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serviteur de charrue, demeurant à Thieuloy, 2 maisons sises à Frocourt, sur la rue; un journal de terre au chemin de St.-Romain; 2 journaux de terre à Dargies au riez, et un journal de terre audit terroir, moyennant 150 livres (1).

Le 8 mars 1684, il donna à bail à Jacques Hardi, laboureur à Eramecourt: 11 journaux 65 verges de terre, en 3 pièces, à Eramecourt, la première contenant 4 journaux 40 verges faisant moitié de 8 journaux 80 verges, tenant au chemin qui conduit d'Eramecourt au bois d'Archemont, et d'autre côté au chemin de SaintLéon; la deuxième pièce contenant 3 journaux 75 verges, faisant moitié de 7 journaux 30 verges, tenant au bois d'Archemont et au chemin conduisant audit bois; la troisième contenant 4 journaux, appelée les Bouillets, y compris la bordure du bois, tenant au bois de Pozières, en jachère; une autre pièce contenant un journal, près le bois de Baillon; un journal et demi au terroir de Dargies, appelé la Gatte, tenant des deux bouts aux friches; 4 journaux en la vallée de Pozières et au chemin du Hêtre; 7 journaux en jachère en la petite vallée de Pozières, tenant d'autre côté au terroir de Dargies; 6 journaux en jachère en la vallée, tenant au chemin de Baillon à Redderie; 1 quartier de pré pris en un journal tenant à la rivière; la moitié d'une masure à Eramecourt, pour 3, 6, 9 ans, au choix respectif des parties, moyennant 85 livres, une journée de chevaux, et 8 livres 19 sous d'argent, et 3 quarterons d'œufs de cens à payer au seigneur de Créquy.

Ce jeune homme mourut aux armées du roi, où il servait en qualité de garde du corps, au mois de septembre 1694. Son valet ramena son bagage à Frocourt. François Labitte, curé de St.-Romain et Frocourt célébra un service funèbre à son intention en l'église de Frocourt, assisté de plusieurs curés voisins; et le 11 avril 1701 e fit la déclaration devant la prévôté royale de Beauvaisis à Grand

(1) L. 14.

villiers, à la prière du père du défunt, pour servir au procès qu'il avait en parlement contre Pierre Lefort, seigneur de la Bucaille, natif de Grandvilliers, demeurant ordinairement à Sommereux, qui avait surpris la religion de la Cour, et obtenu d'elle un arrêt, en 1698 contre ledit défunt, décédé 4 ans auparavant, bien que son décès lui fut parfaitement connu. C'était le fils unique d'Antoine d'Arie et de feue dame Françoise Gilleberte de Villelongue. La sœur de celle-ci, Marie-Thérèse de Villelongue, veuve d'Edmond Augier, seigneur de Saint-Luc, gouverneur de Valogne, fut l'héritière du défunt du côté maternel. En cette qualité, elle se fit délivrer les immeubles suivants de la succession: 42 verges de prairie au terroir de Saint-Romain, tenant en pointe à la rivière ; 2 journaux de terre à Guizancourt, tenant au nord au bois de Guizancourt et au chemin de la Haye audit bois ; 4 journaux de terre à Frocourt tenant à la montagne et au chemin de la mare; 2 journaux de terre au terroir de La Haye, tenant au bois de La Haye et au chemin de La Haye à Guizancourt; et 120 verges au terroir de La Haye, tenant au chemin de la mare. Pour se faire délivrer possession de ces biens, elle s'était adressée, le 14 août 1700, à M. Lefort, sieur de Saint-Léon, président du grenier à sel, et maire de Grandvilliers (1).

Anne Dubois.

La veuve d'Antoine d'Arie, chevalier, seigneur de Frocourt, Anne Dubois, en secondes noces veuve de Nicolas de Fay, écuier, seigneur de Bracquemont, et maintenant femme de Monsieur de Courcelle fit plusieurs acquisitions: le 11 décembre 1709, elle achela d'Henri Sellier, laboureur à Frocourt, un quartier de terre on une pièce au terroir de Frocourt, au chemin de Frocourt à La ilaye, mouvant de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt à cens de

(1) N. 3.

6 deniers, moyennant 15 livres (1);

Le 12 novembre 1710, elle acquit, par échange, de Nicolas Vasseur, laboureur à Guizancourt, 75 verges de terre à Frocourt, audit terroir (2);

Le 14 novembre 1714, elle acheta de Jacques Delahaye, manouvrier à Frocourt, et Charlotte Lecointe, sa femme, un journal de terre de 100 verges, fermé d'un côté de haie vive, planté d'arbres fruitiers, tenant au chemin de Baillon à celui de Saint-Romain et au préau de Frocourt, mouvant de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, à cens de 2 sous, moyennant 75 livres, 100 sous et 15 deniers (3).

Louis-Antoine d'Anglos.

1

Louis-Antoine d'Anglos, chevalier, seigneur d'Orival, avait épousé une fille de d'Arie, Marie-Michelle-Antoinette. Il demeurait à Frocourt. Le 6 août 1730, pour terminer un procès pendant à Paris à la cinquième Chambre des Requêtes avec Félix Auger, écuier, il obtint, moyennant 4,500 livres, sa renonciation à la portion de dot de 11,362 livres stipulée propre de Françoise-Gilleberte de Villelongue, à laquelle il pouvait prétendre comme héritier des propres maternels d'Antoine d'Arie de Frocourt, garde du corps du roi, fils de Gilleberte de Villelongue. Il augmenta ses propriétés par l'achat, le 13 juin 1738, de François Desnoix, garde de bois de M. le comte de Noailles, demeurant à Eramecourt, et Charles Desnoix, fermier à Auvers, près Pontoise, d'une masure de 28 verges, plantée d'arbres fruitiers, sise à Frocourt, tenant à la rue, mouvant de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, moyennant 170 livres 12 deniers; le 15 février 1742, de Etienne de La Haye, manouvrier à Frocourt, et Marguerite Denoise, sa femme, 3 verges de masure au dit lieu (4).

(1) L. 17.

(2) L. 16. (8) L. 15.

(4) N. 4.

Marie Anne de Fay.

Louis-Antoine d'Anglos, chevalier, seigneur d'Orival, décéda le 8 avril 1711. Marie-Michelle-Antoinette d'Arie était morte en 1757. Il avait alors l'usufruit des terres de Frocourt dont la propriété appartenait à Marie-Anne Drogon, veuve d'Alexandre-Nicolas-Claude de Fay, chevalier, seigneur en partie de Cempuis et autres lieux, garde du corps du roi. A la mort d'Antoine d'Anglos, Madame de Fay remboursa à Madame d'Anglos 918 livres pour les labours et semailles, somme moyennant laquelle celle-ci abandonna en outre 300 gerbes de blé, des foins, tuiles et ardoises restés dans les bâtiments, le fumier, moyennant 50 livres, jusqu'à jugement d'apparlenance, et s'engagea à rapporter les arrérages des censives et les vingtièmes à partir du 1er avril 1771.

Un procès eut lieu entre ces deux dames. Madame d'Anglos mourut, et le 20 juin 1772, Charles Thiron, notaire royal au ɓailliage d'Amiens, demeurant à Dargies, exécuteur testamentaire de Madame d'Anglos, se désista de son appel interjeté le 17 mars dernier de la sentence rendue par le bailliage d'Amiens, le 11 du dit mois, en faveur de Marie-Anne Drogon, et s'engagea à payer les dépens. Madame de Fay hérita de Antoine-Mathurin Berquier, curé de Marais -Montier, près Montdidier, son cousin germain, et partagea sa succession le 25 mars 1785, avec Jacques-Antoine-Henri Briois de la Bruneterie, bourgeois d'Amiens; Charles-Marie de Leviston, écuier; Marie-Angélique Briois, fille majeure, demeurant à Amiens et François-Jean Noël Mortier, avocat en Parlement et juge à Grandvilliers Le 15 juin 1789, la fille majeure de Madame de Fay, Marie-Anne-Angélique, constitua à sa mère, pour son douaire, sur sa part dans la succession de son père, une rente de 113 livres à partir du 1er juillet. Les biens qui appartenaient alors à Madame de Fay à Frocourt, Taussac et Saint-Romain consistaient en la maison, avec ferme et dépendances contenant 10 journaux, 120 journaux de

terre, 25 journaux de bois, 9 journaux et demi de pré, avec droits honorifiques de l'église, droit de chasse et de colombier; le tout estimé 90,000 livres et chargé de 20 livres de cens.

Chemlns

Les chemins mentionnés sur le terroir de Frocourt sont ceux : du Moulin, d'Amiens, de Baillon, des Charbonniers, des Malavisés, d'Equennes à Sommereux.

Mesures et Monnaies.

Les mesures de superficie étaient le journal à 100 ou 80 verges, celui-ci employé ; à Dargies la verge à 26 pieds, le pied à 11 pouces ; celles de capacité étaient généralement empruntées à la Ville de Poix; les tournois dominaient comme monnaies:

Valeur vénale et locative des terres.

En moyenne, le journal valut auxvi° siècle 20 livres, au xvi1 60; il était loué au XVIe siècle 2 mînes de grain; au xvne 3 livres.

Cens.

Au XVIe et XVIIe siècle le taux du cens était environ 2 sous par journal; celui de la dìme était plus faible.

OUVRAGES OFFERTS

Pendant le 1er trimestre de 1880.

I. Par M. le Ministre de l'Instruction publique.

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1o Journal des Savants. Nov. Déc. 1879. 2o Revue des Sociétés savantes. 7e série. Tom. 1er. Liv. 3. 3o Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France depuis Philippe II jusqu'à François 1er. Par F. de Saulcy. Tom. 1. Paris. 1879. Imprimerie nationale 1 vol. in-4. -4° Ro

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