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ci trouvèrent un grand nombre d'architectes, qui les appliquèrent à leurs travaux (1).

(1) Voici le tableau des proportions adoptées par quelques-uns d'entr'eux. Ces proportions sont également exprimées en fonction du rayon de la colonne à sa base, ou module, et en divisions décimales de cette unité.

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En Belgique, nous trouvons que les architectes ont généralement suivi les proportions fournies par Serlio. En 1549, Pierre Coeke d'Alost publia une traduction flamande des œuvres complètes de Serlio. Ce fait suffit pour expliquer le motif pour lequel les proportions, qui s'y trouvaient établies, furent plus généralement adoptées par les architectes belges. En France, Jean Bullant, Philibert Delorme, Jacques Androuet du Cerceau et Julien du Ligneron Mauclere publièrent des ordres inspirés directement de Vitruve. En Angleterre, le chevalier Wern et Inigo Jones mirent Palladio à la mode; sir William Chambers, William Thomas et les deux Adams s'en inspirèrent exclusivement.

Nous n'aurons donc pas la prétention de nous prononcer sur ces systèmes divers, tous motivés par des raisons de temps, de materiaux, de lieu et de convenance de perspective. Pour donner toutefois une idée de l'architecture classique, nous avons choisi des types des cinq ordres parmi les temples grecs et romains les plus célèbres et dont les proportions sont généralement admises et admirées par les artistes et les connaisseurs. Ces types ont trouvé d'une part leur application dans un grand nombre d'édifices élevés dans le pays à partir de la fin du XVe siècle et offrent d'autre part l'avantage de pouvoir baser nos considérations élémentaires sur des monuments existants et choisis parmi les plus beaux modèles que nous a légués l'antiquité.

Avant d'aborder la description et la figuration de chacun des ordres d'architecture et d'établir un parallèle entre ceux des Grecs et ceux des Romains, nous examinerons préalablement les principes généraux et les divisions qui s'appliquent à chacun d'eux en particulier. Nous ferons connaître ensuite le genre et la forme des édifices religieux de ces peuples. Cette description sera complétée par l'indication

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des principaux monuments de ce genre élevés autrefois en Grèce, en Italie et dans notre propre pays.

Pour offrir un tableau aussi complet que possible de l'art chez les Grecs et les Romains, nous terminerons cette période par quelques considérations sur la peinture et la sculpture de ces peuples.

ARTICLE II.

Des ordres en général et de leurs parties.

On entend pas ordre en architecture un assemblage de membres combinés de manière à former un ensemble. C'est lui qui donne au monument un caractère de force, de légèreté ou de richesse et c'est à lui que doivent être subordonnées toutes les parties décoratives d'un édifice.

En règle générale, on divise chaque ordre en trois parties principales, qui sont : le piédestal, la colonne et l'entablement. Ces parties sont appelées membres. Chacun de ces membres se divise à son tour en trois autres parties.

Le piédestal est le membre inférieur d'un ordre; il tient lieu de support à la colonne et par suite à tout l'édifice. Assez souvent, le piédestal est remplacé par un simple socle, qui prend différentes formes, d'autres fois encore, principalement chez les Grecs, il est complétement supprimé. C'est pour ce dernier motif, que plusieurs auteurs ne le comprennent pas dans les divisions générales d'un ordre. Il se divise en trois parties, que l'on désigne sous les noms de base (1), de dé (2) et corniche (3).

La base est la partie inférieure du piédestal sur laquelle repose le dé. Placée immédiatement à fleur du sol, la base

est ordinairement composée d'une plinthe surmontée de moulures le plus souvent fort simples et plus ou moins nombreuses, suivant l'ordonnance architecturale qui est employée.

Le dé, qui constitue, en quelque sorte, le corps même du piédestal, est un cube compris entre sa base et sa corniche. La corniche est la partie supérieure et saillante, qui termine et couronne le piédestal.

Quand le piédestal est continu, c'est-à-dire, lorsqu'il règne tout autour d'un monument, disposition fréquemment employée dans les grands édifices, on lui donne le nom de stylobate, ou soubassement. On le désigne encore sous le même nom, toutes les fois qu'il porte une rangée de deux ou de plusieurs colonnes.

La colonne est un membre d'architecture employé dans

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la construction, comme point d'appui, pour porter une plate bande ou un arc. C'est la plus noble, en même temps que la plus importante des parties d'un édifice. Elle offre également trois parties distinctes, qui sont, en procédant de bas en haut, la base, (1) le fût (2) et le chapiteau (3).

La base est la partie inférieure de la colonne sur laquelle repose immédiatent le fût. Comme celle du piédestal, elle se compose d'une plinthe surmontée de moulures plus ou moins nombreuses, d'après l'ordonnance architecturale employée.

Vitruve rapporte au III livre de son ouvrage (ch. III), que les Athéniens avaient composé une base, dont les principes résultaient de l'application de l'harmonie musicale aux proportions de l'architecture. La moulure ronde du tore inférieur de cette base contraste avec le socle, ou plinthe, qui présente une moulure carrée. Sa forme circulaire contraste avec la forme carrée du même socle. Les deux tores sont separés de la scotie par deux listels carrés, et le tore supérieur contraste avec le listel, ou bas du fût de la colonne.

Base attique,

Nous ne trouvons aucune base de ce profil parmi les restes de l'antiquité d'Athènes, si consciencieusement relevés par David Leroy, et, après lui, avec plus d'exactitude encore, par Stuart et Revett.

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