mal, un personnage agenouillé qui étend un vêtement à terre: serait-ce le personnage que paraît écraser le cheval dans les figures de grande proportion que j'ai citées? je suis bien loin de l'affirmer, j'ai besoin, je le répète, de revoir ces curieuses figures, mais bientôt j'espère pouvoir émettre à leur sujet une opinion décisive.

Page 213, ajoutez après le 3. paragraphe:

Parmi les moulures qui ornent le beau cloître de St.-Aubin d'Angers, on remarque une sirène d'autant

l'autre un glaive, peut-être ici l'emblême de l'autorité de la foi, ou de la puissance de la parole divine.

A Cunault (Maine et Loire), il y a des sirènes qui vont être moulées par les soins de M. GodardFaultrier et qui tiennent de chaque main un poisson.

Sur le tympan de la porte d'entrée de la petite église de St.-Michel du Puy, si singulièrement assise au sommet d'une pyramide volcanique, on voit deux sirènes tenant d'une main un poisson et de l'autre un instrument que je n'oserais déterminer et que peut être on pourrait prendre pour un glaive.

Page 214, après le 1er. paragraphe :

M. Crespet, architecte à Lyon, a bien voulu me communiquer le dessin d'un animal à tête de coq, au

dessus duquel ont lit le mot BASILICUS en caractères du XIIe siècle, et qu'il a trouvé replacé dans la maçonnerie moderne d'une église (Ste.-Foi) avec divers signes du zodiaque également du XII. siècle. Le basilic était regardé comme très-redoutable et il en est question

dans les psaumes (p. 90) super aspidem et BASILISCUM ambulabis et conculcabis leonem et draconem.

Même page, à la fin de la seconde note.

Le capricorne n'aurait-il point été reproduit de préférence, parce que c'est le signe du mois de décembre dans lequel a eu lieu la naissance du Christ?

Page 311, après le 3. paragraphe :

EL'architecture de la sainte chapelle fit sensation parmi les artistes; on les vit reproduire ce type, non seulement au XIIIe. et au XIVe. siècle, mais encore dans le XV. (St.-Germer, Vincennes, Bourges Riom, Vic-le-Comte, etc.)

D'ANTIQUITÉS

MONUMENTALES.

QUATRIÈME PARTIE.

CHAPITRE Ier.

Les 4°. et 5. parties du Cours présenteront la description et la classification des monuments élevés depuis le V. siècle jusqu'au XVI. — Du peu de popularité que les arts du moyen âge ont obtenu jusqu'ici. Causes auxquelles on peut l'attribuer. Deux méthodes pour étudier les monuments du moyen âge.-Motifs pour décrire d'abord les monuments religieux avant de s'occuper des autres édifices.

Nous avons, dans nos précédentes confé rences, suivi la marche des altérations qui se sont manifestées dans les arts, surtout depuis le temps de Constantin; nous en avons recherché

les causes, puis nous avons jeté un coup-d'œil rapide sur les événements qui amenèrent finalement le naufrage de la civilisation européenne: nous allons aujourd'hui continuer l'histoire de l'art à partir de l'époque où la Gaule envahie par les barbares cessa de faire partie de l'empire romain.

Ici, Messieurs, nous entrons dans une ère de dix siècles, dont la dernière partie surtout a produit une immense quantité d'édifices. La France va se présenter devant vous comme un vaste musée dont vous ne pourrez vous lasser d'admirer les richesses et la variété.

Nous avons vu que les monuments de l'époque romaine sont rares sur notre sol, qu'ils y sont disséminés, et tous plus ou moins dégradés; les monuments du moyen âge se trouvent au contraire répandus avec profusion dans nos villes et jusqu'au fond de nos campagnes, et la plupart sont encore aujourd'hui dans un état parfait de conservation (1).

Avec tant de richesses monumentales, avec l'esprit d'investigation et d'examen qui dis

(1) Je ne parle ici, comme on le verra par la suite, que des mo numents postérieurs au X. siècle, c'est-à-dire de ceux des cinq derniers siècles du moyen âge; les monuments des cinq premiers siècles sont extrêmement rares.