Continuation du sujet.-Considérations sur la splendeur des arts au XII. siècle.-Détails spéciaux sur la statuaire et la peinture à cette époque.-Sculptures symboliques des XI. et XII. siècles.-Catalogue d'églises appartenant au style roman secondaire. Un mot sur les différences de Court exposé des principales opinions émises concernant l'origine du style ogival, et recherches sur l'époque de l'introduction de cette architecture dans l'Europe occi- dentale.-L'ogive paraît en général avoir été substituée au plein cintre pendant le XII. siècle. Quelques-uns font remonter plus haut l'introduction de cette arcade dans nos contrées. Examen des faits allégués pour soutenir cette opinion. Réflexions sur la difficulté de faire ac- ornements appliqués aux différentes parties des monu- ments de cette époque.—Un mot sur la filiation des com- binaisons usitées au XIII. siècle et sur les rapports qui existent entre les diverses parties des monuments romans et celles des monuments à ogives de la première époque. -Considérations sur l'effet prodigieux des monuments du XIII. siècle et sur les éléments qui le produisent.- Moyens d'exécution. Les peuples étaient animés, aux Réflexions préliminaires sur l'analogie qui existe entre les monuments de la fin du XIII. et ceux du commence- ment du XIV siècle.-Enumération des caractères les plus saillants de l'architecture au XIV.-Innovations intro- duites dans le plan des édifices par l'addition de chapelles le long des collatéraux de la nef.-Caractères des orne- ments, modifications introduites dans les fenêtres, le triforium, la décoration des portes, des grandes arcades, etc., dans la forme des tours et des clochetons, etc. dans les premières années du XVI.-Catalogue d'églises appartenant à cette dernière époque et au XV. siècle.. Infériorité des monuments du XV., comparés à ceux du XIII. et du XIV. siècle.-Un mot sur l'esprit qui animait alors les artistes. Retour aux formes antiques au commencement du XVI. siècle. -Style dit de la renaissance. Les productions de ce nouveau style ont été plutôt civiles que religieuses et ne doivent pas être décrites ici. Décadence rapide de l'architecture ogivale dans la seconde moitié du XVI. siècle. On en voit encore des exemples au XVII., où elle cesse définitivement d'être employée. Conclusion. Page 201, ajoutez après le premier paragraphe : Dans le musée du Mans, on voit sur un chapiteau provenant de l'église St.-Nicolas d'Angers, aujourd'hui détruite, une femme ayant le sein gauche sucé par un serpent et le sein droit dévoré par un reptile à longue queue couvert d'écailles. Comme on remarque une bourse pendue du côté gauche du personnage, on pourrait croire que l'on a voulu représenter l'avarice. M. Branche vient de décrire un chapiteau de l'église de Mirat (Auvergne), sur lequel on voit, selon lui, la représentation des sept péchés capitaux, qui seraient indiqués par la partie du corps à laquelle sont attachés les crapauds ou les serpents. Ainsi, lorsqu'ils semblent ronger la tête, M. Branche y voit le symbole de l'orgueil si c'est le cœur, il pense que le sculpteur a voulu symboliser l'envie ou la colère; suivant le même raisonnement, l'estomac indiquerait la gourmandise, les parties sexuelles la luxure, les pieds la paresse. Page 209, après le 4. paragraphe : Peut-être a-t-on voulu figurer le Christ triomphant par ce cavalier toujours placé en Poitou (1) dans la partie la plus apparente et la plus honorable des églises (Melle, Parthenay, Civray, Airvault, Aulnay, etc.). A Parthenay-le-Vieux, on voit dans le tympan qui fait pendant à celui où se trouve le cavalier (le tympan du portail de droite) l'image de Samson, terrassant un lion; or on regardait Samson comme précurseur du Messie, et ce rapprochement de Samson et du royal personnage à cheval, semble donner quelque poids à la supposition précédente : il faut du reste faire de nouvelles études sur ces figures, et je m'en occupe en ce moment. M. l'abbé Voisin me fait remarquer que dans la représentation de l'entrée du Christ à Jérusalem, telle qu'on la voit dans plusieurs bas-reliefs, on distingue souvent, pour ainsi dire sous le pied de l'ani (1) Dans toutes ces facades d'églises (Airvault, Civray, Parthenay) le cavalier occupe le côté gauche du portail, et l'on sait que ce côté était regardé comme le plus honorable, peut-être parce que la tête du Christ mourant était inclinée de ce côté : c'est le côté de l'évangile. |