par une galerie obscure (1); ainsi, entre les arcades des ailes latérales et les fenêtres des grandes nefs, règne dans tout le pourtour des églises une suite d'arcades supportées par de petites. colonnes (Voir la pl. LVII, n°. 2, 3, 4). Il y a quelques exceptions à cette ordonnance, mais elles sont rares: à la cathédrale de Noyon, par exemple, qui doit avoir été en partie cons truite au XIIe siècle, mais qui vraisemblablement n'a été terminée qu'au XIII., il y a, je crois, deux galeries obscures entre les arcades de la nef et les fenêtres du clerestory et l'édifice.

Ainsi que je l'ai dit (p. 166), la galerie obscure dont je parle est désignée par les antiquaires anglais sous le nom de triforium, elle remplace les tribunes qui existent dans quelques églises au-dessus des arcades de la grande nef.

Tantôt ces arcatures du triforium sont simples en forme de lancettes (pl. LVII, fig. 3—4), tantôt elles sont géminées et encadrées dans une ogive d'un plus grand diamètre; quelquefois on les trouve disposées de la même manière,

(1) Dans quelques églises les galeries sont remplacées par une simple balustrade.

trois à trois et même quatre à quatre, comme dans le chœur de Bayeux, construit vers 1240.

Cette réunion de quatre arcades en lancettes sous une grande ogive résulte du rapprochement de deux lancettes géminées surmontées d'un trèfle et encadrées dans deux ogives.

En général, c'est au pourtour du chœur que o les galeries offrent le plus d'élégance et de

complication, et c'est là qu'on rencontre les combinaisons dont je viens de parler; on y voit rarement de simples arcades en lancettes comme dans les nefs, et très-souvent, au contraire, des lancettes géminées encadrées dans une ogive ou dans une arcade cintrée (pl. LVII, fig. 2).

A l'extérieur des églises il existe presque toujours des galeries à la base du fronton triangulaire qui supporte le toit, et au-dessus des fenêtres et des roses qui occupent le centre des façades; elles consistent, comme les galeries intérieures, dans une colonnade supportant des arcades étroites isolées ou géminées et surmontées de pignons aigus des statues de grande proportion ont souvent été placées sous ces arcatures (Chartres, Reims, Paris, etc., etc.). Portes. Dans les

églises qui ne sont pas très-ornées, les voussures des portes sont garnies simplement de tores et les parois latérales de colonnes sans statues.mimog Dans quelques portes

les colonnes qui gara uk ledo, le

nissent les parois latérales sont disposées sur

deux rangs, les unes plus grandes faisant saillie sur d'autres plus petites qui supportent des arcatures tapissant les murailles, comme on le voit dans la figure suivante.

oop

Cette disposition se rencontre également au XIV. siècle. dr he smiles

Mais il est assez ordinaire de trouver des statues de grande proportion entées sur les coderm lonnes, comme on avait commencé à les dispo

ser au XII. siècle. Les voussures sont ornées de petites figures, et des bas-reliefs plus ou moins compliqués occupent le tympan.

Les portes se présentent ordinairement au nombre de trois au milieu des façades des grandes églises, et souvent les portails latéraux ne le cèdent point en magnificence à ceux de la façade occidentale.

Outre les trois portes du grand portail, on trouve dans quelques églises, notamment à Coutances, deux portes latérales ouvertes au Nord et au Midi sous les deux tours de l'Ouest.

Au XI. siècle, les portes latérales étaient pratiquées dans les murs de la nef et du chœur; à partir du X¡¡o. leur place fut presque invariablement fixée à l'extrémité des bras de la croix formée par les chapelles des transepts.

Quelques portails sont précédés d'un porche plus ou moins saillant, surmonté de pignons triangulaires; je ne connais rien de plus magnifique en ce genre ni de plus digne d'être cité que les peristyles qui décorent les transepts de l'église de Chartres.

Ces péristyles sont élevés sur des perrons de plusieurs marches, ils présentent trois grandes arcades surmontées de pignons, correspondant aux trois entrées du fond, et soutenues sur des