Page images
PDF
EPUB

LES FEUILLES DE

CHÊNE ont été parfaitement imitées,

et disposées soit en guirlandes, soit en épis ou en bouquets

sur les chapiteaux, sur les cymaises, les frises etc.; on en voit de parfaitement rendues dans les cathédrales de Rheims, d'Amiens, du Mans de Cologne, et dans beaucoup d'autres églises du nord et

du centre de la France.

LES TRÈFLES sont assez connus pour que je puisse me dispenser de les décrire; on en voit communément de deux espèces, les uns à feuilles arrondies, les autres à feuilles aiguës et lancéolées (pl. LV, fig. 2 et 3).

[graphic]
[ocr errors]

LES QUATRE-FEUILLES (fig. 4) diffèrent des trèfles en ce qu'ils ont quatre lobes au lieu de trois; je désigne, sous le nom de Fleurons

[graphic]
[ocr errors]

aiolaup

[ocr errors]
[ocr errors]

sur les frises, tantôt sur les archivoltes.Reflon J'ai aussi trouvé les Roses disposées en bouquets sur quel

à la cathédrale de Rheims. On pourrait indiquer aussi comme rare l'imitation de la feuille de saule, que j'ai plus d'une fois reconnue dans des églises de la même époque.

(1) Je ne donne pas de nom particulier à plusieurs moulures qui ressemblent à celles qu'on obtient en traçant, à l'aide du compas, des cercles entrelacés les uns dans les autres (pl. LIII, fig. 8), et qui représentent assez bien ce qu'on appelle vulgairement des croix de dieu; elles me paraissent rentrer dans la classe des quatrefeuilles. Ces figures, ainsi que les trèfles et les quatre-feuilles, avaient été employées à la décoration des monuments à plein cintre, mais rarement et en petite quantité; ce n'est qu'au XIIe siècle et au XIII. qu'on les a répandues sur les murs avec profusion.

[merged small][graphic][subsumed][subsumed]

On rencontre également certaines fleurs que l'on pourrait prendre pour des PENSÉES, et dont quelques-unes ornent le chapiteau suivant.

[graphic][merged small]

CONTOURNÉES que voici et que j'ai bien souvent rencontrées dans les monuments du XIII. siècle.

[graphic][ocr errors][merged small][graphic][merged small]

et aussi à certains Fucus tapissant les rochers de

nos mers.

LES VIOLETTES (pl. LV, fig. 6 et 7 ) ne ressemblent pas toujours à la fleur de ce nom (1) et l'on comprend sous la même dénomination. plusieurs fleurons de formes différentes, sculptés en relief, qui garnissent les archivoltes, les pieds droits des portes et des fenêtres, et quelquefois les arceaux des voûtes. J'ai souvent observé, sur les voussures des portes principalement, des violettes à pétales renversées, et évidées en-dessous avec tant de délicatesse qu'elles ne tiennent à la pierre qui les supporte que par l'extrémité de leurs pétales.

LES FLEURONS ( pl. LV, fig. 8) offrent des pétales épanouies au nombre de cinq au moins; le centre du calice est ordinairement en saillie sur le reste.

(1) La nomenclature des feuillages n'est pas encore fixée, et je dois faire observer que je donne à certaines feuilles des noms qui devront plus tard être changés quand on aura mieux déterminé les espèces de végétaux auxquelles elles appartiennent. Il est évident que les feuilles p. 316 ne ressemblent pas à des feuilles de Fraisier que les grandes feuilles p. 317 désignées comme des feuilles de Nénuphar ne sont pas arrondies comme les feuilles de ce végétal. En attendant que j'aie pu étudier plus attentivement la Flore murale du XIII. siècle, j'ai laissé aux végétaux sculptés les noms qu'ils ont reçus à tort ou à raison des monumentalistes.

« PreviousContinue »