresque au couvent de S.-Onofrio, à Rome. Dessins originaux au Louvre et au Musée britannique. On a conservé fort peu d'œuvres authentiques de Leonardo et il est difficile de les distinguer de celles de Luini.

**

Milan : à Sta-Maria, près S.-Celse, Nativité; à S.-Eustorgio, ** Madone entre saint Jacques et saint Henri; à S.-Ambrogio, Notre-Seigneur disputant avec les docteurs, **Notre-Seigneur entre deux anges; à S.Simpliciano, Incoronazione; à Brera, *** Marie couronnée par son fils pendant que Dieu le Père les embrasse tous les deux au milieu de la cour du paradis; chez le duc Melzi, ** Présentation, *saint Roch et saint Sébastien. - A la Chartreuse de Pavie *** fresques nombreuses et admirables, surtout le Couronnement de Marie et la Famille Visconti aux pieds de Marie, dans les deux transepts. A Bergame, dans S.-Spirito, Descente du S. Esprit, son chef-d'œuvre.

**

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Milan à Sta-Maria-della-Passione, * Pietà; à S.-Mauri-
zio, * Scènes de la passion; dans d'autres églises, nom-
breuses et belles fresques; à Brera, sainte CATHERINE
ENSEVELIE PAR LES ANGES, ** Histoire de saint Joachim
et de sainte Anne, * saint Joseph choisi pour époux
de Marie, *** Vision de saint Joseph sur l'innocence
de Marie, plusieurs Madones; à la galerie Melzi,
***Madone entre saint Martin et saint Etienne et plu-
sieurs autres, Voyage en Égypte. —A Chiaravale, près
Milan, *** Madone. A la Chartreuse de Pavie,
done et Jésus cueillant une fleur. - Saronno, *** fres-
ques du chœur de l'église, sublimes. Como, à la ca-
thédrale, *** Madone avec SS. Jérôme, Abbondio,

etc.

**

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**

****

**

Ma

Cène,

Au palais Litta,

Lugano, au couvent des Franciscains,
Crucifixion, Madone, etc.
plusieurs tableaux et fresqucs.

BERNARDINO ZENALE da Trevi-{ Milan, à Brera, * Madone entre les quatre docteurs.
glio, m. en 1526.

GIOVANNI ANTONIO BELTRAFIO, {Milan, à Brera, Ecce Homɔ.

1467-1516.

1 Il faudrait compléter et corriger cet article par le second volume du livre de M. Rio, publié en 1855, exclusivement consacré à l'école lombarde.

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(Nous indiquons sous cette catégorie le petit nombre de peintres du moyen âge qui n'ont pu se ranger sous une des écoles précédentes, ainsi que ceux des siècles postérieurs qui ont échappé au goût païen et classique dans quelques-unes de leurs œuvres).

TOMMASO DE MODÈNE, (A Carlstein, en Bohème, tableaux faits par ordre de
XIVe siècle.
Charles IV. Autres à Vienne, au Belvédère.

BARNABA DE MODÈNE, 1367. | A Francfort, Madone signée et datée de 1367.

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162 TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES ÉCOLES CATHOLIQUES, ETC.

Noms des peintres.

GIOVAN-BATISTA SALVI DA SASSOFERRATO, 1605-1685.

CARLO DOLCI, 1616-1686.

GUIDO RENI, 1575-1642.

FRANCESCO BARBERI, detto IL
GUERCINO, 1590-1666.

Indication de leurs principaux ouvrages.

Se distingue par le charme avec lequel il a toujours peint la Madone. Ses chefs-d'œuvre sont à Florence, aux Madone veillant sur le sommeil de Jésus.

Uffizi, une
- Rome, à Ste-Sabine, *** la Madone entre saint Do-
minique et sainte Catherine de Sienne, à qui l'enfant
Jésus met la couronne d'épines; et à la galerie Bor-
ghèse, *** les Trois âges.

A souvent réussi à trouver l'expression chrétienne, surtout
dans sa Madeleine et sa sainte Lucie, à Florence.
Quelques-unes de ses madones ont de la pureté et de la
profondeur, surtout à Bologne, celle dite la Madone
della pietà.

Ce peintre, quoique très-pieux, a rarement pu rendre le sentiment chrétien dans ses tableaux de sainteté; toutefois il a de temps à autre réussi dans ses figures de saints et de moines, comme on peut s'en convaincre à la Pinacothèque de Bologue et au Louvre.

Nous croyons devoir ajouter que, sauf pour l'école de Ferrare et une douzaine de tableaux des autres écoles, les notes qui précèdent sont exclusivement le résultat de nos propres observations.

IV

DE L'ÉTAT ACTUEL DE L'ART RELIGIEUX

EN FRANCE:

(1837)

« L'étude des monuments religieux a ranimé parmi nous le sentiment et le goût de l'art chrétien. Ce sentiment a bientôt tourné au profit du christianisme lui-même. En apprenant à comprendre, à admirer nos églises, on est devenu presque juste, presque affectueux pour la foi qui les a élevées. C'est là un retour un peu futile vers la religion, retour sincère cependant, et qu'il ne faut pas dédaigner. L'art rend ainsi aujourd'hui à la religion quelque chose de ce qu'il en a reçu jadis 2. » Ainsi parlait, il y a peu de temps, dans une occasion solennelle, un homme dont la patrie s'honore, et que l'Église regrette de ne pouvoir compter parmi ses fidèles. Ces paroles expriment avec noblesse une vérité généralement, mais vaguement sentie. Plus que personne leur auteur a contribué à ramener en France le sentiment de l'art religieux, d'abord par le nouveau jour qu'il a jeté sur l'histoire des temps où cet art naquit, et ensuite par ses généreux

Cet essai a servi d'introduction à la collection des Monuments de l'Histoire de sainte Elisabeth publiée par M. A. Boblet.

2 Discours de M. Guizot à la Société des antiquaires de Normandie, en août 1837.

efforts, pendant qu'il était au pouvoir, pour sauver et populariser les débris de notre ancienne gloire artistique. Un immense changement s'est opéré dans les esprits depuis le temps où nous nous sentions excité à élever une voix humble, inconnue et presque solitaire, contre les Vandales de diverses espèces qui dévastaient les monuments de notre foi et de notre histoire 1. En peu d'années tout a changé de face. La révolution de Juillet, en portant le dernier coup à l'ancien régime dans le présent et dans l'avenir, a donné un nouvel élan à l'étude et à l'appréciation de l'ancienne France dans le passé, non pas le passé bâtard et inconséquent des derniers siècles, mais le passé de cette grande époque où le christianisme régnait sur l'âme et le corps de l'humanité. Le nouveau gouvernement s'est rangé franchement du côté du petit nombre d'hommes qui, inspirés par les éloquentes invectives de M. Victor Hugo, essayaient de lutter contre le torrent des dévastations. Usant avec une salutaire énergie de leur puissance, M. Guizot et ses successeurs à l'intérieur et à l'instruction publique ont étendu les bras immenses et inévitables de la centralisation pour arrêter le marteau municipal et la brosse fabricienne, en même temps qu'ils ont créé et encouragé de vastes et importantes publications destinées à tirer de la poussière et à révéler au pays les antiques trésors de son art national. Noble et bienfaisant exemple qu'il appartenait au pouvoir antérieur de donner, et qu'il faudra bien, Dieu merci, suivre à l'avenir. D'un autre côté, une étude plus approfondie de l'étranger a produit rapidement des résultats tout à fait inattendus. En voyant de plus près les mœurs et la science de l'Allemagne et de l'Angleterre, on s'est aperçu du profond respect et de la tendre sollicitude que ces grandes nations professent pour les monuments de leur passé ; la pensée 1 Du Vandalisme en France. (Voir plus haut, page 7.)

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