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parallèles, depuis le bas de l'ouverture jusqu'à l'intrados (style perpendiculaire): cès meneaux sont seulement parfois assujettis par une traverse horizontale.

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En Alsace, on trouve des fenêtres extrêmement hardies, garnies de meneaux très-minces et subtrilobés à leur extrémité dans les hautes fenêtres des églises sans bas-côtés, ces meneaux sont assujettis au moyen d'une traverse en pierre, et l'ensemble de la fenêtre offre l'image de deux rangs superposés de panneaux transparents.

La fenêtre que voici est tirée de l'apside de la charmante église de Thann (Haut-Rhin), et montre cette disposition; elle est fort étroite parce qu'elle est ouverte dans l'apside, mais si on la suppose double ou triple en largeur, on aura l'idée des plus belles fenêtres du troi

sième style ogival de ce

pays.

L'archivolte des fenêtres est souvent ornée

d'une guirlande de feuilles frisées qui forment des crochets de place en place, et qui supportent un bouquet de feuillages élevé sur un pédicule (point A, fig. 24, pl. LVI); celles qui occupent le sommet des murs latéraux sont aussi couronnées assez souvent d'un fronton triangulaire dont le sommet surpasse le niveau de l'entablement (Voir page 442).

Dans le N. O. les fenêtres ont, en général au XV. siècle, moins d'élévation qu'au XIV., et le triangle formé par l'arcade en tiers point, depuis les impostes jusqu'au sommet, a souvent plus de la moitié de la hauteur de la fenêtre entière.

Une grande quantité de roses d'un diamètre considérable et d'une grande finesse de travail, ont été faites au XV. siècle, non seulement dans des églises de cette époque, mais dans des édifices d'une date plus ancienne.

Arches. Les tores qui garnissaient encore les arches des nefs, au XIV. siècle, disparaissent au XV'. pour faire place aux nervures prismatiques. L'extrados de quelques arches fut garni de feuilles frisées comme celles des fenêtres; quand le mur qui les surmonte est tapissé de panneaux, les jambages de ces derniers semblent quelquefois sortir de ces bouquets de feuillages.

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Triforium. Dans les grandes églises le triforium est habituellement transparent comme au XIV., les petites arcades offrent des broderies flamboyantes à leur sommet.

Balustrades. Les dessins contournés que nous venons de remarquer dans les compartiments des fenêtres se montrent également dans les balustrades en pierre (pl. LVI, fig. 18—19).

Pour montrer comment les formes contournées des balustrades et des fenêtres s'harmonisent entre elles au XV. siècle; pour faire voir aussi l'effet des panneaux, des pinacles en application portant sur des caryathides, et celui des frontons triangulaires garnis de feuilles frisées surmontant les fenêtres, je présente un fragment tiré d'un monument de la fin du XV. siècle, qui offre la réunion de toutes ces parties.

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Voûtes. Les arceaux des voûtes deviennent plus saillants et prismatiques; ils commencent aussi à se ramifier dans la deuxième moitié du XV. siècle.

Tours. Les tours du XV. siècle n'ont pas toujours autant d'élévation que celles du XIV.; mais elles sont beaucoup plus chargées d'ornements. On en voit souvent de carrées et qui ne sont point couronnées de pyramides.

On trouve aussi des tours octogones, terminées par un toit peu élevé ou par une plateforme.

Enfin on rencontre encore, au XV. siècle, des tours carrées, flanquées de contreforts trèssaillants, dont la pesanteur, contraste désagréablement avec l'élégance et la légèreté des autres pyramides.

Au XV. siècle, au lieu de flanquer de deux tours les façades des grands édifices, on a souvent élevé une seule tour carrée au milieu du fronton occidental, comme à St.-Riquier (Somme), à St.-Jean de Caen, dont la tour occidentale est en partie du XV., à St.-Jacques d'Anvers, St.Bavon de Gand, à la cathédrale de Berne, etc., etc. Cette tour unique a le défaut d'écraser les façades, et généralement elle produit un mauvais effet, on peut s'en convaincre à St.-Riquier,

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